- ENTREE de SECOURS -



samedi 29 avril 2017

Pour ou contre le Frexit ? Encore un débat entre court-termistes et long-termistes !

Loic Abadie


Maintien dans l'euro ou Frexit ? Voilà un sujet central dans cette période électorale, mais qui concerne en fait tous les pays européens.

Les marchés ont applaudi la première place d'Emmanuel Macron au second tour, notamment parce que ce candidat est en pointe dans la défense de l'euro et la construction d'une Europe fédérale à terme.
Vous le savez, je ne crois pas à cette vision, comme je l'ai déjà dit ici il y a plusieurs années, et suis sur ce point totalement en phase avec des économistes libéraux comme Charles Gave : 
Et les faits sont en train de confirmer largement ce que je pensais : 
- Les productions industrielles au sein de la zone euro continuent de diverger, entre une Allemagne qui réalise des gains de productivité considérables, et une Europe du Sud qui ne parvient pas à suivre le rythme.
L'impossibilité d'ajustement par la parité monétaire condamne mécaniquement les entreprises des pays d'Europe du sud, qui ne peuvent plus vendre leurs produits à cause des coûts de production générés par un euro devenu trop cher pour eux. Avec toutes les conséquences sociales et économiques associées (chômage, manque de rentrées fiscales pour les états...etc).
Germany_France_Italy_Spain_Greece__IP_2000_August_2014.jpg
- Les échanges entre l'Allemagne et l'Europe du sud sont de plus en plus déséquilibrés, et le petit répit des années 2013-2014 généré par l'action de la BCE a déjà pris fin avec des balances Target 2 dont les déficits se creusent en Europe du sud. La fuite des capitaux de l'Italie vers l'Allemagne ces derniers mois est de plus en plus rapide, ce qui implique que notamment que les banques allemandes accumulent des créances vis à vis de débiteurs italiens ou espagnols de moins en moins solvables. La aussi, aucune possibilité de rééquilibrage puisque la parité fixe de l'euro bloque tout espoir d'ajustement.
Voici un premier graphique illustrant le déficit Target2 de l'Italie, déjà bien au dessus de celui de la mini-crise de l'euro (2011-2012). Ce graphique de zerohedge indique une fuite des capitaux qui se fait à un rythme de 10 milliards d'euros par mois pour l'Italie actuellement : 




Et voici ce que donnent en global les échanges Target 2 (graphique de Yardeni.com) : 
target2
Pour répondre à ces divergences, il y a deux options : 
- soit revenir aux monnaies nationales avec changes flottants, pour permettre les rééquilibrages entre les pays divergents, et permettre à l'Europe du sud de redevenir suffisamment compétitive.
-Soit renflouer en permanence les pays d'Europe du Sud, ce qui se fait déjà maintenant avec les "bailouts" de la Grèce puis le programme de quantitative easing de la BCE. Il s'agit dans les faits d'un début de fédéralisation de l'Europe, réalisé de façon non démocratique et sans l'aval des citoyens des différents pays européens. 
Pourquoi je ne crois pas à cette seconde solution sur le long terme dans le cadre d'une Europe fédérale ? Tout simplement parce que 80 millions d'Allemands ne représentent pas une force suffisante pour pouvoir assister 130 millions d'Européens du sud ! Et que l'effort que cela demanderait aux allemands (déjà complètement intenable aujourd'hui) ne fera qu'amplifier au fur et à mesure que les compétitivités entre pays vont diverger et les déséquilibres s'aggraver. Cette solution fédérale est en réalité une utopie d'assistanat socialiste à grande échelle !
Alors pourquoi les dirigeants s'accrochent-ils autant à l'euro ? Tout simplement parce que la politique est l'art du court terme.
Préparer un Frexit (ou plutôt un démantèlement de l'euro) aujourd'hui, c'est choisir d'affronter un gros problème de face. Cela créera de vraies turbulences économiques (cependant largement exagérées et déformées par certains économistes et élus), cela demandera aussi sans doute des restructurations de certaines dettes nationales ou bancaires, avec des abandons de créances partiels négociés (sorte de "remise à zéro" des compteurs).
Les partisans du maintien dans l'euro ont clairement raison sur le court terme : à échéance de quelques trimestres, la solution qui consiste à acheter du temps en maintenant artificiellement la zone euro à flot est plus simple, plus rassurante et plus tranquille.
Ils ont par contre tort sur le long terme, parce qu'il arrivera un point où les déficits (Target 2) et les écarts de compétitivité deviendront tels que même la BCE finira par perdre le contrôle de la situation en perdant la confiance des marchés. Ce jour là l'euro implosera brutalement, de façon non préparée, et le chaos économique qui s'ensuivra sera bien incomparablement plus désastreux que les turbulences provoquées par une sortie préparée et réfléchie de l'euro aujourd'hui. Etant un long-termiste qui vit bien plus dans le futur que dans l'instant présent, vous comprendrez ma préférence pour le démantèlement de l'euro !
Et pour l'investisseur en actions aujourd'hui ?
Eh bien je dirais que quelles que soient nos convictions, il faut avant tout être pragmatique. La BCE déverse des dizaines de milliards par mois pour tenir à bout un système qui finira mal ? Il n'est pas interdit d'en ramasser quelques miettes lucratives parce que la plaisanterie pourrait bien durer encore quelques trimestres, chose que je m'efforce de faire avec les small caps de mon PEA (qui gagne 10% depuis le début de l'année au pointage d'hier, après 26% de gains en 2016).
Mais n'oubliez pas que ce que la BCE donne aujourd'hui sera repris par le marché lors de la prochaine crise. Il n'y a pas de miracles en économie, et on ne produit pas de richesses en imprimant des billets.
Alors si vous voulez garder vos sympathiques "miettes" de la BCE, il faudra aussi avoir anticipé à l'avance le scénario de la prochaine crise de l'euro et savoir comment réagir en sortant à temps. Le spread de taux entre Allemagne et Italie est un thermomètre qui pourra être bien utile à ce niveau (si il passe au dessus de 3% il faudra commencer à s'inquiéter) !

5 commentaires:

  1. Flicage informatique et connecté : Facebook veut lire à l'intérieur du cerveau, sans un mot ni un écrit

    Pauline Mille
    France Révolution
    jeu., 20 avr. 2017 18:10 UTC


    Plusieurs dizaines de spécialistes de l'intelligence artificielle travaillent pour Facebook sur un projet qui permettra de lire la pensée dans notre cerveau, sans passer par le mot, parlé ou écrit. L'industrie informatique a pour objectif le flicage connecté et la maîtrise de l'humanité.

    J'ignore si c'est possible. J'ai fait mathélem comme tout le monde mais depuis, j'ai préféré lire Closer. Je ne suis donc pas capable de démêler la part du rêve (cauchemar) de celle de l'anticipation dans les projets faramineux que lancent réseaux sociaux et géants de l'informatique pour, sous couleur d'aider l'homme, le surveiller et le transformer. Je ne saurais donc évaluer la faisabilité du nouveau projet de Facebook, pas plus que les perspectives transhumanistes de la fondation Google.

    Facebook utilise l'intelligence artificielle pour lire la parole dans le cerveau
    Il est facile de constater en revanche que quelques entreprises parties hier de rien ont acquis aujourd'hui un poids gigantesque et ambitionnent de gouverner l'humanité demain. Il serait intéressant de savoir qui, et ce qui meut les dirigeants de Google et Facebook.

    Il est assez facile aussi de savoir où veut en venir le nouveau projet de Facebook. S'adressant à des développeurs d'applications en Californie, Regina Duncan l'a présenté comme une nouvelle fonctionnalité pour l'usager connecté au réseau social : « Et si vous pouviez taper directement depuis votre cerveau ? Ca a l'air impossible mais c'est plus proche que ce que vous pouvez imaginer ». 60 spécialistes de l'intelligence artificielle appliquée au langage et de l'imagerie cérébrale élaborent donc un système capable de lire notre pensée sans que soit écrit ni prononcé un seul mot.

    La philanthropie à l'aide du flicage informatique

    Pourquoi ? Pour le bien de l'humanité, bien sûr, c'est Mark Zuckerberg, fondateur et patron de Facebook, qui nous en assure : il entend miniaturiser ce système un jour et le produire en série, de sorte qu'une fois connecté il devienne « une prothèse de langage pour les personnes qui souffrent de troubles de la communication, ou un moyen de donner des instructions dans la réalité augmentée ». Le transhumaniste est humaniste et généreux, il prévoit dans un même élan d'aider les handicapés et de hausser l'homme au-dessus de lui-même dans la réalité augmentée.

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  2. Connecté, vous êtes fliqué, sans avoir dit ni écrit un mot

    En attendant les flics de l'informatique exercent leur fonction de base, le flicage. Avec beaucoup de délicatesse et de pédagogie technologique. Les scientifiques mis au turf par Facebook vont focaliser leurs recherches sur la partie du cerveau qui héberge le centre du langage pour décoder les mots qui s'y forment (au commencement de la pensée était le verbe) et les transcrire sur ordinateur à la vitesse de cent mots minutes, soit cinq fois plus vite que nous ne le faisons vous et moi lorsque nous tripotons notre Smartphone. Le truc sera prêt dans deux ans paraît-il et fonctionnera avec des « capteurs non invasifs », sans qu'il y ait besoin de nous implanter des puces. Ouf ! La CNIL respire. Or, comme il est possible techniquement d'entrer dans n'importe quel ordinateur, dès que vous serez connecté, le flicage de votre cerveau sera assuré en permanence, à la disposition de Facebook ou/et de n'importe quel autre système de surveillance. J'en reste sans voix. Mais admirative.

    https://fr.sott.net/article/30437-Flicage-informatique-et-connecte-Facebook-veut-lire-a-l-interieur-du-cerveau-sans-un-mot-ni-un-ecrit

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    1. Face à la vérité nul ne peu combattre, or, s'ils prétendent imposer un autre mode de pensée est qu'ils tâcheront d'imposer le mensonge par TOUS les moyens ! Tâche difficile mais pas impossible vu qu'au 21 ème siècle les religions... existent encore ! Bien sûr là vous me direz que ce n'est plus le cas dans les pays développés et qu'ils ont donc besoin de faire immigrer des étrangers (uniquement musulmans !) pour remplacer* peu à peu les intelligents-devenus par les cons-depuis-toujours.
      Exemple aussi tendanciel que d'autres lobbyings tels que le 'Global Warming', le 'bio', les 'ogm' et autres politiques mises en place grâce à l'absence de démocratie. C'est 'tour n°7'** appliquée à tout le monde !

      *voir guerre de religion contre les gens intelligents.
      ** voir '11 Septembre 2001' avec ses FAUX avions et VRAIES démolitions contrôlées.

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  3. Sommes-nous en pleine « drôle de guerre » ? La capitale britannique prête pour la Troisième guerre mondiale


    Sputnik
    sam., 29 avr. 2017 07:38 UTC


    -- Commentaire : La « drôle de guerre » (en anglais : phoney war, « fausse guerre » ) ; est le nom donné à la période du début de la Seconde Guerre mondiale qui se situe entre la déclaration de guerre par le Royaume-Uni et la France (les Alliés) à l'Allemagne nazie le 3 septembre 1939 et l'offensive allemande du 10 mai 1940 sur le théâtre européen du conflit.--

    Préoccupés par les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis, d'autres pays passent en revue les moyens visant à protéger leurs citoyens en cas de... Troisième guerre mondiale. Par exemple, à Londres, une carte des abris de bombardement est mise à disposition de ses habitants.

    Le tabloïd quotidien britannique Daily Express a publié une carte avec huit abris antiaériens où les habitants de Londres pourront se cacher en cas de guerre nucléaire déclenchée à l'initiative de la Corée du Nord ou des États-Unis, déjà baptisée WW3 (la Troisième guerre mondiale, ndlr).

    Il y a huit abris antiaériens aux adresses suivantes: Chancery Lane, Belsize Park, Camden Town, Goodge Street, Clapham North, Clapham Common, Clapham South et Stockwell.

    Chaque abri est conçu pour accueillir entre 8 000 et 10 000 personnes et est composé d'une paire de tunnels parallèles de 5,05 m de diamètre et de 370 m de long. Chaque tunnel, à son tour, est divisé en deux.

    La construction de refuges a été lancée en 1940 pendant le Blitz, en réponse à la demande publique pour pouvoir se cacher dans les stations de métro à Londres.

    Ils ont été terminés en 1942, après le Blitz. Initialement les refuges ont été utilisés par le gouvernement, puis, les bombardements s'intensifiant, cinq d'entre eux ont été ouverts au public en 1944. Il s'agissait de ceux de Stockwell, Clapham North, Camden Town, Belsize Park et Clapham South.

    https://fr.sott.net/article/30482-Sommes-nous-en-pleine-drole-de-guerre-La-capitale-britannique-prete-pour-la-Troisieme-guerre-mondiale

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    1. Notons bien que ces 'abris anti-atomiques' NE SERVENT A RIEN et seront le tombeau de tous ceux qui y entrent ! compte tenu qu'aujourd'hui grâce à la technologie scalaire la radioactivité peut être déplacée/détournée de son chemin s'il y a du vent (mais pas encore effacée !) et que, le scalaire permet de repérer (par exemple:) les nappes de pétrole à x milliers de mètres de profondeur, d'en cartographier sa longueur/largeur/épaisseur et consistance (qualité/pression), comme d'en détruire tous les sous-marins dits 'indétectables' !

      La technologie scalaire vient de Nikola Tesla qui a découvert comment il pouvait pousser les nuages (masses d'eaux) vers des pays où il ne pleut pas comme d'en priver d'autres où il pleuvrait trop. Depuis, procédé emparé par le service des Armées, il est utilisé pour fabriquer des tremblements de terre, des ouragans comme de créer des chaleurs ou des froids insupportables.

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