- ENTREE de SECOURS -



dimanche 2 novembre 2014

La pauvreté des enfants saute à 2,6 millions depuis 2008, alors que nombre de milliardaires double

Soumis par Tyler Durden sur 11/01/2014 14:42 -0400
Soumis par Mike Krieger via Libertyt Blitzkrieg blogue ,
 
Deux titres sont venus sur mon écran aujourd'hui, dont l'ensemble assez bien résumer les effets des décisions politiques prises par les banques centrales et les hommes politiques depuis la crise financière. Les oligarques financiers se sont renflouées, et les riches se sont enrichis en raison de décisions prises par des «leaders "dans le monde entier. En tant que tel, la planète entière a été transformée en poudrière néo-féodal. Moi-même et d'innombrables autres averti tout le chemin du retour à 2008 que ce soit ce qui se passerait, et ici vous l'avez.
 
Examinons d'abord les résultats de son rapport d'Oxfam sur la poussée de croissance de milliardaire. Je souhaite tout 1645 d'entre vous ont envoyé des notes de remerciement au saint patron de l'oligarchie. Ben Bernanke De NBC :
 
Le club de super-riches est devenu moins exclusif, avec la quantité de milliardaires a doublé depuis la crise financière, selon un rapport de la charité mondiale Oxfam. Il y avait 1 645 milliardaires dans le monde à partir de Mars 2014, selon les données de Forbes cités dans le rapport d'Oxfam, contre 793 en Mars de 2009.
 
Le rapport «Même it Up: Temps pour éradiquer l'inégalité», fait remarquer que les plus riches 85 personnes dans le monde ont vu leur richesse saut par un autre $ 668 000 000 par jour collectivement entre 2013 et 2014, ce qui équivaut à un demi-million de dollars par minute.
 
Sans surprise, ce revers politique Robin Hood de banques centrales et les gouvernements du monde entier ont également entraîné une augmentation de la pauvreté. Rob de la classe moyenne et de donner aux oligarques. Voici ce que vous obtenez ...
 
De le Guardian :
La pauvreté des enfants a augmenté dans 23 pays dans le monde développé depuis le début de la récession mondiale en 2008, ce qui pourrait piéger une génération à une vie de privation matérielle et les perspectives réduites.
 
Un rapport de l'UNICEF affirme que le nombre d'enfants qui entrent pauvreté au cours de la récession est de 2,6 millions de plus que le nombre de ceux qui ont été levées hors de lui. "Le plus ces enfants restent piégés dans le cycle de la pauvreté, le plus il sera difficile pour eux de échapper, "il est dit dans les enfants de la récession: l'impact de la crise économique sur le bien-être des enfants dans les pays riches.
 
Grèce et l'Islande ont connu la plus forte augmentation en pourcentage la pauvreté des enfants depuis 2008, suivie par la Lettonie, la Croatie et l'Irlande. La proportion d'enfants vivant dans la pauvreté au Royaume-Uni a augmenté de 24% à 25,6%.
 
"Au cours des cinq dernières années, un nombre croissant d'enfants et leurs familles ont éprouvé des difficultés à satisfaire leur matériel le plus élémentaire et des besoins éducatifs», dit le rapport. "Le taux de chômage sans précédent depuis la Grande Dépression des années 1930 ont laissé de nombreuses familles dans l'impossibilité de fournir les soins, la protection et les possibilités auxquels les enfants ont droit. Plus important encore, la Grande Récession est sur ??le piège d'une génération de jeunes instruits et capables dans un limbes d'attentes non satisfaits et la vulnérabilité durable ".
 
Il ajoute: «L'impact de la récession sur les enfants, en particulier, se fera sentir longtemps après la récession elle-même est déclarée terminée."
 
Je suppose qu'ils ne reçoivent pas la note. La récession a pris fin en 2009, ou que est ce que les médias appartenant à des milliardaires ne cesse de nous dire.
 
Les auteurs de l'étude ont demandé aux gens au sujet de leurs expériences et perceptions de privation, sur la base de quatre indicateurs: ne pas avoir assez d'argent pour acheter de la nourriture pour eux-mêmes ou leur famille; les niveaux de stress; satisfaction globale de vie; et si les enfants ont l'occasion d'apprendre et de grandir.
 
Dans 18 des 41 pays, les scores ont montré une aggravation de la situation entre 2007 et 2013, révélant «sentiments hausse de l'insécurité et de stress".
 
Les jeunes adultes ont sans doute été les plus durement touchés par la récession, selon le rapport, avec 7,5 millions dans l'UE pas dans l'éducation, l'emploi ou la formation (Neet) - près d'un million de plus qu'en 2008.
 
Qu'en est-il des États-Unis que vous demandez? Bonne question. Il n'a pas été mis en évidence par le Guardian, mais l'UNICEF note que.
 
Aux États-Unis, où la pauvreté des enfants a augmenté de plus extrême dans cette période de ralentissement que lors de la récession de 1982, les mesures de filet de sécurité sociale ont apporté un soutien important pour les familles de travailleurs pauvres mais ont été moins efficaces pour les personnes extrêmement pauvres sans emplois. La pauvreté des enfants a augmenté dans 34 Etats sur 50 depuis le début de la crise. En 2012, 24,2 millions d'enfants vivaient dans la pauvreté, une augmentation nette de 1,7 million par rapport à 2008.
 
Dans le cas où vous vous demandez ce milliardaires pensent de tout cela, il ne faut pas oublier les mots intemporels de Sam Zell .
 
Gardez serfs chantant ... Etats-Unis ! USA !

65 commentaires:

  1. Austérité pour le peuple, pas pour les ministères

    Didier Hassoux
    Le Canard Enchaîné /Resistance Inventerre
    sam., 01 nov. 2014 11:30 CET

    Souvent rébarbatives, les annexes au projet de loi de finances, qui viennent d'être rendues publiques, recèlent parfois quelques pépites. Ainsi, celle consacrée aux « personnels affectés dans les cabinets ministériels » Ce document de près de 90 pages recense les effectifs - contractuels et fonctionnaires - et détaille les rémunérations. Tout cela, explique l'introduction, traduit « la volonté du gouvernement de transparence et de maîtrise des dépenses publiques«. Pour preuve, « les effectifs au 1er août 2014 sont en nette diminution par rapport à 2013«. Et d'avancer ce chiffre : « moins 18,4%«. Valls, qui aime l'entreprise, aimerait-il aussi dégraisser ?

    Hollande dépassé

    En réalité, cette baisse est un baise-couillon ! D'abord parce que les conseillers occultes et autres chargés de mission ne figurent pas dans ces statistiques. Ensuite, si les effectifs ont été réduits, c'est simplement parce que le nombre de ministres et de secrétaires d'État a diminué, passant de 28 à 32. En moyenne, le nombre de collaborateurs, ramené à celui des ministres, est resté le même, à l'unité près : 14. « C'est une baisse plus apparente que réelle », reconnaît le député PS René Dosière, passé maître dans l'art d'éplucher les comptes des pouvoirs publics. « Des efforts ont été faits, mais il s'agit là d'une opération de communication ».

    A bien éplucher les données chiffrées, on découvre que plusieurs ministères et secrétariats d'État contreviennent aux règles fixées en mai 2012. Hollande et Ayrault avaient alors demandé aux ministres de ne pas embaucher plus de 15 collaborateurs, et aux secrétaires d'État pas plus de 10. Sur les 16 ministères, neuf ont franchi la limite. Exemple : ils sont 18 collaborateurs à l'Éducation nationale, 17 aux Affaires étrangères et autant au Droit des femmes. Côté secrétariat d'État, quatre d'entre eux crèvent le plafond. Parmi eux, celui chargé des Transports qui salarie 12 personnes au lieu de 10 autorisées. Encore un peu et ce sera un transport de troupes !

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  2. Les rémunérations, elles non plus, ne baissent pas. Pour les personnels contractuels des ministères, elles ont même augmenté d'une année sur l'autre, passant en moyenne de 8 144 euros à 8 645 par mois. Soit une hausse de 6,1% . Bien plus que l'inflation et la variation de l'indice de la fonction publique réunies ! Une hausse également constatée, mais moins prononcée, côté primes. En 2013, les « indemnités de sujétion particulière » - ou « gratifications », dans le jargon de l'État - étaient, en moyenne, de 2 233 euros par individu et par mois. Elles atteignent 2 267 euros. C'est toujours ça.

    C'est au secrétariat d'État à l'Enseignement supérieur qu'on est le mieux payé. Soit 10 206 euros mensuels, plus une prime de 2 016 euros. Puis viennent l'Intérieur (10 051 + 2 936) et la Défense ( 9866 + 2 421). La gratification la plus importante - 3 369 euros - est versée aux collaborateurs du ministère de la Décentralisation. Marylise Lebranchu est une bonne patronne ! Ce qui n'est pas le cas d'Annick Girardin, la secrétaire d'État chargée de la Francophonie. Avec 6 592 euros de salaire brut mensuels, ses collaborateurs sont les moins payés de tout le gouvernement. Même si, pour certains, c'est déjà beaucoup. En tout cas, pas loin de l'indemnité mensuelle d'un parlementaire (7 100 euros brut)...

    Tout juste élu, Hollande avait abaissé sa rémunération, celle du Premier ministre et celle de tous les membres du gouvernement de 30%. En ce qui concerne l'Élysée et Matignon, il avait imposé qu'aucun des collaborateurs ne perçoive plus que lui-même (14 900 brut) Mais il n'avait donné aucune consigne pour les ministres (9 940) et les secrétaires d'État (9 443). Résultat : dans la moitié des ministères, certains conseillers perçoivent plus que leurs patrons.

    http://fr.sott.net/article/23732-Austerite-pour-le-peuple-pas-pour-les-ministeres

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  3. L'Italie est en train d'acquérir 90 chasseurs F-35

    Réseau Voltaire
    jeu., 30 oct. 2014 12:00 CET

    L'escroquerie du F-35 se poursuit. Alors que cet avion est toujours très loin d'être opérationnel, Washington en impose l'achat à ses alliés qui, du coup, doivent renoncer à leur industrie aéronautique nationale. En Italie, le gouvernement de Matteo Renzi n'échappe pas à la règle. Il a été contraint d'acheter en grande quantité cet avion qui n'existe pas. Ignorant son coût de fabrication, il léguera l'ardoise à ses successeurs.

    Les chasseurs F-35 ne sont pas les seuls à être furtifs, c'est-à-dire capables de fuir dès le repérage. Cette capacité a aussi été acquise par le gouvernement Matteo Renzi. Il s'est engagé en septembre dernier, sur la base d'une motion du PD (Partito democratico), à « réexaminer tout le programme F-35 pour en clarifier critiques et coûts dans l'objectif final de diviser en deux son budget » de 13 à 6,5 milliards d'euros, chiffre avec lequel - estime-t-on - on pourrait acheter, en plus des 6 déjà acquis, une vingtaine de F-35. En même temps la ministre de la Défense Roberta Pinotti s'est exhibée dans une série de manœuvres de diversion : en mars elle a déclaré que sur les F-35 « on peut réduire, on peut revoir », en juillet elle a juré que devant les dysfonctionnements techniques des F-35 « l'Italie n'acquerra rien qui ne soit plus que sûr pour les pilotes », et en octobre elle a annoncé « l'engagement pour l'acquisition de deux autres F-35 ».

    La commande pour le compte de l'Italie a été faite par le Pentagone qui, le 27 octobre, a conclu un accord avec Lockheed Martin (principal contractant) pour l'achat de 43 autres F-35, dont 29 pour les USA, 4 pour respectivement la Grande-Bretagne et le Japon, et deux pour respectivement la Norvège, Israël et l'Italie. On ne sait pas combien finira par coûter chaque chasseur : l'accord indique que « les détails sur le coût seront communiqués une fois le contrat stipulé ». L'Italie s'engage ainsi à acheter d'autres F-35 sans en connaître le prix. Une estimation maximale peut être tirée du budget du Pentagone, qui prévoit pour l'année fiscale 2015 (commencée le 1er octobre 2014) une allocation de 4,6 milliards de dollars pour l'achat de 26 F-35, c'est-à-dire 177 millions de dollars - équivalents à 140 millions d'euros - pour chaque chasseur. Lockheed assure que, au fur et à mesure que la production augmentera, le coût unitaire du chasseur diminuera. Mais se tait par contre sur le fait que, comme il arrive pour tout système d'arme, le F-35 subira des modernisations continues qui feront gonfler la dépense.

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  4. Lockheed lui-même confirme officiellement, tandis que nous écrivons, que « l'Italie recevra 90 F-35, combinaisons de F-35A à décollage et atterrissage conventionnels et de F-35B à décollage court et atterrissage vertical ». Ces derniers, adaptés au porte-avions Cavour et aux opérations d'assaut amphibie, sont notablement plus coûteux. Étant donné que le communiqué de Lockheed n'est pas démenti par Rome, il est évident que le gouvernement italien avance sur deux plans : d'un côté en conservant sous le manteau l'engagement auprès de Washington d'acheter 90 F-35 à un prix qui reste à quantifier, de l'autre en s'engageant au parlement à diviser par deux le budget final pour les F-35, en misant sur le fait que l'achat viendra à échéance dans plusieurs années et que les promesses d'aujourd'hui peuvent facilement être effacées demain, en invoquant la nécessité de garantir la « sécurité » du pays.

    Lockheed Martin encore souligne le fait (largement ignoré dans le débat actuel sur les F-35) que l'Italie est non seulement acquéreur mais, avec plus de vingt sociétés, productrice des chasseurs, si bien que « dans chaque F-35 produit il y a des parties et des composants made in Italy ». La participation de l'Italie au programme F-35 est présentée comme une grosse affaire, mais on ne dit pas que, pendant que les milliards des contrats pour le F-35 entrent dans les caisses de sociétés privées, ceux pour l'achat des chasseurs sortent des caisses publiques. Et on ne dit pas non plus combien finissent par coûter les quelques emplois créés dans cette industrie guerrière. Le site Faco di Cameri, avec 20 usines et une superficie d'un demi million de mètres carrés, qui a coûté à l'Italie presque un milliard d'euros, donne du travail à moins de 1 000 employés qui, selon Finmeccanica, pourraient arriver à 2 500 à plein régime. Mais Lockheed est optimiste : « Le site de Cameri peut fournir un appui opérationnel significatif à la flotte des F-35 dans l'aire européenne, méditerranéenne et moyen-orientale ».

    En d'autres termes, le développement de Cameri est lié au développement des guerres des USA et de l'Otan dans cette aire.

    TraductionMarie-Ange Patrizio

    http://fr.sott.net/article/23734-L-Italie-est-en-train-d-acquerir-90-chasseurs-F-35

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  5. La demande pour des avantages fiscaux: protection contre les cambrioleurs devrait être utile


    Le nombre de cambriolages augmente rapidement. Maintenant Prie instamment l'Union chef du groupe parlementaire de l'aide financière Volker Kauder SPIEGEL pour les citoyens qui veulent protéger leur espace de vie.

    Hambourg - Compte tenu de l'augmentation du nombre de cambriolages, le président de l'Union Groupe Volker Kauder veut donner aux citoyens des avantages fiscaux si leur mise à niveau à leurs propres frais contre les cambrioleurs. D'une part Kauder voit l'état a le devoir: "Les citoyens attendent à juste titre que l'Etat remplit son objectif principal," Kauder dit SPIEGEL.

    D'autre part, doit être discuté à nouveau avec vigueur "si nous ne devons plus l'installation de mesures de sécurité supplémentaires pour rendre déductibles d'impôt" pour aider les citoyens.

    Il peut sentir une préoccupation, même ressentiment des citoyens par l'augmentation du nombre de cambriolages. En fait, leur nombre 2007-2013 a augmenté de près de 40 pour cent. Mathématiquement, il existe en Allemagne minutes tous les trois et demi un cambriolage.

    http://www.spiegel.de/politik/deutschland/einbruchserien-in-deutschland-kauder-fordert-steuervorteile-a-1000547.html

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  6. Fait essentiel d'aujourd'hui: vous êtes probablement trompé sur presque tout

    La plupart des gens à travers le monde sont assez mauvais quand il vient à connaître les chiffres derrière les nouvelles. Mais comment des questions telles que l'immigration sont perçus peuvent façonner l'opinion politique et de promouvoir les idées fausses
    Quiz: comment connaissez-vous le Royaume-Uni ?
    Commentaire: les Britanniques ne sont pas uniquement ignorant, la plupart des pays ont obtenu leurs faits mal

    Alberto Nardelli et George Arnett
    theguardian.com ,Mercredi 29 Octobre 2014 07h00 GMT

    Britanniques exagérent la proportion de musulmans dans leur pays par un facteur de quatre, selon un nouveau sondage réalisé par Ipsos Mori qui révèle la compréhension du public des chiffres derrière les nouvelles du jour dans 14 pays.

    Les gens du Royaume-Uni pensent aussi les immigrants représentent le double de la proportion de la population est vraiment le cas - et que beaucoup plus de gens sont au chômage que sont réellement.

    Ces idées fausses sont typiques dans le monde entier, mais ils peuvent avoir un impact significatif que les politiciens visent à mettre l'accent sur les perceptions des électeurs, pas sur des données réelles.

    Bobby Duffy, directeur général de l'institut de recherche sociale Ipsos Mori, a déclaré:

    Ces perceptions erronées présentent des questions claires pour un débat public éclairé et l'élaboration des politiques. Par exemple, les priorités publiques peuvent être différentes si nous avions une vue plus claire de l'ampleur de l'immigration et l'incidence réelle de mères adolescentes.

    Le pourcentage réel de musulmans au Royaume-Uni est de 5%, mais les personnes interrogées par Ipsos Mori ont dit qu'ils pensaient qu'il était de 21%.

    Britanniques sous-estiment quant à la proportion de chrétiens, croyant qu'il est de 39% lorsque le chiffre exact est de 59%.

    Les gens aux États-Unis surestiment même, la proportion de musulmans dans la population, pensant qu'il est de 15% quand il est en fait 1%. Ils croient 56% sont chrétiens quand le vrai chiffre se identifier en tant que tel est de 78%.

    En matière d'immigration, les Britanniques pensent en moyenne que les immigrants représentent 24,4% de la population quand il est en fait de 13%, selon le recensement de 2011.

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  7. Selon moniteur politique d'Ipsos Mori de Septembre, 30% des électeurs britanniques ont identifié l'asile et l'immigration comme l'une des questions qui seraient très importants pour eux sont les élections de mai prochain. Cela met immigration, aux côtés de l'économie et le NHS, au sommet des préoccupations des électeurs. Les 14 pays étudiés toute immigration surestimé dans une certaine mesure.

    Si quoi que ce soit les données d'ensemble montre au Royaume-Uni dans une lumière relativement favorable. Grande-Bretagne est la cinquième nation la moins ignorant sur les 14 interrogées, et les Britanniques ont montré plus la connaissance de soi que les Australiens, les Belges, les Canadiens et les Français.

    Italiens étaient les plus ignorants des sondés, tandis que les Suédois étaient les mieux informés. Il est sans doute pas une coïncidence que la confiance dans la politique - par une mesure au moins, le taux de participation - est élevé et stable en Suède, et de tomber en Italie.

    La majorité des pays Ipsos Mori interrogés ont également obtenu faux sur des questions telles que le chômage (généralement surestimé), le taux de participation (généralement sous-estimé) et le taux de meurtres (un mélange).

    Britanniques pensent 24% des gens sont au chômage, une estimation plus de trois fois plus élevé que le taux réel.

    Mais chaque pays a ses points aveugles. Allemands pensent grossesse chez les adolescentes est 35 fois pire que ce qu'elle est (0,4% des filles de 15-19 ans accouchent chaque année là-bas). Les Sud-Coréens estiment que leur espérance de vie est de 89 (il est en fait 80) et l'Espagne est le seul pays à sous-estimer son taux de chômage des jeunes, qui se trouve à un peu extrême de 56%.

    L'Australie est parmi les pays où les gens sont à tort tendance à dire le taux d'assassiner est en hausse, tandis que le Royaume-Uni est l'un des seuls endroits qui obtient ce droit métrique spécifique.

    Ces erreurs de calcul résonneront très différemment en fonction d'autres facteurs. L'un d'eux est la saillance de questions - plus un électeur croit une question d'être importante, plus ils sont susceptibles de voter pour un parti qui ils ont confiance sur cette question. Le dernier Eurobaromètre, une enquête européenne réalisée par TNS, a révélé que l'immigration était un top trois sujet de préoccupation pour les électeurs au Royaume-Uni, Malte, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, le Danemark, la Bulgarie et la Belgique.

    Comme en Grande-Bretagne, environ 13% de la population en Allemagne sont des immigrants, mais Allemands pense que le chiffre est en fait environ 10 points de pourcentage de plus.

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  8. Pourtant, une étude menée par le German Marshall Fund à partir de 2013 a révélé que 64% des personnes au Royaume-Uni voir l'immigration comme un problème contre 29% qui la voient comme une opportunité.

    En Allemagne, ces chiffres basculent presque parfaitement, avec seulement 32% de voir l'immigration comme un problème par rapport à 62% la considérant comme une opportunité.

    La semaine dernière, le parti CDU d'Angela Merkel a organisé un sommet pour les immigrants , et la chancelière allemande a parlé de l'importance de l'immigration et de l'Allemagne comme un «pays d'intégration".

    En revanche, le week-end, le secrétaire à la Défense du Royaume-Uni, Michael Fallon, a parlé de villes britanniques étant "débordés" par les immigrants dans les commentaires controversés qu'il a été forcé à la ligne de retour de.

    Il est une chose que l'opinion publique façonnée par la perception des enjeux et un autre quand les politiciens choisissent de faire des promesses et rédiger des politiques pour nourrir et satisfaire les idées fausses.

    Comme le dit Duffy:

    Le vrai danger de ces idées fausses est de savoir comment les politiciens et les décideurs réagissent. Est-ce qu'ils essaient de contester personnes et corriger leur vision de la réalité ou sont-ils les prennent comme un signal d'inquiétude, le résultat d'une réaction et la conception politique plus émotionnel autour d'eux?

    Il est clair que l'idéal est de faire un peu des deux - les politiciens ne devraient pas mal interpréter ces perceptions erronées que les gens simplement besoin d'être rééduqués et leurs points de vue vont changer - mais ils doivent aussi éviter les réponses politiques qui renforcent simplement des craintes non fondées.

    http://www.theguardian.com/news/datablog/2014/oct/29/todays-key-fact-you-are-probably-wrong-about-almost-everything

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    1. Voilà bien un sujet bien choisi pour faire passer tous les gens pour des cons et, laisser entendre que la seule vérité qui soit vient de la gueule des Dirigeants !!

      Ainsi, les inondations par la Tamise sont nécessaires car si les fleuves & rivières étaient dragués la prochaine montée des eaux promises dans les 150.000 ans qui viennent pourrait submerger le pays d'eau salée !

      Les autorités ont dit que si la glace des pôles (qui en volume ne représentent même pas une petite montagne) venait à fondre un jour elle pourrait faire monter la mer de 70 mètres ! alors que la plus grande partie d'un iceberg est sous-marine et, que si la glace venait à fondre, perdrait donc du volume et le niveau de l'eau ne pourrait donc que baisser !

      Les mouvements (hausses ou baisses) des eaux constatés viennent uniquement des tremblements de terre qui occasionnent la formation sous-marine d'îles. Ces élévations anonymes et invisibles comptent pourtant beaucoup dans le volume des mers autant que lorsque s'ouvre une faille sous-marine elle est absorbée vers 'le centre de la Terre'.

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  9. Des affrontements violents en France après manifestant tué "par une grenade de la police» (photos, vidéo)

    Novembre 02, 2014 11:40

    La police antiémeute s'est affrontée avec les manifestants, la foule s'est rassemblée contre la brutalité policière dans plusieurs villes de France après la mort d'un manifestant de l'écologie, apparemment causée par une grenade assourdissante de la police.

    Après la mort de 21 ans, manifestant de l'écologie Rémi Fraisse, des rassemblements ont eu lieu à Nantes, Toulouse, Lille, Bordeaux et Avignon samedi.

    Les démos Nantes et Toulouse ont tourné à la violence, avec les manifestants masqués et cagoulés jetant des projectiles et la démolition de plaques de rue. Les forces de sécurité ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur la foule.

    Au moins neuf personnes - dont quatre policiers - ont été blessés dans les affrontements, et 34 arrêtés, selon le ministère de l'Intérieur. Les manifestants ont lancé des pierres et des bouteilles remplies d'acide sur les forces de sécurité, blessant un officier, Henri-Michel Comet, le gouverneur de la région, a déclaré à Reuters.

    "Ce sont des groupes qui sont venus à la recherche de violentes altercations avec la police," Comet dit sur BFM TV.

    Flashball en pleine tête, nez arraché

    Rémi Fraisse a été tué alors qu'il prenait part à une manifestation sur un projet de barrage dans les zones humides Testet, près de la ville du sud-ouest de Lisle-sur-Tarn sur Octobre 26. Après un face à face tendu entre les forces de sécurité et manifestants, il a été découvert mort avec une blessure au dos. La mort de Fraisse était la première lors d'une manifestation en France métropolitaine depuis 1986, a rapporté l'AFP.

    Le président français François Hollande a demandé une enquête. Les premiers résultats annoncés mardi par le procureur de l'Etat ont montré que Fraisse avait été tué par un soi-disant "grenade incapacitante." Ce type de dispositif est utilisé par la police pour réprimer les émeutes graves, et a déjà été considéré comme non létale.

    Les manifestants à travers la France ont exigé la démission du ministre de l'intérieur du pays, Bernard Cazeneuve, mais il a rejeté les appels.
    Le Premier ministre français Manuel Valls a décrit les dernières émeutes comme "une insulte à la mémoire de Remi Fraisse" et a condamné les actes de violence délibérés.

    http://rt.com/news/201591-france-police-protesters-clash/

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  10. Première révélation publique de l’étendue de l’espionnage par la NSA.

    L’Espionnage électronique des Etats-Unis : un rappel (Ramparts, 1972, via Wikileaks)

    1er novembre 2014

    En 1971, Perry Fellwock, un jeune analyste de 25 ans de la NSA, a donné une longue interview au magazine Ramparts sous le nom de Winslow Peck. Les révélations de Fellock, sur une agence secrète omniprésente avec un budget plus important que celui de la CIA, étaient tellement en avance sur leur temps qu’il a fallu plusieurs décennies avant que beaucoup d’entre elles deviennent crédibles. En 1973, la commission Church du Sénat américain a fait voter une loi (ignorée par la suite par le président George W. Bush) pour faire cesser l’espionnage des citoyens américains par la NSA. Dans la conclusion de son interview, Fellwock déclare qu’il était, en partie, motivé par l’exemple donné par la publication par Daniel Ellsberg des Pentagon Papers. (Wikileaks)

    A une cinquantaine de kilomètres au nord du siège de la CIA à Langley, Virginie, juste à côté de l’autoroute Baltimore-Washington surplombant le plat pays du Maryland, se dresse un grand bâtiment de trois étages connu officieusement sous le nom « usine à biscuits. » Officiellement, c’est Fort George G. Meade, siège de la National Security Agency (NSA).

    Trois rangées de clôtures entourent le bâtiment. Les barrières internes et externes sont surmontées de barbelés, celui du milieu étant protégé par cinq fils électriques. Quatre guérites couvrent le complexe à intervalles régulières et hébergent des soldats spécialement formés. Ceux qui ont un accès portent des badges d’identité irisés - vert pour « crypto top secret », rouge pour « crypto secret ». Même le personnel d’entretien reçoit une habilitation pour y accéder. Une fois à l’intérieur, on entre dans le plus long « couloir » du monde - 300 mètres de long et 170 mètres de large. D’autres gardes sont postées tout le long du couloir pour protéger les portes des bureaux principaux de la NSA. D’une superficie de 130.000 mètres carrés, elle est plus grande que le siège de la CIA qui fait 105.000 mètres carrés. Seul le Département d’Etat et le Pentagone, et le nouveau siège prévu pour le FBI, sont plus grands. L’endroit se distingue des trois autres par l’absence de fenêtres. Encore un temple de la paranoïa ? Non. Car la NSA est le centre de commandement du plus grand appareil de collecte de renseignements, le plus sensible et vaste dans l’histoire du monde. Ici, et dans les neuf étages du bâtiment annexe, plus de 15 000 employés travaillent à casser les codes militaires, diplomatiques et commerciales de tous les pays du monde, et à analyser les messages décryptés et les distribuer à l’ensemble des services de renseignement des États-Unis.

    Beaucoup moins connu que la CIA, dont le directeur Richard Helms accorde parfois des interviews publiques, la NSA fournit discrètement environ 80 pour cent de tous les renseignements américains d’importance. La mission de la NSA et si secrète et sensible et ses employés tellement endoctrinés que vingt ans après sa création, l’Agence demeure pratiquement inconnue en dehors de la communauté du renseignement. Les rares fois où ses employés ont été impliqués dans des incidents internationaux, le nom de la NSA a été tenue à l’écart des journaux.

    (suite en dessous:)

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  11. Néanmoins, le premier Américain tué au Vietnam, près de ce qui est devenu la principale base de la NSA à Phu Bai, était un opérateur de la NSA. Et le fait que Phu Bai soit la base la plus fortement gardée de toutes les bases américaines suggère qu’il pourrait bien être le dernier.

    La portée de la mission globale de la NSA a été gardée secrète depuis la création de l’Agence. On n’en connaît que les grandes lignes, et uniquement par spéculations. Cependant, Remparts a récemment été en mesure de mener une série de longues interviews d’un ancien analyste de la NSA, prêt à parler de ses expériences. Il a travaillé pour l’Agence pendant trois ans et demi - de la guerre froide en Europe à la guerre tout court en Asie du Sud-est. L’histoire qu’il raconte sur la structure et l’histoire de la NSA n’est que partielle, mais constitue un aperçu important et souvent effrayant.

    Notre informateur a été analyste principal de la NSA à la station d’écoute d’Istanbul pendant plus de deux ans. Il a participé à cette dangereuse partie d’escrime internationale qui se déroule tous les jours avec l’Union soviétique, jaugeant leurs forces aériennes et terrestres et pénétrant leurs défenses. Il a observé le déroulement de la guerre des Six Jours et a appris les intentions des grandes puissances - Israël, l’Union soviétique, les États-Unis, la France, l’Egypte - par leurs échanges radios, militaires et diplomatiques, dûment interceptés, et immédiatement décodés et traduits par la NSA. En tant qu’expert des missions de la NSA dirigées contre l’Union Soviétique et les soi-disant « pays aux avant-poste » - la Bulgarie, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne de l’Est, la Roumanie et la Yougoslavie - il a été chargé d’informer des dignitaires tels que le vice-président Humphrey. En Indochine, il a été analyste principal, consultant militaire et directeur des opérations de renseignement de l’Armée de l’Air US pour le Nord-Vietnam, le Laos, et les provinces les plus nord du Sud-Vietnam et la Chine. Il est un vétéran de plus de cent missions de radiogoniométrie aéroportées en Indochine – ce qui lui a permis de se familiariser avec la structure militaire de « l’ennemi » et son ordre de bataille.

    Avec son témoignage, nous voyons que la raison de l’obscurité relative de la NSA à moins à voir avec son importance au sein de la communauté du renseignement qu’avec les limites de sa mission et la façon dont elle obtient ses résultats. Contrairement à la CIA, dont les fonctions de base sont clairement définies dans la loi de 1947 qui l’a créée, la NSA, créée en 1952, récolte simplement des données. Elle ne décide pas de la politique ou des opérations à mener. La plupart des personnes qui travaillent pour la NSA ne sont pas des « agents », mais des militaires ordinaires attachés à l’une des trois agences de cryptologie militaires semi-autonomes - celle des Force aériennes, la plus grande, celle des Forces Navales et celle de l’Armée, la plus ancienne. S’il est vrai que l’Agence n’emploie pas d’espions, contrairement au mythe populaire, sa mission Signal Intelligence d’interception systématique est clairement interdite par les Accords de Genève. Ce à quoi nous avons affaire ici est une mission de renseignement très bureaucratisée, hautement technologique dont l’ampleur et la sophistication technologique paraît remarquable, même à une époque de responsabilités impériales et de magie électronique.

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  12. Que ce soit la chute d’une pierre ou d’un gouvernement, rien n’échappe à la NSA, grâce à plus de deux mille stations implantées sur les cinq continents et les sept mers. Au Vietnam, les appareils volants de la NSA réalisent des missions top-secret de détection et de surveillance, et fournissent aux commandants américains les informations les plus fiables sur l’emplacement des émetteurs radio communistes, et donc sur l’emplacement des unités du FLN (Front de Libération Nationale) elles-mêmes. D’autres méthodes, telle que le recours aux capteurs et détecteurs sismiques, ne fonctionnent pas ou sont utilisées simplement pour compléter les informations de la NSA. Mais la mission tactique de l’Agence en Indochine, celle de fournir des renseignements aux commandants américains sur le terrain, aussi vitale qu’elle soit pour l’effort de guerre des États-Unis, est marginale en termes d’hommes et de moyens par rapport à sa mission stratégique.

    L’interview qui suit en dit long sur les deux aspects de la mission de la NSA – tout, depuis ce que les employés de l’Agence pensent de leur travail et de l’ « ennemi » communiste, jusqu’aux percées technologiques de la NSA qui menacent l’équilibre de terreur américano-soviétique. Nous apprenons par exemple que la NSA connaît les signes d’appel de chaque avion soviétique, l’immatriculation de chaque avion, le nom du pilote commandant de bord ; la longitude et la latitude précises de chaque sous-marin nucléaire ; les allées et venues de presque toutes les personnalités soviétiques ; l’emplacement de chaque base de missiles soviétique ; chaque division de l’armée, bataillon et compagnie - son armement, le nom du commandant et son déploiement. Régulièrement, la NSA surveille toute communication militaire, diplomatique et commerciale, y compris de la défense aérienne soviétique, aérienne tactique et du KGB. (C’est la NSA qui a trouvé Che Guevara en Bolivie par interception et analyse des communications radio.) Ses experts en cryptologie cherchent à briser tous les codes soviétiques et y parviennent avec un succès remarquable, les brouilleurs et communications informatiques soviétiques étant presque aussi vulnérables qu’une voix humaine ou une transmission en morse. L’interception des signaux radar soviétiques permet à la NSA d’évaluer assez précisément l’efficacité des unités de défense aérienne soviétiques. Des méthodes ont même été conçues pour attribuer une « empreinte digitale » à chaque voix humaine utilisée dans les transmissions radio pour pouvoir les distinguer. Les Equipes de Renseignement Électronique de l’Agence (ELINT) sont capables d’intercepter tout signal électronique transmis de importe où dans le monde et, à partir d’une analyse du signal intercepté, d’identifier l’émetteur et de le reconstituer. Et enfin, après avoir montré la taille et la sensibilité des grandes oreilles de l’Agence, il est presque superflu de souligner que les observateurs de la NSA enregistrent chaque appel téléphonique qui traverse l’océan Atlantique.

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  13. D’une certaine manière, il est compréhensible, compte tenu des enjeux de la guerre froide, qu’un organisme comme la NSA surveille les appels téléphoniques transatlantiques des citoyens US. Et on est à peine surpris que les Etats-Unis violent les Accords de Genève pour intercepter les transmissions radio communistes. Ce qui est surprenant, c’est que les Etats-Unis violent systématiquement un traité de leur propre fabrication, les accords UKUSA de 1947. En vertu de ce traité, les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie ont érigé une dictature de la communication blanche-anglo-saxonne-protestante à l’ensemble du « monde libre ». L’accord établit une distinction entre trois catégories de consommateurs de renseignement. La Première est la communauté du renseignement des États-Unis. La Deuxième se réfère à des agences de communication et de renseignements d’autres nations anglo-saxonnes et blancges ; à savoir la GCHQ en Grande-Bretagne, la CBNRC du Canada, etc. Ces organismes échangent régulièrement des informations. La Troisième catégorie, les états non-WASP (White Anglo-Saxon Protestant – protestant banc anglo-saxon – NdT), est rationnée en termes d’information. Cette catégorie comprend tous les alliés de l’OTAN - Allemagne de l’Ouest, la France, l’Italie, ainsi que le Sud-Vietnam, le Japon, la Thaïlande et les alliés non-WASP de l’OTASE. Mais l’image d’un club fermé de gentlemen blancs se dissipe rapidement lorsqu’on apprend que les États-Unis interceptent même les communications des ses « alliés » UKUSA de la Deuxième catégorie. Depuis la base militaire américaine de Chicksands (GB), par exemple, et de l’ambassade américaine à Londres, les agents de la NSA interceptent activement et transcrivent le trafic diplomatique britannique et l’envoient pour analyse au siège de la NSA.

    Nous pensons que les informations contenues dans cette interview – bien que n’ayant pas un caractère « sensible » - sont d’une importance cruciale pour les Etats-Unis de par son éclairage sur la guerre froide et les mythes anti-communistes qui la perpétuent. Ces mythes sur les intentions agressives de l’Union soviétique et la Chine et sur « l’invasion du Sud Vietnam démocratique » par le Nord-Vietnam, ne peuvent être maintenus qu’en gardant le peuple américain aussi ignorant que possible sur la nature réelle de ces régimes et les grands rapports de force qui existent dans le monde entier. La paix du monde, nous dit-on, tourne en tremblant autour d’un « équilibre de la terreur » entre la puissance militaire de l’Union soviétique et les Etats-Unis. Cet équilibre est si tenu que si les États-Unis devaient baisser leur garde un tant soit peu, si on peut dire, par exemple, en réduisant les milliards toujours croissants alloués à la « défense », nous ferions immédiatement face à la menace de destruction de l’agressivité Soviétique, qui sont implacables dans leur poursuite de la supériorité militaire. Le témoignage de notre informateur, sur la base des années d’expérience dans le traitement d’informations concrètes sur l’appareil militaire soviétique et son déploiement très orienté vers la défense, est une réfutation puissante et convaincante de ce mythe.

    Mais il y a peut-être une raison encore plus impérieuse pour raconter cette histoire. Au moment de rédiger ces lignes, l’intensification du bombardement dévastateur du Nord-Vietnam se poursuit. Personne ne peut dire avec certitude quelles seront les conséquences ultimes de cet acte désespéré. Des millions d’Américains, peut-être une majorité, déplorent cette escalade. Mais ce serait une erreur d’ignorer les millions d’autres, ceux qui ont grandi dans la peur d’une entité connue sous le nom de « communisme mondial ». Pour eux, les dernières mesures prises par (le Président) Nixon ont une justification claire et un objectif plausible. C’est précisément cette logique politique et stratégique que le témoignage de notre informateur démolit.

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  14. Nixon nous dit que le Sud Vietnam a été « envahi » par le Nord qui cherche à imposer sa volonté aux peuples du Sud. Cette dernière version de pourquoi nous continuons de combattre en Indochine - la première version insistait sur la menace de la Chine qui contrôlerait Hanoï, tout comme Moscou, à un moment donné, était censé contrôler Pékin - met l’accent sur le contrôle de Hanoï sur le FLN. Nos informations montrent que la communauté du renseignement, y compris la NSA, a depuis longtemps déterminé que le FLN (Front de Libération Nationale, Sud Vietnam – NdT) et la RDV (Répuublique Démocratique du Vietnam, Nord-Vietnam - NdT) sont des entités autonomes et indépendantes. Même dans la région militaire I, la province la plus au nord du Vietnam du Sud, et la région clé dans l’offensive « Nord-Vietnamienne », le centre de commandement a toujours été situé non à Hanoï mais quelque part dans la vallée de Ia Drang. Ce centre de commandement de toutes les opérations militaires dans la région, est politiquement et militairement sous le contrôle du GRP (Gouvernement Révolutionnaire Provisoire, Sud-Vietnam - NdT). Connu sous le nom de Région Militaire Tri Tin Hue (RMTTH), il intègre sous son commandement à la fois des unités de la RDV et du GRP. Hanoï n’a jamais simplement « pris les décisions » bien que la RDV et le GRP partagent évidemment des raisons pour combattre et des objectifs communs. Toute cette information a été systématiquement transmise par la NSA aux autorités politiques qui, tout aussi systématiquement, l’ont ignorée.

    L’objectif militaire de Nixon - couper l’approvisionnement du Sud par le bombardement et le minage des ports nord-vietnamiens - se révèle être aussi faux que sa raison d’être politique. Les fournitures militaires destinées au DRV et le FLN sont stockées le long de la piste Ho Chi Minh dans des entrepôts souterrains gigantesques appelés bamtrams. Selon les estimations de la NSA, ces entrepôts sont capables de stocker des fournitures pour jusqu’à douze mois d’hostilités à un niveau normal. Même avec la forte accélération de l’offensive récente, il faudrait plusieurs mois de bombardements et de minages (en supposant qu’ils soient efficaces à 100%) pour avoir une incidence sur les combats.

    Pris dans son ensemble, l’expérience de notre informateur en Europe, au Moyen-Orient, et en Indochine témoigne de l’attitude agressive des Etats-Unis à la fin des années 1960. Il est difficile de voir en quoi elle serait défensive. Nos décideurs sont bien informés par les services de renseignement de la nature défensive des opérations militaires de nos adversaires. Les opérations de la NSA décrites ici reflètent la volonté d’un Etat de contrôler autant de monde que possible, et dont les dirigeants ne font confiance à personne et sont obligés d’espionner leurs alliés les plus proches en violation de traités qu’ils ont eux-mêmes initiées ; des dirigeants, par ailleurs, pour qui toutes les nations sont, pour employer le jargon des services de renseignement, des « cibles », et qui maintiennent l’Empire américain à travers le monde, en grande partie par la menace de l’anéantissement physique.

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  15. À domicile, cependant, l’arme de prédilection est plutôt l’ignorance que la peur. A l’instar du siège de la NSA, aux États-Unis sont entourée de barrières - barrières d’ignorance qui maintiennent ses citoyens prisonniers de la guerre froide. Le premier obstacle est constitué par les mythes véhiculés sur le communisme et sur ses desseins agressifs à l’encontre des Etats-Unis. La seconde, qui dépend sur la première pour sa justification, est l’incroyable barrière du secret gouvernemental qui maintient la plupart des activités agressives douteuses des Etats-Unis cachées non pas de nos « ennemis », qui sont bien placés pour les connaître, mais du peuple américain lui-même. Le dernier obstacle est peut-être le plus élevé et le plus difficile à franchir. C’est tout simplement notre réticence en tant qu’Américains à reconnaître ce que nous faisons subir aux peuples du monde entier, y compris le nôtre, par des organisations telles que la NSA.

    Interview

    Q. Commençons par nous faire une idée de ce qu’est la NSA et la portée de ses opérations.

    R. O.K Au niveau le plus large, la NSA fait partie de la communauté du renseignement des États-Unis et est membre de l’USIB (United States Intelligence Board, le Conseil du Renseignement des États-Unis - NdT). Elle siège au conseil avec la CIA, le FBI, le RCI du Département d’Etat, et divers bureaux de renseignement militaire. D’autres organismes ont également des unités mineures de collecte de renseignements, même le ministère de l’Intérieur.

    Toutes les agences de renseignement sont chargées de produire un certain type d’information. La NSA produit – c’est-à-dire qu’elle recueille, analyse et diffuse à ses consommateurs – des informations sur les communications [Signals Intelligence] appelées SIGINT. Ces informations sont obtenues à partir de communications ou d’autres types de signaux interceptés à partir de ce que nous appelons des « entités cibles », et composent environ 80 pour cent de tout le renseignement utile reçu par le gouvernement américain. Il y a COMSEC, chargée de fournir tous les équipements de sécurité pour les communications, les codes et le matériel de cryptage pour les États-Unis et leurs alliés. Cette fonction de la NSA implique le contrôle de nos propres communications pour s’assurer qu’elles sont sécurisées. Mais SIGINT est sa principale responsabilité.

    En ce qui concerne le personnel de la NSA, il est divisé en deux groupes : les civils et ceux qui comme moi viennent de l’armée. En ce qui concerne la collecte de données, c’est l’armée qui fournit presque tout le personnel. Ils sont recrutés par l’une des agences de services de cryptologie. Les trois agences sont celui de l’Armée de l’air (U.S. Air Force Security Service - USAFSS), celui de l’Armée (Army Security Agency - ASA), et celui de la Marine (Navy Security Group - NSG). Ces organismes peuvent contrôler quelques fonctions de renseignement qui sont principalement de nature tactique et directement liés aux opérations militaires en cours. Mais généralement, le directeur de la NSA a le contrôle total sur toutes les tâches, missions et personnes.

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  16. La NSA, à travers ses sites dans le monde entier, copie - c’est-à-dire, recueille - des informations de presque toutes les sources possibles et imaginables. Cela signifie chaque transmission radio qui est de nature stratégique ou tactique, ou qui est liée à un gouvernement, ou qui a une certaine importance politique. La NSA est puissante, et elle a grossi depuis ses débuts en 1947. Le seul problème qu’elle a eu a surgi au cours des dernières années. A l’origine, il avait le même pouvoir que la CIA au conseil de l’USIB et au Conseil national de sécurité. Mais récemment, la CIA a acquis plus d’hégémonie dans les opérations de renseignement, d’autant plus que Richard Helms est devenu directeur de toutes les agences de renseignement.

    Q. Est-ce que la NSA a des agents sur le terrain ?


    A. Oui, mais probablement pas dans la manière que vous voulez dire. Elle diffère des autres agences de renseignement en ce sens qu’elle n’est pas consommatrice de ses propres informations. Autrement dit, elle ne fait rien avec les données qu’elle recueille. Il se contente de les transmettre. En règle générale, il y a une idée fausse que tous les Américains se font sur l’espionnage. Ils pensent que tout est cape et d’épée, avec des centaines de James Bond qui errent à travers le monde au volant d’une Aston-Martins, en tirant sur des gens. Ce n’est pas comme ça que ça se passe. Tout est soit de la routine, soit de l’électronique. J’ai connu beaucoup de gens de la CIA au cours de mes trois années et demi passées au sein de la NSA, et il est devenu très clair pour moi que la plupart d’entre eux traînent en faisant des choses banales. Vous savez, lire des magazines, des journaux, des revues techniques. Comme certains l’ont dit, ils passent beaucoup de temps à traduire les pages d’annuaires étrangères. Bien sûr, j’en ai rencontré aussi quelques-uns qui étaient dans la jungle, l’arme à la main.

    Mais en ce qui concerne la NSA, c’est complètement technologique. Comme je le disais, au moins 80 pour cent de tous les renseignements viables que ce pays reçoit et sur lesquels il agit provient de la NSA, et tout vient de signaux, stratégiques et tactiques. Je l’ai constaté sous deux angles - d’abord stratégique en travaillant contre l’Union soviétique en Turquie et ensuite tactiques lors de missions de vol contre le VC (Viet-Cong) au Vietnam. La collecte d’informations par la NSA est totale. Elle couvre ce que les gouvernements étrangers font, ont l’intention de faire, ont fait dans le passé : quelles armées se déplacent où et contre qui ; quelles forces aériennes se déplacent où, et quelles sont leurs capacités. Il n’y a vraiment pas de limites pour la NSA. Sa mission va de l’appel à des [bombardiers] B-52 au Vietnam à la surveillance de chaque aspect du programme spatial soviétique.

    Q. Concrètement, quel genre de données sont recueillies par la NSA ?

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  17. R. Avant d’entrer dans le détail, je dois d’abord parler des types de signaux que la NSA collecte. Il y a trois domaines. Le premier est ce que nous appelons ELINT, le renseignement électronique. Cela implique l’interception et l’analyse de tout signal électronique. Il n’y a pas nécessairement de message dans ce signal. Ca peut être juste un signal, utilisé principalement par des techniciens. La seule fois que je me souviens d’avoir fait appel à de l’ELINT était quand nous suivions un chasseur russe. Certains d’entre eux ont un type particulier de système de radar. Je me souviens que nous avons baptisé ce système MANDRAKE. Quoi qu’il en soit, chaque fois que ce système émettait, un type particulier d’émission électronique se produirait. Nos gens d’ELINT seraient à l’écoute, et chaque fois qu’il se produisait, nous étions capables d’identifier ce type de chasseur.

    Le deuxième type de signal est associée à ça. C’est le renseignement radar, appelé RADINT. Cela aussi implique des techniciens. Permettez-moi de vous donner un exemple. Il est un type particulier de système de radar soviétique connu à la NSA par un nom de code que nous appellerons SWAMP. SWAMP est utilisé par les forces aériennes soviétiques, par leur défense aérienne, par le KGB et des forces civiles. C’est leur mode de localisation de n’importe quel objet volant. Il était doté d’un affichage de lecture, visuel, de sorte que, chaque fois qu’un technicien de radar dans l’Union soviétique voulait tracer quelque chose sur sa carte, il pouvait le faire en envoyant un faisceau de lumière sur l’écran, puis l’envoyer à quiconque voulait des informations sur cet avion. Nos gens de RADINT intercepté des signaux de SWAMP dans nos postes d’écoute en Europe. D’après les données qu’ils ont reçues, les analystes de la NSA ont pu retourner au siège à Fort Meade et en moins de huit semaines complètement reconstruire SWAMP. Nous l’avons dupliqué. Cela signifiait que nous étions en mesure de voir exactement ce que les opérateurs soviétiques voyaient quand ils l’utilisaient. Donc, en ce qui concerne ce radar, le résultat était qu’ils faisaient notre suivi pour nous. Nous savions tout ce qu’ils savaient, et nous savions ce qu’ils étaient en mesure de suivre dans leur espace aérien, ou pas.

    Q. Est-ce que cela signifie que nous pouvions bloquer leur radar ?

    R. Oui, une partie des fonctions de ELINT et RADINT est de développer des contre-mesures électroniques. Il y a une contre-mesure pour chaque type de radar soviétique.

    Q. Vous avez dit qu’il y avait trois domaines. Vous avez parlé d’ELINT et de RADINT. Quel est le troisième ?

    R. Celui-ci est de loin le plus important. C’est le renseignement sur les communications. COMINT. Il implique la collecte de communications radio d’une entité cible. NSA les intercepte, les reproduit dans son équipement et décrypte tout code utilisé pour chiffrer le signal. Je dois préciser que ce que je appelle une « entité ciblée » peut être n’importe quel pays - NSA recueille des données sur tous - mais en termes pratiques, il c’est presque synonyme de l’Union soviétique.

    COMINT est la fonction importante. C’est ce que je faisais, et ça représente probablement 95% du renseignement SIGINT pertinent. En fait, la communauté du renseignement tout entière est également connue comme la communauté COMINT.

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  18. Q. Il serait sans doute bon de faire marche arrière un moment avant d’aborder vos expériences dans la NSA et de parler de comment vous avez rejoint l’organisation.

    R. Eh bien, je avais été à l’université, je m’ennuyais, et je voulais faire quelque chose de différent. Je viens du Midwest, et nous croyions encore à ces annonces de l’armée qui nous promettaient de voir du pays. Je me suis engagé dans l’armée de l’air. Comme tout le monde, j’ai été choqué par la formation de base, mais après, quand il a fallu choisir ce que je ferais pour le reste de mon service, c’était pas trop mal. J’ai tenté une formation de linguiste, mais il n’y avait pas de place dans les écoles. J’ai alors été approché par trois personnes que j’ai appris plus tard faisaient partie de la NSA. Ils m’ont interrogé ainsi que quatre autres gars et ils nous ont demandé si nous aimerions faire du travail de renseignement. Nous avons subi une batterie de tests, des tests de QI et capacités, et nous avons eu quelques entretiens pour déterminer notre stabilité politique et émotionnel. Ils n’ont pas vraiment abordé la politique et je suppose que c’est parce que nous étions si évidemment apathiques. Leur principale préoccupation était notre vie sexuelle. Ils voulaient savoir si nous étions homosexuels.

    À cette époque, c’était en 1966, je suppose que j’avais ce que vous appelleriez une analyse de la situation mondiale. Mais c’était principalement fondée sur la croyance dans le maintien de l’équilibre des forces. Je ne voyais vraiment rien de mal dans ce que notre gouvernement faisait. En outre, les quelques indications sur ce que nous pourrions faire dans la NSA étaient très excitantes : voyager partout dans le monde en travaillant dans le monde glamour du renseignement tout en portant des vêtements civils.

    Après notre admission, j’ai été emmené en autocar jusqu’à la base aérienne de Goodfellow, à San Angelo, Texas. À l’origine, c’était une base du Women’s Army Corps ou quelque chose comme ça, mais maintenant c’est une école de la NSA. Toute la formation consistait à nous faire sentir que nous étions la crème des crèmes de l’armée. Pour la plupart des GI’s, les premiers jours à l’armée sont terribles, mais dès que nous sommes arrivés à l’école on nous a donné un laissez-passer pour aller où l’on voulait, du moment que nous étions de retour à l’école chaque matin. Nous pouvions vivre hors de la base ; il n’y avait pas de hiérarchie à l’intérieur de la salle de classe.

    Q. Quel étaient les sujets abordés ?

    R. Au début, des trucs basiques. Pendant environ deux mois, nous avons appris les techniques primaire d’analyse, le vocabulaire, et un schéma approximatif des services de renseignement. Nous avons appris quelques choses rudimentaires pur casser les codes et intercepter les messages. Beaucoup de gens ont été éliminés du programme à ce moment en raison de résultats scolaires insuffisants, d’une mauvaise attitude ou à cause de quelque chose qui n’avait pas été détecté au cours de l’enquête sur leur passé. En fait, sur une quinzaine de personnes avec moi dans cette classe, seuls quatre ont réussi. Pendant tout ce temps, nous n’avions accès qu’aux informations classées « confidentiel », mais ensuite nous avons obtenu l’habilitation Top Secret crypté.

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  19. La première journée de la deuxième phase de l’école a commencé quand nous sommes entrés dans la salle de classe et que nous avons vu cette carte géante sur le mur. Elle était marquée « Top Secret », et c’était une carte de l’Union soviétique. Pendant les trois mois qui ont suivi, nous avons appris les types de communications utilisées à travers le monde et étudié en profondeur la composition politique et administrative de divers pays. L’Union soviétique, bien sûr, était notre objectif principal. Et nous avons appris chacun de ses fonctions militaires : l’ensemble de la structure bureaucratique, y compris qui est qui et où se trouvent les ministères et les sièges ; et une longue histoire de ses engagements politiques et militaires, en particulier avec des pays comme la Chine et le bloc de l’Europe de l’Est, que nous avons appelions « la zone avancée ».

    Nous avons appris à analyser en profondeur – comment effectuer différents types d’analyse de trafic, analyses cryptées, analyses stratégiques. Un grand nombre de textes que nous avons utilisés provenaient de l’Union soviétique, et avait été traduits par la CIA.

    Je n’en suis pas particulièrement fier aujourd’hui, mais je dois dire que je suis sorti premier de la classe. Nous avons eu une petite cérémonie dans une salle de cinéma locale. J’ai été convoqué avec deux gars d’autres classes et on nous a remis nos certificats. On pouvait choisir notre mission n’importe où dans le monde. J’ai choisi Istanbul. Ca me paraissait être le plus lointain et plus exotique possible. Après mon départ de San Angelo et je suis allé à Monterey à l’école de langues de l’armée pendant un mois et demi. Je appris un peu de russe très technique - essentiellement à reconnaître la langue - et ensuite au siège de la NSA à Fort Meade pour deux semaines d’endoctrinement sur Istanbul, notre fonctionnement là-bas à Karmasel, et les services de renseignement de tout l’Europe.

    Q. Quand êtes-vous parti pour Istanbul ?

    R. En Janvier 1967.

    Q. Qu’avez-vous fait là-bas ?

    R. J’étais un des analystes de vol travaillant principalement contre les forces aériennes tactiques soviétiques et les Forces aériennes soviétique à longue portée. J’avais environ vingt-cinq opérateurs qui écoutaient des signaux morse pour moi, et environ cinq opérateurs non-Morse et vocaux. C’était un travail assez ennuyeux pour eux. Un opérateur de Morse, par exemple, est assis toute la journée avec un casque devant un récepteur, et une machine à écrire pour copier des signaux morse. Ils « attaquaient » leur cible, ce qui signifie qu’ils allaient sur la fréquence utilisée par leur objectif . La liste des fréquences, les lieux probables et les signaux d’appel qui seraient utilisés - toutes ces informations étaient mises à disposition par l’analyste comme soutien technique à l’opérateur. En retour, l’opérateur me fournissait le résultat : j’effectuais une analyse et une corrélation avec d’autres renseignements qui avaient été recueillis à Istanbul, et dans les installations de la NSA dans le reste de l’Europe.

    Q. Où étaient les autres sites de la NSA en Europe ?

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  20. A. Les principaux, part celui de Karmasel, sont à Berlinhof et Darmstadt, en Allemagne de l’Ouest ; Chicksands, Angleterre ; Brindisi, Italie ; et aussi à Trabesan et en Crète. Certains de ces sites ont des antennes Feranine gigantesques. C’est un réseau circulaire d’antennes, d’un diamètre équivalent à plusieurs terrains de football, capable de capter les signaux de à 360 degrés. Ils sont très sensibles. Nous pouvons capter simultanément des centaines de signaux. Nous captons des voix parlant sur des ondes à courte portée à des milliers de kilomètres de là.

    Toute la partie Force aérienne de la NSA, les unités USAFSS, est connue comme la région européenne de sécurité. Son siège est situé dans l’immeuble d’IG Farben à Berlin. L’ASA de l’armée a des unités rattachées à chaque installation armée en Europe. Le NSG navale a ses sites à bord des navires de la 6ème Flotte. Mais c’était surtout nous.

    Q. Qu’est-ce que toute cette structure était censée faire ?

    R. Comme je l’ai dit, elle recopie – c’est-à-dire, elle intercepte pour décoder et analyser - les communications de chaque pays ciblé. En ce qui concerne l’Union soviétique, nous savons à tout moment où se trouvent tous leurs avions, sauf les petits avions privés, et ses forces navales, y compris ses sous-marins lance-missiles. Le fait est que nous sommes en mesure de briser tous les codes qu’ils emploient, de comprendre tous les types de matériel de communication et dispositifs de cryptage qu’ils possèdent. Nous savons où se trouvent leurs sous-marins, ce que chacun de leurs personnalités est en train de faire, et généralement leurs capacités et les dispositions de toutes leurs forces. Cette information est constamment corrélée par ordinateur, mise à jour, et ce travail se déroule 24/24h .

    Q. Entrons un peu dans les détails. Commençons par les avions. Comment la NSA suit-elle les forces aériennes soviétiques ?

    R. Tout d’abord, en copiant le système soviétique Navair, qui est l’équivalent du système employé par nos militaires pour suivre leurs propres avions. Et leur Civair, comme nos aéroports civils : nous copions tous les messages de leurs contrôleurs aériens. Nous avons donc leurs avions sous contrôle. Puis nous copions les signaux radar de leurs propres radars de défense aérienne, qui portent sur des vols qui s’approchent et violent leur espace aérien. Je veux dire par là que les avions américains sont constamment en train de survoler leur territoire. Quoi qu’il en soit, toutes ces données sont corrélées avec celles de nos propres radars et avec le trafic sol-air que les avions ont transmis et que nos opérateurs ont intercepté. Nous pouvons les localiser très exactement, même s’ils n’apparaissent pas sur nos propres radars. Nous le faisons par triangulation avec ces antennes gigantesques que je ai mentionnées. En ce qui concerne les avions soviétiques, non seulement nous savons où ils sont, mais connaissons leur signal d’appel, leur immatriculation et, la plupart du temps, quel pilote est aux commandes de quel avion.

    Q. Vous avez dit que nous survolions le territoire soviétique ?

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  21. R. Systématiquement en fait - sur la mer Noire, jusqu’à la mer Baltique. Notre Force Aérienne Stratégique (FAS) fait voler le avions, et nous les assistons. Par cela, je veux dire que nous les regardons pénétrer l’espace aérien soviétique, puis analysons la réaction soviétique - comment ils réagissent, de leur défense aérienne et aviation tactique jusqu’au KGB. Il faut un temps où la FAS faisait voler des B-52. En fait, l’un d’entre eux s’est écrasé dans la région de Trans-Caucase en 1968 et tous les Américains à bord ont péri.

    Q. Il fut abattu ?

    R. Cela n’a jamais été clair, mais je ne le crois pas. Les Soviétiques connaissent ces missions. Très souvent, ils font décoller leur avions de combat et volent aux cotés de nos avions. J’ai vu des photos. Leurs pilotes communiquent même avec les nôtres. On se comprend.

    Q. Est-ce que nous utilisons encore des (avions espions de très haute altitude) U-2 pour la reconnaissance ?

    R. Non, et les FAS ne font plus voler les B52 non plus. Maintenant ils utilisent le SR-71. Il a une vitesse incroyable et il peut grimper suffisamment haut pour frôler la limite de l’espace. La première fois que je suis tombé sur le SR-71, c’était à la lecture d’un rapport sur la réaction chinoise après la violation de leur espace aérien. Le rapport disait que leur système de défense aérienne avait localisé le SR-71 qui volait à une vitesse assez constante à une altitude assez raisonnable. Ils ont fait décoller leurs MiG-21et quand ils se sont approchés, le radar a indiqué que le SR-71 venait d’accélérer à une vitesse incroyable et avait grimpé à une telle altitude que les MiG-21 tournaient en rond en s’observant. Leurs communications air-sol indiquaient que l’avion avait tout simplement disparu sous leurs yeux.

    Je peux vous dire ceci en guise de précision à votre mention de l’U-2. La communauté du renseignement est remplie de rumeurs. Quand je suis arrivé en Turquie, je suis immédiatement tombé sur des rumeurs selon lesquelles l’avion de Gary Powers avait été saboté, pas abattu. Après avoir demandé à quelqu’un qui était à Istanbul depuis pas mal de temps, il m’a dit qu’il avait lu dans un rapport historique que c’était bien un attentat. Le rapport disait que trois Turcs travaillaient pour les Soviétiques et qu’ils avaient placé une bombe dans l’avion. Cela dit, je ne l’ai pas ce rapport.

    Q. Vous avez expliqué jusqu’à quel point nous sommes en mesure de surveiller le trafic aérien soviétique, mais il est difficile de croire que nous pouvons savoir où se trouvent à tout instant tous leurs sous-marins.

    R. Peut-être, mais c’est vrai. Il y a quelques méthodes de base pour les suivre, par exemple à travers l’interprétation de leurs signaux à leurs bases qu’ils codent et transmettent en rafales qui durent une fraction de seconde. D’abord le signal est enregistré sur des bandes (magnétiques) géantes de plusieurs pieds de large, où il est relu lentement, pur pouvoir obtenir un signal clair. Puis le signal est modulé – c’est-à-dire décomposée afin de pouvoir comprendre. Ensuite, les codes sont brisés et nous faisons passer le message, qui se révèle souvent contenir des informations qui nous permettent de dire où il se trouve.

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  22. Une autre façon de garder la trace de ces sous-marins est beaucoup plus simple. Souvent, ils font surface quelque part et envoient un bulletin météo.

    Q. Mais les sous-marins ne passent-ils pas de longues périodes sans communiquer, à manœuvrer selon un calendrier préétabli ?

    R. En fait, pas très souvent. Il y a des moments au cours d’un exercice militaire ou d’un exercice de communications où ils ne peuvent pas transmettre pendant une semaine ou même plus. Mais nous gardons toujours une trace d’eux. Nous avons découvert qu’ils sont comme tous les navires soviétiques en ce qu’ils se déplacent selon des modèles. En effectuant une analyse très compliquée, informatisée du modèle, nous sommes en mesure de savoir où regarder pour un navire précis s’il a disparu depuis un certain temps. L’idée est qu’ils n’abandonnent le modèle uniquement en cas d’urgence extrême : mais dans ce cas, ils doivent entrer en communication au moins une fois. Nous savons de combien de sous-marins ils disposent. Et dans la pratique, lorsque l’un d’eux n’est pas localisable, les unités de la NSA chargées de la détection sous-marine concentrent toutes leurs énergies à sa recherche.

    Q. Comment savez-vous cela ? Avez-vous eu la responsabilité de détection sous-marine ?

    R. Non. Mes informations proviennent de deux sources. Tout d’abord, le fait qu’il y avait des analystes assis à côté de moi à Karmasel qui étaient chargés des sous-marins. Deuxièmement, je lis ce que nous appelons Texta. Texta signifie « extraits techniques de trafic ». C’est un condensé généré par ordinateur de renseignements recueillis à partir de toutes les facilités de communication dans le monde - comment ils communiquent, ce qu’ils transmettent, et vers qui. C’est la Bible de la communauté de SIGINT. Il est constamment mis à jour, et l’un des devoirs de l’analyste est de le lire. Vous devez comprendre que même si chaque analyste avait sa propre zone à traiter, il devait aussi de se familiariser avec d’autres problèmes. Très souvent, mes opérateurs captaient des communications de base à base sur les mouvements de sous-marins et je devais être en mesure de les identifier.

    Q. Les implications de ce que vous dites est très grave. En effet, cela signifie que d’après votre expérience, il n’y a pas d’« équilibre de la terreur » dans le monde réel. Théoriquement, si nous savons où se trouve à chaque instant chaque installation de missiles soviétiques, chaque avion militaire et chaque sous-marin, nous sommes beaucoup plus proches qu’on ne le pensait d’avoir la capacité de frapper en premier.

    R. Vous pouvez vérifier.

    Q. Combien de personnes travaillaient à la NSA à Istanbul et dans le reste des installations en Europe ?

    R. Environ trois mille dans notre entité. Il serait difficile de deviner combien de personnes travaillent dans le reste de l’Europe.

    Q. Quelles étaient les priorités pour la collecte d’informations sur les opérations soviétiques ?

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  23. R. Tout d’abord, la NSA est intéressée par leurs forces de bombardement à longue portée. Cela inclut leurs fusées, mais vise principalement leurs bombardiers à longue portée. En effet, le sentiment est que, en cas de conflit, les bombardiers seront utilisés en premier, comme un moyen d’éviter la guerre totale. Ensuite, l’emplacement de leurs sous-marins lanceurs de missiles. Ensuite des opérations sur leur système de brouillage, employé pour l’ensemble de leurs services et installations. Après, leur programme spatial. Tout le reste, comme le KGB, leurs contrôleurs aériens, leur transports maritimes, et tout le reste ont tendance à avoir la même priorité.

    Q. Pendant tout ce temps, les Soviétiques doivent être en train de récolter de l’information sur nous. Quelle en est la portée ?

    R. En fait, ils ne récoltent pas grand chose. Ils ne sont pas en mesure de briser notre système de brouillage généré par des ordinateurs de pointe, qui concerne la plupart des informations que nous transmettons. Ils font beaucoup d’efforts pour comprendre comment fonctionne notre radar, et ils essaient de trouver des choses en travaillant sur certains codes de bas niveau utilisés par des pays comme l’Allemagne et les pays scandinaves avec nous échangeons. Leur SIGINT est géré par le KGB.

    Il faut comprendre que nous les avons encerclés avec nos bases. Ils essaient de compenser le manque de bases à l’aide de chalutiers pour la collecter des données, mais ce n’est pas la même chose. Ils sont sur la défensive.

    Q. Que voulez-vous dire par là ?

    R. Qu’ils sont sur la défensive ? Eh bien, une des choses que vous découvrez assez rapidement est que toute cette histoire de menace communiste est un non-sens. Toute la perspective soviétique de leur armée et leurs services de renseignement est totalement différente de la nôtre. Ils sont totalement adaptés pour la défense et pour répondre à un certain type d’attaque. Autres que les capacités stratégiques relatives à l’équilibre nucléaire ultime, leurs capacités aériennes sont solidement construites autour de la défense contre la pénétration. Ils ont mis en place la zone « avancée » - notre terme pour les pays dits du bloc de l’Europe de l’Est - moins comme un tremplin vers l’Europe que comme une zone tampon. Les seules forces soviétiques sont des forces de défense aérienne, les forces de sécurité. Disons-le comme ça : toute leur technologie n’est pas de nature offensive, ils n’ont tout simplement pas les capacités pour une offensive tactique comme nous. Ils n’ont aucun soutien d’attaque, par exemple. Les navires soviétiques sont principalement orientées vers la protection de leurs côtes. En fait, ils ont un genre de transporteur, mais c’est un transporteur d’hélicoptères anti-sous-marins. Autre chose : ils ont un grand nombre de combattants, mais presque pas de chasseurs-bombardiers. Ils ont une grande force sous-marine, mais compte tenu du fait qu’ils sont complètement encerclés par les Etats-Unis, c’est vraiment aussi une question stratégique.

    Tout ce que nous avons fait en Turquie était un soutien direct à un certain type d’opération militaire, généralement quelque chose comme des survols clandestins, des infiltrations, des pénétrations. Si la seule chose qui nous intéressait avait été ce qu’on appelle un « effet de dissuasion invulnérable » nous aurions pu facilement obtenir notre information via satellite. On n’a pas besoin de ces sites gigantesques en Europe et en Asie pour cela.

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  24. Q. Vous avez dit que l’une des principales cibles de la NSA était le programme spatial soviétique. Quel type de matériel vous intéressait ?

    R. Tout. De toute évidence, l’une des choses que nous voulions savoir était s’ils étaient prêts à placer une station en orbite. Mais nous savions tout ce qui se passait dans leur programme spatial. Par exemple, avant d’arriver en Turquie, une de leurs fusées avait explosé sur la rampe de lancement et deux de leurs cosmonautes avaient été tués. Un est mort aussi pendant que j’étais en Turquie. C’était Soyouz, je crois. Il avait rencontré des problèmes de rentrée en revenant d’orbite. Ils n’arrivaient pas à déclencher le parachute pour ralentir la chute de la capsule. Ils ont compris quel était le problème deux heures avant sa mort, et se sont démenés pour le réparer. Ca parlait en russe, évidemment, mais nous avons tout enregistré et écouté plusieurs fois par la suite. Kossyguine a appelé personnellement. Ils ont eu une conversation vidéo-téléphone. Kossyguine pleurait. Il lui a dit qu’il était un héros et qu’il avait accomplit un grand exploit dans l’histoire russe, et qu’ils étaient fiers et qu’il ne serait pas oublié. La femme du type lui a parlé aussi. Ils ont parlé pendant un certain temps. Il lui a dit comment gérer leurs affaires, de ce qu’il fallait faire avec les enfants. C’était assez terrible. Vers les derniers instants, il a commencé à s’effondrer, en disant : « Je ne veux pas mourir, vous devez faire quelque chose. » Puis il y a eu juste un cri quand il est mort. Je suppose qu’il a été incinéré. La chose étrange est que nous étions tous assez secoués par cette histoire. De maintes façons, notre travail rendait les Russes plus humains. On les étudiait tellement et ont les écoutait pendant tellement d’heures qu’on avait assez rapidement avec la sensation qu’on les connaissait mieux que les nôtres.

    Q. Lorsque que vous surveilliez l’Union soviétique, quel genre d’information aurait été considérée comme très importante ou grave ?

    R. D’une certaine manière, on le faisait presque systématiquement. Autrement dit, il y a certains moments que les activités de l’entité ciblée sont d’une nature si importante qu’un rapport spécial, appelé CRITIC, doit être envoyé. Cet rapport est envoyé à travers le monde via un réseau de communication appelé CRITICOM. Les gens du réseau, en plus de la NSA, appartiennent à d’autres services de renseignement ou diplomatiques qui pourraient tomber sur une information d’une importance telle que le Président des Etats-Unis devrait en être immédiatement informé. Quand un CRITIC est diffusé, un analyste ne peut pas travailler seul dessus. Le volume d’informations à corréler est trop grand.

    Q. Vous avez un exemple ?

    R. Eh bien, l’un des plus étranges que je jamais lus fut envoyé par notre base à Crète. Un des analystes avait localisé un bombardier soviétique qui avait atterri au milieu du lac Baïkal. Il savait qu’il ne s’était pas écrasé à cause des communications qu’il avait interceptées, et il pensait qu’ils avaient mis au point une nouvelle génération de bombardier capable de se poser sur l’eau. Cela s’est avéré une grosse erreur parce qu’il avait oublié que pendant les trois quarts de l’année, ce lac est complètement gelé.

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  25. Mais en réalité, ce genre de chose est rare. La plupart des critiques se fondent sur un raisonnement solide et des données. Vous travaillez non-stop, parfois pendant 30 heures d’affilée pour recoller les morceaux. Ce sont des moments où le travail cesse d’être routinier. Je suppose que c’est pour cela qu’ils ont une expression pour définir le travail à la NSA : « des heures d’ennui et des secondes de terreur ».

    Q. Avez-vous jamais émis un rapport CRITIC ?

    R. Oui, plusieurs. Pendant la Tchécoslovaquie, par exemple, quand il est devenu évident que les Soviétiques déplaçaient leurs troupes. Nous avons également émis un certain nombre de CRITICS au cours de la guerre de 1967 au Moyen-Orient.

    Q. Pourquoi ?

    R. Eh bien, je faisais partie d’une équipe d’analyse qui avait prédit la guerre au moins deux mois avant. Je crois que nous avons publié notre premier CRITIC à ce sujet en Avril. Nous l’avons fait sur la base de deux sources. Premièrement, nous et la station à Crète avions tous deux recueillis des données dès Février que les Israéliens s’armaient à tour de bras, regroupaient des hommes et du matériel, et effectuaient des exercices militaires - tout ce qu’un pays fait pour se préparer à la guerre. Deuxièmement, il y avait des indications que les Soviétiques étaient convaincus qu’il allait y avoir une guerre.

    Nous le savions par le trafic intercepté sur les comptes-rendus diplomatiques envoyés à Moscou à un général commandant une région particulière. Et en Avril ils avaient fait décoller leur version de parachutistes des forces spéciales, vers la Bulgarie. Normalement, ils sont basés dans le Trans-Caucase, et nous savions que selon leurs plans d’urgence, la Bulgarie constituait une rampe de lancement vers le Moyen-Orient. Parce que certaines de ces forces recevaient des formations aux langues israéliennes et arabes.

    Q. Tout cela laisse n’éclaircit pas beaucoup la séquence des événements qui ont immédiatement précédé la guerre des Six Jours - les différentes contre-attaques, le retrait de l’ONU, la fermeture du détroit (de Suez). Est-ce que les informations de la NSA permettent d’éclaircir ce point ?

    R. Non, pas vraiment. Mais une des choses que nous a trompé au début est le fait que jusqu’aux derniers jours avant la guerre, les Arabes ne faisaient rien pour s’y préparer. Ils ne s’entraînaient pas à faire décoller leurs avions. C’est la raison pour laquelle il y eut un chaos total lorsque les Israéliens ont attaqué.

    Q. Comment la Maison Blanche a-t-elle réagi à vos rapports ?

    R. Eh bien, dans chaque message que nous envoyions, nous mettions toujours nos commentaires à la fin - il y a une case spéciale dans le formulaire - et on écrivait quelque chose comme « Pensons qu’il y a une certaine préparation pour une attaque israélienne. Commentaires bienvenus ». Ils ne les ignoraient pas exactement. Ils répondaient, « Croyons que cela mérite une analyse plus approfondie », ce qui signifie en clair « Nous ne vous croyons pas vraiment, mais continuez à nous envoyer des informations ». En fait, nous avons tous reçu des citations spéciales lorsque tout était fini.

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  26. Q. Pourquoi ne vous ont-ils pas cru ?

    R. Je suppose parce que les Israéliens les avaient rassurés qu’ils n’allaient pas attaquer et [le Président] Johnson les a crus.

    Q. Vous souvenez-vous du « Liberty », le navire de la communication, que nous avions envoyé près des côtes et qui fut torpillé par des canonnières israéliennes ? Le terme officiel à l’époque était que tout cela était une erreur. Johnson a parlé d’ « épisode navrant » dans The Vantage Point. Comment cadre-t-il avec votre version ?

    R. L’idée d’envoyer le « Liberty » venait justement du fait que les Etats-Unis ne savaient tout simplement pas ce qui se passait. Nous l’avons envoyé près des côtes afin de trouver des informations concrètes sur les intentions des Israéliens. Ce qu’il a découvert, entre autres, est que Dayan avait l’intention de pousser jusqu’à Damas et le Caire. Les Israéliens ont tiré sur le « Liberty », et bien endommagé et tué plusieurs membres de l’équipage, et lui ont dit de s’éloigner. Après cela, la situation est devenue très tendue. Il était assez clair que la Maison Blanche avait était surprise avec le pantalon autour des chevilles.

    Q. Qu’est-ce que les Russes ont fait ?

    R. Les forces spéciales ont embarqué dans les avions. Ils ont décollé de la Bulgarie et leur intention était clairement de larguer des troupes sur Israël. A ce stade, il était devenu assez clair que nous approchions une situation où la troisième guerre mondiale pourrait se déclencher à tout moment. Johnson a appelé [les Soviétiques] sur la ligne rouge et leur a dit que nous nous dirigions vers un conflit si leurs avions de faisaient pas demi-tour. C’est ce qu’ils ont fait.

    Q. Il n’y avait que des unités aéroportées en mouvement ?

    R. Non Il y avait toutes sortes d’autres mouvements aussi. Certaines de leurs forces navales avaient commencé à se déplacer, et il y avait une activité accrue chez leurs bombardiers à longue portée.

    Q. Et cette idée que Dayan voulait pousser jusqu’aux villes que vous avez mentionnées. Qu’est-il arrivé ?

    R. Il en a été empêché, en partie à cause de la pression des États-Unis, en partie par des gens de l’appareil politique israélien. Il s’est un peu assagi et n’a jamais repris le contrôle total de l’armée.

    Q. Comment savez-vous cela ?

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  27. R. Comme je l’ai dit plus tôt, la NSA surveille chaque gouvernement. Cela comprend Tel Aviv. Tous les signaux diplomatiques de la capitale allers et retours ont été interceptés. Toujours à cette même époque, nous étions en train de copier les Français, qui étaient très impliqués dans les deux camps et jouaient une sorte de bons offices diplomatiques entre Le Caire et Tel Aviv. En ce qui concerne Dayan, l’information provenait de notes informelles des analystes à Crète qui étaient plus près de la situation que nous. Les analystes envoyaient ces notes informelles d’une station à l’autre pour se tenir mutuellement informés de ce qui se passait. Une de ces notes que je ai eues de Crète disait que Dayan avait été rappelé du théâtre des opérations et réprimandé. De toute évidence, les Israéliens avaient fini par se taper sur les doigts par les Etats-Unis.

    Q. Qu’est-ce que les Russes ont fait après que la situation se soit calmé un peu .

    R. Immédiatement après la guerre – pas le début, mais vers la fin - ils ont déclenché le transport aérien le plus massif de toute l’histoire vers le Caire et Damas. Des fournitures, de la nourriture, et certains équipements médicaux, mais surtout des armes et des avions. Ils ont envoyé des MIG-21 entièrement assemblés, avec le plein et prêts à voler, dans le ventre de leurs immenses 101-10s. À l’atterrissage, les portes ouvrirait, et les MIG sortaient, prêts à décoller. Il y avait aussi quelques manœuvres politiques à l’intérieur de l’Union soviétique tout de suite après. Je ne me souviens pas tout à fait des détails, mais c’était surtout dans l’armée, pas au bureau politique.

    Q. Nous surveillons régulièrement les communications d’alliés comme Israël ?

    R. Bien sûr.

    Q. Qu’apprenons-nous d’autre ?

    R. Pratiquement tout. Par exemple, nous savons que les Israéliens préparaient des armes nucléaires sur leur site à Dimona. Une fois l’ambassadeur des Etats-Unis à Israël s’y est rendu là. Ils prétendaient qu’il s’agissait d’une usine de textile, et quand il y est allé, ils lui ont présenté un nouveau costume. C’était une mascarade, bien sûr. Ils n’avaient pas encore d’ogives mais ils n’en étaient pas loin. Je suis sûr qu’ils doivent avoir un système de lanceurs maintenant. Il a été dit que des conseillers scientifiques américains les aidaient. Je veux dire que c’est ce qui se disait au sein de la communauté du renseignement. Je n’avais de preuves. Mais la bouche à oreille est généralement assez précis.

    Q. Tout ce dont nous avons parlé est classifié ?

    R. Presque tout.

    Q. Qui décide ?

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  28. R. Moi. Des analystes de la NSA. Dans l’Agence, la classification la plus basse est « confidentiel ». Tout ce qui n’est pas spécifiquement classifié est par défaut confidentiel. Mais les données de SIGINT sont super-classifées, ce qui signifie que seuls ceux de la communauté de SIGINT y ont accès, et c’est limité à uniquement ce qu’ils ont « besoin de savoir ». Beaucoup de choses sur lesquelles j’ai travaillé était « secret » ou « top secret », qui est la plus haute classification. Mais après un certain temps j’ai réalisé que nous classifions les informations en partie seulement à cause de l’ennemi. Il semblait qu’ils étaient presque aussi intéressés à cacher les choses au public américain qu’aux Soviétiques. Mince, j’ai classifié « top secret » des bulletins météorologiques, interceptés à partir de sous-marins soviétiques. Les Soviétiques connaissaient certainement ces informations. Je me souviens quand j’étais à l’école à San Angelo, un des instructeurs nous a donné une grande conférence sur la classification des données et il a dit que c’était nécessaire, car cela ne ferait que troubler le peuple américain s’il avait accès à ces données. Ce sont ses mots exacts. En fait, j’ai moi-même employé ces mots lorsque je formais les personnes qui travaillaient pour moi.

    Q. Quelles étaient vos relations avec nos alliés ?

    R. Je dois faire une digression pour répondre à ça. La communauté de SIGINT a été définie par un traité TOP SECRET signé en 1947. Il a pour nom le traité UKUSA. La NSA a signé au nom des Etats-Unis et est devenue ce qu’on appelle le Premier Tiers du traité. La GCHQ de la Grande-Bretagne a signé pour eux, la CBNRC pour le Canada, et le DSD pour l’Australie et la Nouvelle Zélande. Ils sont tous appelés Deuxième Tiers. En outre, plusieurs autres pays ont signé - allant de l’Allemagne de l’Ouest au Japon - au fil des ans en tant que Troisième Tiers. Parmi les Premiers et Deuxième Tiers, il est censé y avoir un accord général pour ne pas restreindre les échanges de données. Bien sûr, ce n’est pas le cas dans la pratique. Les pays du Troisième Tiers ne reçoivent absolument rien de nous, tandis que nous obtenons tout ce qu’ils ont, bien que généralement ce n’est très fiable. Nous avons également travaillé avec des soi-disant Parties neutres qui ne sont pas signataires du traité UKUSA. Ils nous vendent tout ce qu’ils arrivent à capter par radar sur leurs frontières avec l’URSS.

    En réalité, le traité est une voie à sens unique. Nous le violons, même avec nos alliés du Deuxième Tiers en surveillant constamment leurs communications.

    Q. Est-ce qu’ils savent ?

    R. Probablement. En partie, nous sommes autorisés à le faire à des fins COMSEC dans le cadre de l’OTAN. COMSEC, c’est la sécurité des communications. C’est censé être une vérification aléatoire des procédures de sécurité. Mais je sais que nous surveillons également constamment leurs trucs diplomatiques. En Angleterre, par exemple, notre installation de Chicksands surveille toutes leurs communications, et l’unité de la NSA dans notre ambassade à Londres surveille des choses moins importantes à Whitehall. Encore une fois, c’est la technologie qui est la clé. Ces alliés ne pourraient assurer la sécurité même s’ils le voulaient. Ils travaillent tous avec des machines que nous leur avons fournies. Il n’y a aucune chance pour eux d’être à égalité avec nous sur le plan technologique.

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  29. Il y a néanmoins une illusion de coopération. Nous allions parfois à Francfort pour des réunions d’information. Le siège de la NSA Europe, la région européenne de sécurité, et plusieurs autres ministères de la communauté de SIGINT sont situées à l’intérieur du bâtiment d’IG Farben. Nous croisions des gens de la GCHQ et d’autres pays. C’était assez chaleureux. En fait, j’en suis arrivé à avoir beaucoup de respect pour les analystes anglais. Ce sont de vrais professionnels, et certains sont passés maîtres dans l’analyse. Ils ont vingt-cinq ou trente ans de métier et apprennent beaucoup. Le CGG est également situé dans ce bâtiment. C’est l’agence ouest-allemande. La plupart sont d’anciens nazis. On les charriait chaque fois qu’on les croisait en les saluant avec des Sieg-Heil.

    Une fois j’ai su que Hubert Humphrey se trouvait dans le bâtiment. C’était en 1967, lorsqu’il était vice-président. La réunion d’information concernait la force aérienne tactique soviétique et ses capacités. C’était tout à fait courant. Il a posé quelques questions assez stupides, ce qui a montré qu’il n’avait pas la moindre idée de qu’était la NSA ni ce qu’elle faisait.

    Q. Mais vous avez dit que vous envoyiez souvent des rapports directement à la Maison Blanche.

    R. Oui, je l’ai fait. Mais le matériel envoyé est nettoyé de toute référence quant à son origine. Chaque matin, le président reçoit un résumé quotidien compilé par la CIA. Ce résumé contient probablement une bonne partie de choses de la NSA, mais sans mention de la source de ces informations ni des moyens utilisés pour les recueillir. C’est comme ça qu’un homme comme le vice-président peut être totalement ignorant de la façon dont l’information est générée.

    Q. Jusqu’à présent, nous avons parlé de différents types de collecte de renseignements électronique sophistiqué. Qu’en est-il des communications au sol ?

    R. Je n’en connais pas l’ampleur, mais je sais que la mission de la NSA à l’ambassade de Moscou a procédé à quelques écoutes. Bien sûr, tous les appels téléphoniques transatlantiques et trans-Pacifiques vers ou à partir des Etats-Unis sont sur écoute.

    Chaque conversation, privé, commercial, peu importe, est automatiquement interceptée et enregistrée sur bandes. La plupart ne sont jamais écoutées, et sont effacées au bout de quelques semaines. On procède à une sélection aléatoire parmi toutes ces bandes pour en écouter un certain nombre et déterminer s’ils contiennent quelque chose qui en vaut la peine. En outre, certaines conversations téléphoniques sont régulièrement écoutées le plus vite possible. Ce sont celles de personnes qui effectuent un nombre inhabituel d’appels internationaux ou qui ont été placées sur écoute pour une raison précise.

    Q. Qu’en est-il de l’Afrique ? Est-ce que la NSA a des installations là-bas ?

    R. Oui, en Ethiopie sur la côte Est et au Maroc sur la côte Ouest. Celles-ci couvrent l’Afrique du Nord, des régions de la Méditerranée, et des parties du Moyen-Orient.

    Q. Recueillent-ils des renseignements sur les insurgés africains ?

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  30. R. Je suis allé à l’Afrique une fois pour des vacances. J’ai compris qu’il y avait des USD, ce sont des unités de soutien direct, qui travaillent contre le Mozambique, la Tanzanie, l’Angola, ces pays. Ces USD sont des unités navales au large des côtes. Elles sont chargées de deux choses : d’abord, suivre les forces portugaises autochtones ; et, deuxièmement, les forces de libération.

    Q. L’information est-elle employée contre la guérilla ?

    R. Je n’en suis pas sûr. Mais je serais surpris du contraire. Il y a des informations qui sont collectées. Ces informations sont renvoyées à la NSA Europe, bien sûr. Elles n’ont pas de valeur stratégique pour nous, alors on les passe à l’OTAN - un de nos consommateurs. Le Portugal fait partie de l’OTAN, et reçoit donc ces informations. Je sais que des unités navales américaines se livraient à des repérages directs des forces de libération. Le navire reçoit par exemple un signal qui est analysé pour déterminer s’il provient de la guérilla, disons en Angola, puis fait des recoupements avec notre site en Ethiopie, qui lui aussi a intercepté le signal, afin de localiser la source.

    Q. Avez-vous jamais eu des doutes sur ce que vous faisiez ?

    R. Non, pas vraiment, pas à ce moment-là. C’était un bon travail. J’avais à peine 21 ans ; J’avais beaucoup d’opérateurs sous mes ordres ; J’ai beaucoup voyagé - à Francfort, par exemple, au moins deux fois par mois pour des réunions d’information. J’étais considéré comme une sorte de prodige, et ce depuis l’école à San Angelo. Je suppose que vous pourriez dire que j’avais assimilé toutes les choses inculquées, qu’on faisait partie d’une élite. Je progressais très rapidement, en partie à cause d’un manque de personnel qui est arrivé au moment où je suis arrivé en Turquie, et en partie parce que j’aimais ce que je faisais et je travaillais comme un fou. Mais, comme je l’ai dit plus tôt, j’avais développé une attitude différente envers l’Union soviétique. Je ne les voyais pas comme un ennemi ou quelque chose comme ça. Tous ceux avec qui je travaillais avait à peu près le même sentiment. Nous étions tous des protagonistes d’un grand jeu – c’est ce que nous pensions. Nous nous sentions très supérieurs aux gens de la CIA personnes avec qui avions parfois des contacts. Il y avait beaucoup de frictions entre eux et nous, et nous leur cachions très soigneusement nos informations.

    Q. Y avait-il beaucoup de ce qu’on appellerait un esprit de corps chez les gens de la NSA ?.

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  31. R. À certains égards, oui ; à d’autres, non. Oui, dans le sens où il y en avait beaucoup comme moi - qui mangeaient, buvaient, dormaient NSA. Le fait même d’avoir l’habilité de sécurité la plus élevée vous fait penser d’une certaine façon. Vous êtes détaché du reste de l’humanité. Comme par exemple, une des règles était - et cela avait défini dés l’école à San Angelo - que nous ne pouvions prendre des médicaments comme du pentothol de sodium en cas d’urgence médicale, du moins pas comme ils sont employés pour la plupart des gens. Vous savez, les médicaments genre sérums de vérité. Je me souviens une fois, un de nos analystes a eu un accident de voiture en Turquie et s’était sérieusement amoché. Il était semi-conscient et à l’hôpital. Il y avait un médecin et une infirmière, tous les deux avec leur habilitation de sécurité, qui le soignaient. Et l’un d’entre nous était toujours présent dans sa chambre pour faire en sorte que, s’il délirait, qu’il ne parle pas trop fort. Permettez-moi de dire encore une fois que toutes ces données que vous brassez, ces mots, ces codes, tout, devient une partie de vous. Il m’arrive de rêver en code. Et aujourd’hui encore, lorsque j’entends certains mots de code TOP SECRET, quelque chose en moi remue.

    Mais en dépit de tout cela, il y a aussi beaucoup de corruption. Un bon nombre de personnes à la NSA se livrent à des activités illégales d’une sorte ou d’une autre. C’est considéré comme l’un des avantages sociaux de l’emploi. Vous savez, mettre du beurre dans les épinards. Pratiquement tout le monde se livre à une sorte de contrebande. Je n’ai pas vu de trafic d’héroïne ou des choses comme ça, comme je l’ai vu plus tard chez les gens de la CIA quand je suis arrivé au Vietnam, mais la plupart d’entre nous, moi y compris, se sont livrés à une sorte de contrebande en douce. Du petit marché noir de cigarettes ou de devises jusqu’au trafic de véhicules, de réfrigérateurs, ce genre de choses. Quand j’étais en Europe, j’ai appris que quelques personnes au sein de la NSA stationnées à Francfort étaient impliquées dans la traite des blanches. On a du mal à le croire. Ils transportaient des femmes qui avaient été enlevées en Europe vers les émirats du Moyen-Orient à bord des avions de la sécurité. C’était parfait pour tout type d’activité de ce genre. Il n’y avait pas de douane ou quelque chose du genre pour les gens de la NSA. Moi-même, j’ai trempé dans le trafic de devises. Beaucoup d’entre nous mettions notre argent en commun, pour acheter lors de nos voyages certaines devises, pour les échanger à un taux favorable. Je me faisais quelques milliers de dollars à chaque fois. C’était une aubaine. Mon salaire de base était de 600 $ par mois, et je me faisais au moins le double avec mes trafics de devises. Cela semble assez grave, je sais, mais le sentiment était, « Qu’est-ce que ça peut faire, on ne fait de mal à personne ». Il m’est difficile de raconter tout ça maintenant. En regardant en arrière, c’est comme si c’était une autre personne qui faisait et pensait ces choses.

    Q. Tout ça a l’air d’avoir été une très bonne affaire - le travail, ce que vous appelez les avantages sociaux, et tout ça. Pourquoi êtes-vous allé au Vietnam ?

    R. J’étais à Istanbul depuis plus de deux ans, c’est une des raisons. Et une autre, eh bien, le Vietnam était le grand événement du moment. Je n’étais pas vraiment pour la guerre, mais je n’étais pas non plus contre. Beaucoup de gens en Europe y allaient, et je voulais aller voir ce qui se passait. Avec le recul, je n’avais pas de véritables raisons, mais c’est comme ça.

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  32. Q. Vous étiez volontaire ?

    R. Oui. Pour le Vietnam et pour voler. Ils m’ont refusé les deux.

    Q. Pourquoi ?

    R. A cause de mon niveau d’habilitation. Ce que je savais était trop délicat pour me laisser errer dans une zone de guerre. Si j’étais capturé, j’en savais trop. Ce genre de chose. Mais j’ai tiré quelques ficelles. J’avais fait ce qu’on appelle des amis haut placés. Finalement, j’y suis allé. D’abord, j’ai p ris de longues vacances – je suis allé à Paris pendant un certain temps et ce genre de chose. Ensuite, on m’a renvoyé aux États-Unis dans une école.

    Q. Quel genre d’école ?

    R. C’était au Texas, près de Brownsville. Je appris un peu le vietnamien et beaucoup de choses sur l’ARDF - la radiogoniométrie aéroportée. C’était totalement différent de ce que j’avais fait auparavant. C’était du pratique. Plus d’analyse stratégique, juste du pratique. J’ai du revoir tout mon mode de pensée. J’allais voler dans ces grands EC-47 – des plates-formes aéroportées – pour localiser les forces terrestres ennemies.

    Après cette première phase, au Texas, je suis allé à quelques bases aériennes ici en Californie et j’ai appris à sauter en parachute, puis dans l’État de Washington dans une école de survie. Cela a duré trois semaines et ce n’était pas drôle du tout. Il y faisait un froid de canard. Je suppose que c’était pour apprendre à survivre dans la jungle... Je n’ai jamais compris ce truc. Nous avons fait des choses comme se parachuter dans les montagnes en équipes de défense et apprendre les techniques d’évasion et de fuite. On divisait l’équipe composée de trois hommes par certaines fonctions - un gars chargé de trouver la nourriture, pendant qu’un autre s’échinait à repérer la configuration du terrain, ce genre de chose. Nous étions sortis pour deux jours avec une demi-parachute et un seul couteau pour toute l’équipe. Curieusement, nous avons réussi à construire un piège et attraper un lapin. Nous l’avons cuisiné sur un feu que nous avons allumé avec quelques allumettes que nous avions planquées sur nous. C’était terrible. Nous avions aussi planqué cinq barres chocolatées, et ils étaient plutôt bons. Ensuite, nous avons été capturé par des soldats portant des pyjamas noirs. Ils nous ont mis dans les cellules et ont essayé de nous briser. C’était un jeu, mais ils le prenaient très au sérieux même si ce n’était pas notre cas. Il y a eu des moments ridicules. Ils ont joué des chansons pacifistes de Joan Baez sur des hautes-parleurs. C’était censé nous faire croire que les gens chez nous ne nous soutenaient plus et que nous ferions mieux de rejoindre l’ennemi. Nous avons bien aimé la musique, bien sûr. Après ça, j’ai été évacué.

    Q. Combien de temps êtes-vous resté au Vietnam ?

    R. Treize mois, de 1968 à 1969.

    Q. Où étiez-vous ?

    R. A Pleiku la plupart du temps.

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  33. Q. Est-ce là où la majorité du travail de renseignement est
    effectué ?

    R. Non, il y a une unité à Da Nang qui fait l’essentiel du travail à plus long terme, et l’unité principale est à Phu Bai. C’est la base la plus sécurisée au Vietnam. Une ancienne base française, juste en dessous de Hue et complètement entourée par un champ de mines. Il est sous attaque en ce moment. Les personnes qui y sont installées – environ deux mille - seront probablement les derniers au Vietnam. Je ne sais pas si vous le savez, mais le premier Américain tué au Vietnam l’a été à Phu Bai. C’était un homme de la NSA, qui travaillait sur la goniométrie à courte portée sur un véhicule blindé – vous savez, un de ces fourgons avec une antenne sur le toit. C’était en 1954. On nous a raconté ça pour renforcer notre esprit de groupe.

    Q. Qu’avez-vous fait là-bas ?

    R. Comme je l’ai dit, la radiogoniométrie est la principale activité, la mission primordiale. Plusieurs techniques de collecte sont utilisées. La quasi-totalité impliquent les plates-formes aéroportées que j’ai mentionnées. Ce sont des C-47, avec un E devant le C-47 parce qu’ils sont affectés à la guerre électronique. Chaque mission a un nom. Le notre était Combat Cougar. Nous avions deux ou trois opérateurs à bord et un analyste, c’était moi. L’avion était rempli de matériel électronique, de radios et d’équipement spécial, d’une valeur de 4 millions de dollars, tout informatisé et très sophistiqué. La technologie semblait faire des progrès tous les cinq mois. En guise d’anecdote, je peux vous dire que c’est une version antérieure de cet équipement qui a été utilisée en Bolivie, avec des détecteurs à infrarouge, pour traquer Che Guevara.

    Q. Quelle était votre mission précise ?

    R. Des avions de Combat Cougar décollaient et volaient sur une route particulière au-dessus d’une partie de l’Indochine. Nous étions principalement chargés de l’information de premier niveau, à savoir rechercher des unités terrestres ennemies combattantes ou se préparant au combat. C’était notre première priorité. Dès que nous repérions une de ces unités, nous devions la localiser. La localisation se faisait par triangulation avec d’autres plates-formes aéroportées, ou avec des équipements au sol, ou même avec des navires. Alors nous envoyions les coordonnées à l’UAD sur le terrain – ce sont des unités de soutien direct - à Phu Bai ou Pleiku. Ils entraient les données dans leurs ordinateurs et appelaient les B-52 ou l’artillerie.

    Q : Vous vouliez à quelle altitude ?

    R. Nous étions censés voler à 8000 pieds, mais c’était trop haut, alors nous descendions jusqu’à 3000.

    Q. On entend beaucoup parler de capteurs sismiques et acoustiques et ce genre de chose. Est-ce que cela faisait partie de votre équipement ?

    R. Pas du tout. Ce n’était pas vraiment efficace. Pas mal d’appareils étaient endommagés à l’atterrissage ; certains commencent à émettre puis s’arrêtaient ; d’autres étaient récupérés par les Vietnamiens et falsifiées. Ceux qui fonctionnaient ne faisaient pas la différence entre des mouvements de civils et militaires. Quelles que soient les données collectées avec ces capteurs placés sur la Piste (Ho Chi Minh - NdT) ou dans la DMZ (zone démilitarisée – NdT), on ne prenait jamais d’initiatives sans une corrélation avec nos propres données.

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  34. Q. Comment l’Armée Nord-Vietnamienne et le FLN communiquent leurs ordres de bataille ? Ils semblent réussir à nous prendre par surprise, alors que d’après ce que vous avez dit plus tôt, l’Union soviétique en est incapable.

    R. Oui, car il n’y a pas de grands ordres de bataille, sauf dans quelques cas. Presque tout est décidé à un niveau local sur le terrain. C’est pour cela que la plupart de nos efforts sont dirigés vers les communications de bas niveau, dont je vous ai parlé. Les opérations de la NSA au Vietnam sont entièrement tactiques, de soutien à des opérations militaires. Même les choses à long terme, sur la défense anti-aérienne nord-vietnamienne et la diplomatie, sur le transport de et vers (le port) de Haiphong - les données recueillies à Da Nang, par la base aérienne Clark Air Force Base aux Philippines et un peu en Thaïlande – sont employées uniquement à des fins tactiques. Les données sont destinées à nos bombardiers qui entrent au Nord-Vietnam. Elles ne sont pas destinées à sonder ou tester les défenses d’une unité, comme en Europe. Tout est axé autour de la localisation des forces ennemies.

    Q. Quel serait l’effet si les États-Unis devaient abandonner les installations au sol comme celles que vous avez mentionnées ?

    R. Eh bien, nous n’aurions pas des renseignements aussi précis sur les capacités des Nord-Vietnamiens à abattre nos avions. Nous ne saurions pas ce que leur radar fait ou pourrait faire, ni où sont situés leurs sites de missiles sol-air, ni quand leurs MIG vont décoller. Nous serions toujours capables de localiser leurs troupes au sol bien sûr. Cela ne change que lorsque nos forces aériennes, y compris les plates-formes aéroportées, décollent.

    Q. L’Armée Nord-vietnamienne et le FLN doivent avoir certaines contre-mesures. Sinon, ils ne seraient pas aussi efficaces.

    R. En fait, vous avez raison, mais il ne faut pas sous-estimer l’étendue des dégâts causés par les frappes rendues possibles grâce à nos données. Dans une certaine mesure, cependant, les Vietnamiens ont développé un moyen de contrer nos techniques. Leur siège dans le Nord est connu comme MRTTH - Région Militaire Tri Tin Hue. Il est situé de l’autre côté de la vallée, légèrement à l’intérieur du Laos. Le MRTTH dispose d’un vaste complexe d’antennes tendues partout dans la jungle. Quand ils transmettent des ordres, ils jouent avec des boutons, et le signal passe sur une zone de plusieurs-kilomètres à travers différentes antennes. Lorsque vous êtes dans une de ces plates-formes aéroportées, l’effet est le suivant : vous obtenez un signal et vous le localiser. Il sera à neuf kilomètres dans une direction, puis à douze kilomètres dans une autres. Nous n’avons jamais localisé le MRTTH. C’est une de nos grandes priorités.

    Q. Mais les données recueillies par repérages était-elles efficaces ?

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  35. R. Oui, en général. Au moins pour la localisation des unités sur le terrain. Cela aboutit parfois à des actions de grande envergure. Par exemple, le premier bombardement qui n’a jamais eu lieu à partir des données de ARDF a eu lieu en 1968. Il y avait une zone à environ 19 kilomètres au sud-ouest de Hue que nous avions survolé. Certaines communications que nous avons recueillies et analysées indiquaient qu’il y avait quelques unités de l’armée Nord-Vietnamienne ou des Vietcongs concentrées dans une petite zone, d’environ un kilomètre de diamètre. Le Général Abrams a personnellement ordonné le plus grand raid de B-52 au Vietnam à cette époque. Il y avait une sortie par heure pendant trente-six heures, et trente tonnes larguées à chaque sortie. Tout a été tout simplement dévasté. Je veux dire rasé. Il a fallu du temps avant même qu’ils puissent envoyer des hélicoptères dans cette région pour évaluer les dégâts à cause de l’odeur de la chair brûlée. Sur le périmètre de la zone, il y a eu des Vietnamiens tués uniquement par les ondes de choc. Le problème était qu’il n’y avait pas moyen de distinguer les morts militaires des civils. C’était connu. Plus tard, la zone fut baptisée les Champs d’Abrams. C’était une des choses qui ont commencé à m’éloigner de la guerre.

    Q. Vous avez dit que votre première priorité était de localiser les unités ennemies sur le terrain. Quels étaient les autres cibles ?

    R. Le ravitaillement, principalement. Nous avons essayé, sans beaucoup de succès, d’identifier leurs moyens de ravitaillement. Tout au long de la Piste, les Vietnamiens ont ces entrepôts souterrains gigantesques appelées « bantrams », qui abritent aussi bien des hommes que du matériel. L’idée est que dans le cas d’une offensive comme celle qui se déroule actuellement, ils ne sont pas obligés d’aller au nord pour du matériel. Ils les ont à disposition, dans ces bantrams, en quantité suffisante pour tenir longtemps à un niveau assez élevé d’activité militaire. Ils avaient environ 11 bantrams quand j’y étais. Nous ne savions où ils se trouvaient qu’à trente ou quarante kilomètres près, mais pas plus. Je me souviens de la première invasion du Laos par Dewey Canyon. J’ai effectué un soutien aérien. C’est arrivé parce que les 9e Marines sont entrés là-bas pour localiser des bantrams. Leur général était convaincu qu’il allait mettre fin à la guerre. Ce fut un véritable voyage de machos. Mais il a été assez rapidement rappelé par la Maison Blanche, lorsque ses troupes ont été massacrées.

    Q. Qu’en est-il de l’idée d’une invasion (du Sud-Vietnam) par le Nord (Vietnam) ? Comment cela cadre-t-il avec les informations recueillies ?

    R. Ca ne cadre pas. Il n’y a pas invasion. Toute l’opération vietnamienne contre Saigon et les États-Unis est un commandement militaire unifié dans toute l’Indochine. En réalité, c’est pratiquement un seul pays. Ils ne reconnaissent pas les frontières : ça se voit dans leur façon de penser, de combattre.

    Q. Mais vous faites une distinction entre les forces Vietcongs et l’Armée Nord-Vietnamienne, n’est-ce pas ?

    R. Oui, il y a des forces que nous avions classées VC et d’autres ANV. Mais c’est pour identification, comme les signaux d’appel des avions soviétiques. Les forces VC avaient tendance à fusionner, se séparer, puis se regrouper, elles se recomposaient souvent. En ce qui concerne l’ANV, nous utilisions les mêmes noms qu’ils utilisaient eux-mêmes, comme le 20e régiment. Hanoi contrôle l’infiltration, quelques troupes et des approvisionnements qui passent sur la Piste. Mais une fois arrivés dans une certaine zone, c’est le MRTTH qui prend le relais. Et en pratique, le MRTTH est contrôlé par le FLN-GRP.

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  36. Q. Comment le saviez-vous ?

    R. Nous déchiffrions leurs messages tous le temps. Nous connaissions leur infrastructure politique.
    Q. Vous voulez dire que votre intelligence aurait dans son rapport officiel que telle base MRTTH de l’autre côté de la vallée Ashau était contrôlée par le FLN ?

    R. Bien sûr. Hanoi ne contrôlait pas cette zone d’opérations. Le MRTTH contrôlait toute la zone DMZ. Tout ce qui se trouvait au nord de Da Nang jusqu’à Vinh. C’est le FLN qui contrôle. Le MRTTH prend les décisions pour sa zone. Autrement dit : c’est une entité politique et militaire autonome.

    Q. Vous dites que pour recueillir des renseignements et les exploiter sur le plan militaire, vous présumez qu’il n’y a qu’un seul ennemi ? Que le FLN n’est pas subordonné au Commandement Nord-Vietnamien ?

    R. Exact. Et c’est le cas. Il y une chose que j’aimerais mettre en évidence. Le Renseignement fonctionne d’une manière totalement différente de la politique. La communauté du renseignement rapporte généralement les choses telles qu’elles sont. La communauté politique interprète cette information, la modifie, supprime certains faits et en ajoute d’autres. Prenez le rapport de la CIA selon lequel les bombardements au Vietnam n’ont jamais vraiment été efficaces, chose que tout le monde savait là-bas. C’est ce disaient nos rapports. Mais les infiltrations se sont poursuivies à un rythme soutenu. Mais évidemment, personne parmi le commandement militaire ou à Washington n’y prêtait attention.

    Q. Quelles étaient les autres grandes priorités de renseignement, en plus de la localisation des unités terrestres, du MRTTH et des bantrams ?

    R. L’une des plus étranges est venue des rapports du Nord Vietnam. Ces rapports indiquaient que le FLN avait deux Américains qui se battaient à leurs côtés dans le Sud. Nous avons affecté de moyens à cette tâche. Nous avons cherché des communications au sol contenant toute référence à ces Américains. Mais nous n’en avons jamais trouvé.

    Q. Lorsque vous étiez au Vietnam, aviez-vous une idée de l’ampleur des opérations américaines en Asie du Sud-Est ou étiez-vous tout simplement absorbé uniquement par ces plates-formes aéroportées ?

    R. J’étais très occupé. Mais je prenais des congés, bien sûr, et j’ai vu beaucoup de choses. Une chose qui n’a jamais été révélée, par exemple, était qu’il y avait une petite guerre en Thaïlande en 1969. Quelques-uns des membres de la tribu Meo s’étaient organisés et avaient attaqué les troupes royales thaïlandaises pour le contrôle de leur propre région.

    Q. Qu’est-ce qui leur est arrivé ?

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  37. R. Eh bien, comme vous le savez, la Thaïlande est très importante pour nous. Une Thaïlande stable, je veux dire. Le CAS-Vientiane et le CAS-Bangkok ont été assignés pour réprimer ces soulèvements.

    Q. Que signifie CAS ?

    R. Ca désigne la CIA. Trois de nos avions de la NSA sont partis pour Udorn, où est située la base de la CIA en Thaïlande, et ont effectué un soutien direct aux opérations de la CIA contre les Méos. Nous avons localisé leurs positions pour permettre à la CIA d’entrer et de les bombarder.

    Q. Vous voulez dire que des conseillers de la CIA se trouvaient dans les avions des forces aériennes Thaïes ?

    R. Non, les avions de la CIA. Pas ceux d’Air America – ces derniers sont les avions de type commercial utilisés seulement pour le soutien logistique. Je parle d’avions militaires de la CIA. C’étaient des bombardiers non marqués.

    Q. Quelles autres opérations clandestines de la CIA avez-vous rencontrées ?

    R. D’après les rapports que je lisais, je savais qu’il y avait des gens de la CIA dans le sud de la Chine, par exemple, opérant en tant que conseillers et commandants des forces de commandos nationalistes chinoises. Ce n’était pas grand chose. Ils entraient et brûlaient des villages, et d’une manière générale semaient la pagaille. Les Chinois les qualifiaient toujours de « raids de bandits ».

    Q. Quels étaient les objectifs de ces raids, à part le harcèlement ?

    R. Il y a avait un peu de collecte de renseignements. Et une bonne partie concerne le contrôle du commerce de l’opium là-bas. Des officiers réguliers chinois nationalistes sont parfois appelés pour effectuer ces opérations. D’ailleurs, il y a aussi des forces nationalistes chinoises encadrées par la CIA qui opèrent au Laos et même dans le Nord-Vietnam.

    Q : Avez-vous déjà rencontré aucun un de ces gens de la CIA ?

    A. Bien sûr. Comme je l’ai dit, j’ai effectué des vols de soutien à leur petite guerre en Thaïlande. Je me souviens d’un des gars là-bas à Vientiane pour qui j’effectuais les tâches qui disait qu’il s’était rendu à plusieurs reprises dans le sud de la Chine.

    Q. Vous avez été déçu par l’ensemble de l’opération au Vietnam ?

    R. Oui.

    Q. Pourquoi ?

    R. Eh bien, pratiquement tout le monde la détestait. Tout le monde sauf les militaires de carrière qui étaient dans l’armée avant le Vietnam. Même après que la dévastation de la zone appelée Champs d’Abram dont je vous ai parlée, tout le monde était vraiment dégoûté, mais ces militaires de carrière n’arrêtaient pas de parler de tous les communistes que nous avions tués.

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  38. Pour moi, ça a commencé en partie lorsque nous nous sommes écrasés avec notre EC-47. Nous venions de décoller et nous étions à environ 300 pieds lorsque l’avion est tombé. Il s’est écrasé dans une rivière. Nous sommes sortis indemnes, mais je décidé qu’on ne me ferait plus monter dans un avion. Nous avons bu ce soir-là, et après, je passé deux semaines de congé à Bangkok. Quand je suis rentré à Saigon, j’ai pris un autre congé de trois jours à Na Trang. Le tout commençait à me taper sur le système. Je leur ai dit que je ne voulais plus voler. Il m’ont fichu la paix. Ils pensaient que j’allais m’en remettre. Mais ils ont fini par me demander pourquoi je refusais de voler. Je leur ai dit c’était insensé. Je ne voulais pas me crasher à nouveau, je ne voulais plus me faire tirer dessus non plus, j’avais peur. Je dis au directeur des opérations de vol que je n’allais plus le faire, et que je m’en fichais des conséquences. Curieusement, ils m’ont laissé tranquille. Ils ont décidé après quelques jours me nommer comme agent de liaison de l’armée de l’air à Phu Bai. J’ai donc passé les trois derniers mois là-haut à analyser les données provenant des plates-formes aéroportées, comme celles sur lesquelles j’avais volé, et de les communiquer à nos B-52. Puis tout d’un coup, c’est arrivé. J’ai eu le sentiment que toute cette guerre était pourrie. Je me souviens qu’à Phu Bai, il y avait deux analystes qui travaillaient avec moi. Nous n’en parlions jamais, mais nous avons tous fini par envoyer les bombardiers vers des lieux étranges – vers des sommets montagneux, vous savez, là où il n’y avait personne. Nous étions juste en train de faire passer le temps en attendant la fin de notre service militaire. Nous ignorions les priorités sur nos rapports, ce genre de chose.

    C’est étrange. Quand je suis arrivé au Vietnam, tout le monde était encore enthousiaste à propos de la guerre. Mais au moment où je suis parti, à la fin de 1969, le moral était au plus bas un peu partout. La marijuana était devenu quelque chose de très importante. Nous en avons même fumé à bord des EC-47 où nous étions censés faire des repérages. Rappelez-vous, nous étions l’élite de l’armée.

    Au début, j’aimais mon travail. C’était très excitant - voyager en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique ; connaître tous les secrets. C’était toute ma vie, ce qui explique sans doute pourquoi j’étais meilleur que d’autres à mon travail. Mais ensuite, je suis allé au Vietnam, et ce n’était plus le grand jeu que nous jouions avec les Soviétiques. Des gens se faisaient tuer. Mes trois derniers mois au Vietnam ont été très traumatisants. Je n’en pouvais plus, mais je ne pouvais pas arrêter. Pas à l’époque. Alors j’ai fait semblant. C’est tout ce que je pouvais faire. A présent, je regrette de ne pas avoir laissé tomber plus tôt. Si j’étais resté en Europe, je serais toujours à NSA. Je me serais réengagé. En un sens, la guerre m’a détruit.

    Q. Qu’est-il arrivé lorsque vous êtes parti ?

    R. Eh bien, avec le niveau d’habilitation que j’avais, je n’avais que l’embarras du choix pour trouver un emploi. Certains anciens de la NSA trouvent des emplois avec des entreprises privées. Beaucoup montent leurs propres sociétés de renseignement. Par exemple, les compagnies pétrolières ont leurs propres services contre les émirats du Moyen-Orient qui ont des services de renseignement plutôt primitifs. Mais je ne voulais pas faire ce genre de chose. La NSA m’a offert un bon travail dans le civil. La CIA m’a offert une prime de $10.000 si je venais de travailler avec eux - 5000 $ versés d’entrée, et 5000 $ au bout de deux ans. Ils ont dit qu’ils me donneraient un échelon GS-9 – ce qui correspond à environ 10.000 dollars par an - et de promouvoir GS-11 au bout de un an. Mais ça ne m’intéressait plus.

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  39. Q. Pourquoi avez-vous voulu raconter tout ça ?

    R. C’est difficile à dire. Je n’ai pas encore tout digéré ; même si ça fait maintenant deux ans que j’ai quitté, je me sens toujours comme si j’étais deux personnes - celle qui a fait toutes les choses dont j’ai parlé et une autre personne, différente, qui n’arrive pas à comprendre pourquoi. Mais même en étant contre la guerre, il m’a fallu beaucoup de temps pour me résoudre à raconter ces choses. Je n’aurais pas pu le faire il y a neuf mois, ni même trois. La publication par Daniel Ellberg des Pentagon Papers m’a donné envie de parler. C’est un fardeau ; dans un sens, je veux juste m’en débarrasser. Je ne veux pas devenir sentimental ou ringard à ce sujet, mais je me suis fait des amis qui aiment les Indochinois. C’est ma façon de les aimer aussi.
    [Fin]
    (interview de Perry Fellwock, magazine Ramparts, vol. 11??, n ° 2, Août 1972, pp. 35-50)
    via Wikileaks https://wikileaks.org/wiki/Perry_Fellwock
    Traduction "à la mémoire de notre ami disparu, J. Richaud" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

    http://www.legrandsoir.info/l-espionnage-electronique-des-etats-unis-un-rappel-ramparts-1972-via-wikileaks.html

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  40. Cereal Killers ? Plus de la moitié des produits de riz, y compris les céréales Rice Krispies et riz pour bébé Heinz dépassent nouvelles limites de l'UE pour l'arsenic

    Les experts préviennent certains produits populaires de riz contiennent des niveaux élevés d'arsenic
    Tests trouvé 58% dépassaient les nouvelles limites d'arsenic recommandé pour les enfants
    Les scientifiques disent que des niveaux élevés au cours du temps peuvent causer le cancer ou les maladies cardiaques
    Les gens en Grande-Bretagne consomment cinq fois plus de riz aujourd'hui qu'il y a 40 ans


    Keiligh Baker Pour Mail Online
    Publié: 10h32 GMT, le 2 Novembre 2014



    De nouvelles recherches ont montré que plus de la moitié des produits de riz les plus populaires de Grande-Bretagne - y compris les céréales Rice Krispies de Kellogg et lisse bébé riz par Heinz - dépassent les nouvelles limites proposées de l'UE pour l'arsenic.

    Bien qu'il existe de faibles niveaux d'arsenic dans la plupart des aliments et de l'eau, les chercheurs sont désormais préoccupés que l'arsenic peut atteindre des niveaux beaucoup plus élevés dans le riz.

    Dépêches, riz de Channel 4: Comment la sécurité est notre nourriture ? qui sera diffusée lundi soir, testé 81 produits différents avec l'Institut pour la sécurité alimentaire mondiale à l'Université Queen de Belfast.

    Ils ont découvert que 58 % ont dépassé les limites recommandées pour les enfants proposées par Union européenne, qui devraient entrer en vigueur l'été prochain.

    Bien qu'il existe des limites strictes pour la quantité de niveau d'arsenic autorisé dans l'eau, il n'y a actuellement pas de teneurs maximales dans les aliments - et maintenant certains scientifiques parlent comme ils sont préoccupés par les effets de l'exposition à long terme.

    En plus de preuves émerge sur les méfaits des niveaux élevés d'arsenic peut causer, en particulier aux enfants, de nouvelles teneurs maximales ont été proposées par l'Union européenne avec le soutien de la Food Standards Agency.

    Les nouvelles recommandations de l'UE proposé limiteront 200 parties d'arsenic par milliard pour les adultes et à 100 ppb pour les enfants et les bébés.

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  41. Pendant les produits de recherche, y compris Kelloggs "Rice Krispies et plusieurs fois Kallo organique céréales de riz soufflé ont été testés - et certains ont montré des niveaux élevés d'arsenic inorganique, loin au-dessus des limites proposées.

    D'origine organique céréales de riz soufflé par Kallo Foods a été constaté que 323 parties d'arsenic par milliard (ppb), tandis que le riz complet bio pour bébé par Organix a été constaté que 268 ppb - 168 pour cent au-dessus des niveaux recommandés pour les bébés et les enfants.
    Rice Krispies de Kellogg ont été trouvés à avoir 188 ppb, bien au-dessus des niveaux recommandés pour les bébés et les enfants.

    Des tests ont montré 58 % des produits de riz ont dépassé les limites recommandées proposées par l'Union européenne pour l'arsenic dans les produits pour enfants, qui devraient entrer en vigueur l'été prochain

    Bébé riz organique gâteaux par Boots ont été trouvés à être 162 ppb, et de grains entiers biologiques banane bouillie par Organix à 142 ppb.

    Lisse bébé riz par Heinz a été jugée 129 ppb- 28,9 % au-dessus des niveaux recommandés pour les bébés et les enfants

    En vertu des nouvelles règles de l'UE proposées fabricants peuvent reformuler leurs recettes ou au risque de devoir les retirer de magasins.

    Bien que pas dangereux en petites quantités pour les humains, les scientifiques disent exposition à des niveaux élevés d'arsenic inorganique pendant une période prolongée peut conduire à un cancer ou une maladie cardiaque.

    PRODUITS les plus hauts niveaux d'arsenic inorganique Grains entiers bébé riz organique par Organix - 168% au-dessus des niveaux recommandés pour les enfants et les bébés

    Rice Krispies de Kellogg - 88% au-dessus des niveaux recommandés pour les enfants et les bébés

    Bébé Bio Galettes de riz par Boots - 62% au-dessus des niveaux recommandés pour les enfants et les bébés

    Wholegrain organique Porridge banane par Organix - 42% au-dessus des niveaux recommandés pour les enfants et les bébés
    Lisse bébé riz par Heinz - 28,9% au-dessus des niveaux recommandés pour les enfants et les bébés

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  42. Organique d'origine riz soufflé céréales par Kallo Foods - 61,5% au-dessus des niveaux recommandés pour les adultes
    Wafle Ryzowe naturelles gâteaux de riz par Sonko - 12% au-dessus des niveaux recommandés pour les adultes.

    Professeur Andrew Meharg, professeur de sciences biologiques à l'Université Queen de Belfast, a déclaré à Dispatches: «L'Union européenne va établir des normes pour les concentrations d'arsenic dans le riz de bébé à 100 parties par milliard. Pour mon estimation est que beaucoup trop élevé. Il doit être au moins la moitié.

    «Les limites sont fixées afin de ne pas perturber le commerce du riz plutôt que sur le risque pour la santé humaine.»

    Les gens en Grande-Bretagne consomment cinq fois la quantité de riz qu'ils ont fait il y a 40 ans.

    Alors qu'il est riche en vitamines, fibres et en protéines, il est aussi le seul aliment commun avec des niveaux élevés d'arsenic.

    Les concentrations d'arsenic dans le riz varient selon le type. Riz brun italien a 160ppb, riz rouge de France 310ppb et riz basmati de l'Inde vient 40ppb.

    Dr Diane Benford de la FSA dit que le programme Channel 4: «Les risques sont liés à l'exposition à long terme à l'arsenic. Nous prenons des mesures pour réduire l'exposition.

    Elle a ajouté: «Les parents ne devraient pas s'inquiéter. Il n'y a pas de risques immédiats ».

    L'Association Rice, qui représente l'industrie du riz dans le Royaume-Uni a déclaré qu'il «accueille» l'initiative d'établir de nouvelles limites d'arsenic dans le riz.
    Un porte-parole a déclaré: «Nous pouvons être sûrs qu'il n'y a pas risque pour la santé associés à la consommation régulière de riz acheté au Royaume-Uni."

    Boots, Organix et Kelloggs dit Dépêches ils prennent la sécurité de leurs produits au sérieux.

    Boots dit qu'ils continueront à travailler en étroite collaboration avec les fournisseurs et les experts de la réglementation pour assurer leur nourriture pour bébé est sécuritaire et conforme à toutes les réglementations futures pleinement.

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  43. Organix dit le programme qu'ils testent leurs aliments de façon rigoureuse et les parents devraient avoir aucune inquiétude, et a ajouté: "Nous saluons les propositions de nouvelle réglementation et nous nous rencontrions des modifications législatives à venir. »

    Kellogg ont dit que leurs céréales ne sont pas dans la catégorie des aliments pour nourrissons et les jeunes enfants, et dit qu'il est une question complexe et un certain nombre de limites proposées sont sur la table.

    Un porte-parole Kelloggs a déclaré: «Les tests que nous avons fait montrent que les niveaux sont dans les limites de la plus à jour des propositions que nous avons vus. Nous allons continuer à travailler avec les agences gouvernementales, des scientifiques, des universitaires et d'autres dans l'industrie alimentaire à l'échelle mondiale afin d'examiner les données sur ce sujet.

    http://www.dailymail.co.uk/news/article-2817542/More-half-rice-products-exceed-new-EU-limits-ARSENIC.html

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  44. Le temps d'un «nouvel ordre mondial ? Non, il est déjà là


    Bryan MacDonald est un journaliste, écrivain, journaliste et enseignant. Il a écrit pour Irish Independent et Daily Mail. Il a aussi souvent apparu sur RTE et Newstalk en Irlande ainsi que la température ambiante.

    Novembre 01, 2014 21:31


    Poutine a appelé à un «nouvel ordre mondial», dans le but de stabiliser le monde. Il croit que la US abuse de son rôle de leader mondial. Qu'est-ce qui ne sont pas largement rapporté est le fait que les piliers de l'ordre ancien ont été émiettage des années.

    Il sert à être si simple. Le monde était divisé en deux camps - l'Occident et le reste. Et l'Occident était vraiment le meilleur. Il ya vingt ans, six des plus grandes économies du monde ont fait partie du monde pro-Washington.

    Le chef de file, les Etats-Unis lui-même, était tellement loin devant que son produit intérieur brut (PIB) était plus de quatre fois plus grand que la Chine et neuf fois la taille de la Russie.

    Pays le plus peuplé du monde, l'Inde, avait presque le même revenu brut relativement petite Italie et le Royaume-Uni. Toute notion que l'ordre allait changer de façon spectaculaire en seulement deux décennies semblait risible.

    La perception occidentale était que la Chine et l'Inde étaient en arrière et se prendre un siècle à devenir rivaux. Russie a été considérée comme un cas désespéré, sur ses genoux et gouverné par le chaos. Il y avait beaucoup de mérite dans cette notion dans les années 90.

    L'économie mondiale dans les années 1990 et aujourd'hui:

    Principales économies du monde par le PIB, ajustés pour la parité de pouvoir d'achat (PPA), Source: Banque mondiale

    1995 (en milliards de $) - 2015 (prévisions du FMI)

    1 - États-Unis 7664 - Chine 19230

    2 - Japon 2880 - États-Unis 18287

    3 - Chine 1838 - Inde 7883

    4 - Allemagne 1804 - Japon 4917

    5 - France 1236 - Allemagne 3742

    6 - Italie 1178 - Russie 3643

    7 - Royaume-Uni 1161 - Brésil 3173

    8 - Inde 1105 - Indonésie 2744

    9 - Brésil 1031 - France 2659

    10 - Russie 955 - Royaume-Uni 2547

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  45. Soleil couchant US

    Maintenant, la plaisanterie est à l'ouest. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que d'ici 2015, quatre des plus grandes économies du monde seront des membres du club connu sous son acronyme BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Chine remplacera les Etats-Unis comme chien de haut. Ce peut-être déjà arrivé; chiffres économiques ont tendance à accuser un retard faits économiques.

    Italie, l'homme malade de l'Europe, est hors du top 10 et le Royaume-Uni est à peine accroché, bien que Londres est encore promu comme une puissance financière. Les seules personnes qui croient qui sont plus petits Angleterre. Le Royaume-Uni est devenu la Julie Andrews de la géopolitique, une étoile déclinante qui était autrefois lumineux. La France est impuissant, titubant de la crise à contretemps, et retour.

    Il est trop tôt pour amortir les États-Unis. L'empire ne va pas mettre fin un jour plus tôt, mais le soleil est bas dans le ciel. Ceci est moins la faute des États-Unis et plus à voir avec l'importance décroissante de ses alliés traditionnels.

    En effet, les deux seuls qui tiennent encore leur propre sont l'Allemagne et le Japon, ni de qui sont des acteurs militaires graves. Grande-Bretagne et la France ont depuis longtemps fourni la stature d'aventures martiaux. En réalité, l'Allemagne est un partenaire extrêmement pas enthousiaste car une grande partie de la classe politique de Berlin est très sceptique de la puissance américaine. Un nombre significatif de l'intelligentsia allemande estiment que Moscou est leur allié naturel - pas de Washington.

    La montée en puissance des BRIC et d'autres économies émergentes a des implications majeures pour la consommation mondiale, les entreprises et l'investissement. En 2020, le FMI estime que la Russie aura dépassé l'Allemagne et l'Inde surpassera Japon. Ils prévoient aussi une baisse de la part mondiale des États-Unis de 23,7 % en 2000 à 16 % en 2020. En 1960, les Etats-Unis représentés 38,7 % de l'économie du monde. En revanche, en 1987, la Chine a marqué seulement 1,6 % - mais à la fin de cette décennie, il réclamera 20 %. Cela représente un changement sans précédent dans un temps relativement court.

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  46. Importance de la stabilité

    Poutine discours à la Valdaï Club était pas un coup sauvage dans l'obscurité. Il est une compréhension nuancée de l'endroit où l'équilibre mondial se trouve actuellement et se dirige dans les prochaines années. L'hégémonie des États-Unis a été basée sur le fait que, avec ses alliés, il contrôlait la majeure partie du commerce mondial ainsi que brandissant un gros bâton militaire. Qui est maintenant de l'histoire.

    Plutôt que de s'engager avec les questions de Poutine, les médias occidentaux ont surtout joué l'homme et pas le ballon. Les éditoriaux décrit son discours comme une "diatribe" et suppose Poutine a été singulièrement porté sur la politique étrangère américaine qui, selon lui est anti-russe. Ce manque point.

    Le souci de Poutine est pour la stabilité et la prévisibilité, qui est l'antithèse du libéralisme occidental moderne. En fait, la position de Poutine est plus proche de celle de visions passées pour ordre mondial promu par les goûts de la CDU de Konrad Adenauer en Allemagne et conservateurs britanniques, conservatisme européen classique de Harold Macmillan.

    Poutine est souvent mal comprise en Occident. Ses déclarations publiques, visant plus à un public national à un caractère international, apparaissent comme agressif, presque chauvin. Mais les observateurs feraient bien de se rappeler qu'il est un maître de judo, dont les mouvements sont calculés à confondre et à contre-pied à un adversaire. En lisant entre les lignes, le président russe cherche engagement - pas d'isolation.

    Le président russe envisage son pays dans le cadre d'une nouvelle alternative internationale, se joignant aux autres pays du BRIC à retenir agression US la mesure du possible. Poutine voit ce que la voie de la stabilité. Adenauer et Macmillan auraient parfaitement compris mais modernes dirigeants européens et nord-américains ne l'obtiennent pas. Ivre de la domination dont ils ont bénéficié au cours des 20 dernières années, le penny n'a pas encore d'abandonner que l'ordre mondial est en train de changer rapidement.

    Comment les États-Unis réagit à la nouvelle réalité sera vital. D'une manière presque cartoon-like, le discours de Washington se concentre maintenant sur la NSA, les fantômes, les gouvernements de l'ombre, un quatrième pouvoir perdu et pathétique, gaspillé puissance militariste, et rampant, terrifiant nationalisme. Cette juvénilité nécessite un mauvais gars. En une décennie, il est passé de Ben Laden, Saddam Hussein, et "Freedom Fries" à la russophobie. Si les élites américaines maintiennent le même comportement, la transition vers un monde multipolaire pourrait ne pas être pacifique. Voilà la peur, et cette peur est réelle.

    http://rt.com/op-edge/201563-time-new-world-order/

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  47. La Chine cherche à renforcer les capacités de maintien de la réserve de pétrole

    Reporter personnel
    30.10.2014
    17:13 (GMT + 17)

    Stratégique Petroleum Reserve projet (SPR), qui a débuté en 2004, la Chine a connu récemment des progrès accéléré, avec la Commission nationale du développement et la réforme (NDRC) juste annonçant l'achèvement d'un plan de deuxième étape pour construire une capacité de réserve de pétrole de 26,8 millions de cube mètres, rapporte Cb.com.cn, la version en ligne du China Securities Journal.

    Au début Octobre, une source anonyme proche du projet, la Chine va commencer la construction de huit bases SPR dont une à Jinzhou, province de Liaoning. Le SPR est une boutique de carburant d'urgence de pétrole sous la direction de la NDRC.

    La Chine a été lent dans la construction de ses cônes, mais a récemment accéléré le processus. L'importance de ce qui concerne la protection de l'approvisionnement futur en pétrole de la Chine, ainsi que dans la réponse aux fluctuations du marché international du pétrole.

    Maintenant, la question semble être où la CNPD se placer la base de SPR deuxième étape, d'autant plus qu'il aura besoin de beaucoup de place compte tenu de sa capacité à plus du double de la base de la première étape. Plusieurs provinces telles que le Guangdong, le Xinjiang, Hebei, du Shaanxi, du Gansu et sont en lice pour cette chance, car il stimulera l'économie locale et contribuer au revenu fiscal.

    Shanghai Securities Nouvelles dit que la Chine a seulement 21 jours d'une valeur d'usage professionnel réserves de pétrole et presque pas de réserves stratégiques pétrolières publiques, réserve de pétrole loin derrière les Etats-Unis, le Japon et les pays européens qui ont déjà mis en place 90 jours ou plus de 100 cônes de jour.

    Pan Jiahua, président du stockage de produits pétroliers Comité professionnel à la Société chinoise de pétrole, dit que la Chine a été lente dans la préparation de rapports normalisés, et pas jusqu'à ce que récemment qu'elle a accéléré la construction des SPR parce que la dépendance de la nation sur les importations de pétrole a augmenté et les prix internationaux du pétrole ont fluctué fortement. Environ 58% du pétrole consommé en Chine est importé.

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  48. La NDRC a fondé son bureau de l'énergie en Avril 2006, et plus tard mis en place un bureau SPR pour commencer à prendre en charge la constitution de bases de SPR, de choisir quatre de ces endroits dans le district de Zhenhai et Zhoushan ville dans la province de Zhejiang, Dalian dans la province du Liaoning, et Huangdao district la province de Shandong.

    Récemment, une conférence de travail nationale de l'énergie a pris fin avec la proposition que dans les trois prochaines années, la Chine va commencer son projet de SPR deuxième étape, visant à aider la capacité totale de la nation atteindre 44,6 millions de mètres cubes de SPR.

    La Chine a vu la hausse des importations de pétrole brut. Pour comparaison d'année en année, en plus des importations de brut en légère baisse en Juillet, Juin, Août et Septembre ont tous vu respectivement une hausse de 5%, 17,5% et 7,4%.

    Les experts ont également attribué la hausse des importations de pétrole brut de récentes baisses de prix. Depuis Juin, les prix internationaux du brut ont chuté de 25% dans les quatre mois. En achetant maintenant, la Chine peut économiser environ 25 milliards de dollars dans ses importations de pétrole brut en 2014, selon les experts.

    http://www.wantchinatimes.com/news-subclass-cnt.aspx?cid=1502&MainCatID=15&id=20141030000155

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    1. C'est déjà beaucoup plus que n'importe quel autre pays et l'achat lors de soldes est salutaire quand un pays peut encore se permettre de payer quelqu'un ! (plutôt que de vendre son équipe de foot au Qatar !)

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  49. Tous les véhicules du convoi humanitaire sont retournés en Russie

    Par La Voix de la Russie

    Une nouvelle étape de la livraison de l'aide humanitaire russe vers le Donbass s’est terminée avec succès. Tous les véhicules sont retournés dans la région de Rostov. Cela a été rapporté par le ministère russe des Situations d'urgence.
    Ce dimanche, le convoi humanitaire russe composé de plus de 100 voitures, réparties en deux colonnes, a livré à Donetsk et à Lougansk plus de 1000 tonnes d'aide humanitaire, y compris des matériaux de construction, des aliments, du carburant et des médicaments.

    http://french.ruvr.ru/news/2014_11_02/Tous-les-vehicules-du-convoi-humanitaire-sont-retournes-en-Russie-5369/

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  50. Les ressortissants chinois en Ukraine: Doivent-ils rester ou devraient-ils s'en aller ?

    Reporter personnel
    28.10.2014
    08:54 (GMT + 17)

    Pour les quelque 20 000 ressortissants chinois vivant en Ukraine, en restant dans ou quitter le pays ravagé par les conflits sur l'année écoulée est une décision difficile car beaucoup ont pris racine, rapporte Southern Weekly de Guangzhou.

    Selon l'ambassade de Chine dans le pays, le nombre de citoyens chinois a chuté d'un sommet de plus de 40.000 à environ 20.000 en mai.

    Xiao Yawen, l'ancien rédacteur en chef d'un journal de langue chinoise en Ukraine, a déclaré l'exode a commencé avec des étudiants il être convoqué à la maison par leurs parents.

    Les citoyens chinois en Ukraine résident principalement dans la ville d'Odessa du port de la mer Noire; Kiev, la capitale du pays; et Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays située dans le nord-ouest.

    Il Shenggen, qui a ouvert une usine de fibres chimiques dans une ville au sud de Kiev, en Avril, est un homme d'affaires chinois contempler si à tête en arrière. Il installe son usine en Ukraine pour que ses produits pourraient bénéficier d'un traitement en franchise de droits au sein de l'Union européenne. Ceci est à échéance à la fin de 2015. Il est également confronté à la perspective de coûts croissants en énergie.

    Une série de uphevals politiques à partir de 2001 ont affecté les entreprises chinoises en Ukraine, l'homme d'affaires Ji Guiye dit le journal que le meilleur moment pour lui était entre 2004 et 2008. Ji, qui est également à la tête de la société d'expatriés chinois de Zhejiang province, a déclaré le pays a été touché par la crise financière mondiale de 2008, puis les manifestations contre l'administration pro-russe à la fin de 2013 nouveau coup à l'économie.

    La situation est encore plus difficile pour les ressortissants chinois qui tentent de créer une vie dans le pays, a indiqué le journal.

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  51. Li Changyi, qui est allé à l'Ukraine en 1993, a été parmi les premiers groupes de gens d'affaires chinois pour aller à la campagne et depuis lors, a commencé une famille.

    Un ressortissant étranger qui acquiert la résidence en Ukraine peuvent profiter de subventions pour les nouveau-nés, l'éducation gratuite pour leurs enfants et des soins médicaux gratuits, Li a dit des avantages de vivre dans le pays.

    Les hommes d'affaires chinois en Ukraine souvent appel à des enseignants de l'Institut Confucius local, mis en place par la Chine, à enseigner à leurs enfants chinois, et nous espérons que leurs enfants nés avec la nationalité ukrainienne peuvent aussi devenir des ressortissants chinois, un jour, a indiqué le journal.

    Pour des gens comme Ji et Li, qui ont construit une vie et d'affaires en Ukraine, est devenu un séjour de plus en plus difficile et aboutira à des décisions difficiles à l'avenir.

    http://www.wantchinatimes.com/news-subclass-cnt.aspx?cid=1502&MainCatID=15&id=20141028000001

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  52. Le hack géant de la banque JP Morgan Chase

    Rédaction en ligne Maria Merkulova
    Par La Voix de la Russie

    En juin 2014, les hackers ont volé les données personnelles de plus de 80 millions de clients de la banque américaine JPMorgan Chase.

    Les cybercriminels ont réussi à avoir l’accès à 90 serveurs de la banque. La direction de l’établissement a tenté de relativiser : les malfaiteurs ont pu avoir l’accès uniquement aux adresses des clients, et non pas à leurs données personnelles ou leurs comptes. Mais le mystère persiste pourquoi il a fallu cacher cette fuite aussi longtemps.

    La cyberattaque a touché la banque en juin de cette année, mais ce n’est qu’en octobre que la banque en a fait part dans un article publié dans le quotidien The New York Times. Les risques de perdre des clients ou d’entacher la réputation sont le «talon d'Achille» des établissements du secteur bancaire, surtout s’il s’agit d’une banque aussi importante, comme JP Morgan Chase. La direction de la banque avait donc des raisons de cacher le fait que les données étaient piratées, considère le conseiller du Fonds russe de développement des hautes technologies, et expert dans le domaine de la cybesécurité Nikolaï Dimlevitch.

    « Chaque banque possède son propre système de protection de sa base des clients », explique-t-il. « Si les hackers ont piraté la base de la banque, cela porte avant tout un préjudice à sa réputation. Et il ne s’agit pas uniquement d’un préjudice causé à la réputation de l’établissement, car la banque subit des préjudices à cause du fait que toute l’information concernant ses clients est assurée en vertu d’un accord qui est passé « entre la banque et le client ». C’est pourquoi l’information sur le hack a été cachée, ce qui est une violation de cet accord. La banque subit des préjudices non seulement sous la forme des compensations, mais aussi parce que ses clients pourraient se tourner vers ses concurrents ».

    Ces types de fraude sont devenus de plus en plus fréquents ces derniers temps. Les experts associent ces activités frauduleuses avec le développement des systèmes informatiques, que les systèmes de protection, actuellement en place n’arrivent pas toujours à contrer. Les hackers profitent de la vulnérabilité des logiciels et des codes informatiques trop simples, mais aussi de la négligence des employés pour pénétrer dans les systèmes bancaires. La piste de l’entente avec le personnel de la banque est également possible. Avec le développement des services de paiement en ligne et des paiements par Internet augmente également le risque de piratage des données de l’utilisateur. Toutefois ce n’est pas rare que toutes les informations soient mise en exposition par l’utilisateur lui-même.

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  53. « La naïveté des utilisateurs et leur négligence jouent souvent contre eux », explique Timour Nigmatoulline, expert des communications à l’agence d’analyse Investcafé. « Sinon, il y a un autre facteur. Les cartes de paiement étaient conçues comme une alternative à l’argent liquide. Et le niveau de protection de ces cartes n’est pas très élevé, car il a été créé pour ne pas compliquer l’utilisation de ce type de paiements par rapport à l’argent liquide. Nous ne laisserons jamais une liasse de billets sans surveillance dans un lieu public. La même vigilance est nécessaire lors des transactions par carte bancaire. Il faut tenir compte des mesures de précaution que nous proposent les banques. Par exemple, interdire les paiements en ligne automatiques par le biais de la carte bancaire ».

    Enfin, les banques mettent aussi à disposition des clients des cartes virtuelles, dont le numéro change en fonction de la transaction. En souscrivant ces services, le client peut rendre ses paiements sécurisés et les risques de hack – minimaux.

    http://french.ruvr.ru/2014_11_02/Le-hack-geant-de-la-banque-JP-Morgan-Chase-7523/

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    1. (...) Les cybercriminels ont réussi à avoir l’accès à 90 serveurs de la banque. (...) 'cybercriminels' ?! le terme est un peu exagéré pour des voleurs qui n'ont tué personne.

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  54. La Chine cherche à exporter la technologie nucléaire

    Reporter personnel
    03.11.2014
    11:53 (GMT + 17)

    La Chine tente d'exporter sa technologie nucléaire, avec les dirigeants du pays agissant comme vendeurs de plomb et de tangage de l'entreprise à l'échelle mondiale, rapporte China Business Nouvelles de Shanghai.

    Premier ministre Li Keqiang a rencontré récemment le président tchèque Milos Zeman lors de sa visite à Pékin le 27 octobre et a discuté avec lui au bord de la Chine en matière de technologie, de prix, et de l'expérience dans la construction de centrales nucléaires et les chemins de fer à grande vitesse.

    M. Li a également déclaré que le gouvernement chinois encourage les entreprises du pays à participer à des projets tchèques à développer et reconstruire les centrales nucléaires.

    Cela ne veut pas la première fois Li a planté nucléaire prouesses de la technologie de la Chine. Il l'a fait au cours de voyages en Europe au début de l'année et quand il a rencontré le Premier ministre britannique David Cameron fin de l'année dernière.

    Li a déclaré lors d'un voyage officiel en Europe en Juin que dans les mêmes conditions, la Chine peut construire des centrales nucléaires ou des liens ferroviaires à grande vitesse plus rapide que tout autre pays, et au meilleur coût.

    Président Xi Jinping a également promu la technologie nucléaire du pays au cours de son voyage en Amérique latine en Juillet, avec la coopération dans le domaine étant inclus dans l'ordre du jour d'une déclaration commune, il a signé avec le président argentin Cristina Fernandez de Kirchner, a indiqué le journal.

    Exportation technologie de l'énergie nucléaire, a indiqué le journal, apportera un grand avantage économique de la Chine. "Exportation des centrales nucléaires est l'équivalent d'exporter 1 million de berlines Santana", a déclaré Zhang Guobao, ancien directeur de l'Administration nationale de l'énergie.

    Mais ce ne sera pas facile pour la Chine pour commercialiser sa technologie nucléaire à l'étranger, puisque le pays n'a pas construit un réacteur qui a adopté l'une des technologies Hualong qu'il essaie de vendre.

    Un Hualong a été développé conjointement par la China National Nuclear Corp et la Chine générale nucléaire Power Corp, qui ont eu plusieurs désaccords au cours de leur partenariat. La relation tendue entre les deux entreprises reflète également la façon dont les entreprises chinoises dans le secteur ont été en compétition, au lieu de unissant leurs forces, pour explorer les possibilités internationales, a ajouté le journal.

    http://www.wantchinatimes.com/news-subclass-cnt.aspx?id=20141103000039&cid=1502

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  55. Chine implacable dans la construction ferroviaire

    Reporter personnel
    23.10.2014
    11:22 (GMT + 17)

    Malgré l'inquiétude sur le rendement des investissements, la Chine continuera à s'engager dans la construction ferroviaire vigoureux pour les prochaines années pour atteindre les objectifs de croissance de l'ambition, rapporte la langue chinoise Jinghua Times.

    Rail fixe l'objectif de la formation de la capitale nationale se situe à 800 milliards de yuans (US $ 130,6 milliards), avec 7000 km de nouveaux chemins de fer et révolutionnaire sur 64 projets de construction.

    Cela semble être un défi de taille, que le rail fixe la formation du capital de la nation élevé à 370,3 milliards de yuans (65 milliards de dollars US) au cours des huit premiers mois de cette année, malgré une croissance à deux chiffres.

    La vitesse implacable de la construction ferroviaire à grande vitesse de la Chine a favorisé les opportunités immobilières dans les quartiers entourant la plupart des nouvelles stations. L'effet secondaire est l'existence d'un certain nombre de villes fantômes avec des bâtiments vides en attente d'occupants. Construction d'une zone industrielle projetée de la station de train à grande vitesse à Suzhou, province de l'Anhui voisin, est venu pratiquement au point mort, démentant le plan ambitieux de kilomètre 30 carré pour attirer 300.000 habitants.

    Selon les statistiques publiées par le Bureau national de la statistique le 21 octobre, les investissements ferroviaires du pays ont bondi de 25,1% en glissement annuel au cours des neuf premiers mois, de 4,5 points de pourcentage de plus que le taux de l'année précédente de croissance.

    Pour montrer son soutien à la construction ferroviaire, le gouvernement chinois a mis en place un fonds de développement ferroviaire à la fin de Septembre dans le cadre de sa croyance dans le rôle critique de la construction ferroviaire dans le développement de la nation. construction ferroviaire peut améliorer le cadre de vie, équilibrer le développement régional, accélérer l'urbanisation, de stimuler la croissance économique et exploiter les marchés d'outre-mer, en fonction de la langue chinoise China Business Nouvelles.

    Le Conseil d'Etat a décidé de réformer les pratiques de financement pour la construction de chemin de fer afin d'accélérer le rythme de construction. Par conséquent, China Railway Corp a établi une entreprise de prêt ferroviaire en Juin.

    Prochaine 13ème quinquennal Plan national de développement de la nation prévoit la construction de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de voies ferrées à grande vitesse, au-dessus du total 120.000 kilomètres de la nation de rail conventionnel et 16.000 kilomètres de voies ferrées à grande vitesse. Tout cela devrait se conclure d'ici la fin de la période du plan de développement actuel 12e de cinq ans en 2015, cinq ans avant la date prévue.

    http://www.wantchinatimes.com/news-subclass-cnt.aspx?cid=1502&MainCatID=15&id=20141023000063

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  56. La plupart des gens ne peuvent même pas imaginer qu'un effondrement économique va arriver


    Par Michael Snyder,
    le 2 Novembre, 2014


    L'idée que les Etats-Unis est sur le bord d'une crise économique épouvantable est absolument inconcevable pour la plupart des Américains. Après tout, l'économie a été relativement stable depuis quelques années et le marché boursier continue à grimper à de nouveaux sommets. Le vendredi, le Dow Jones et le S & P 500 fois ont fermé à nouveau tous les temps records. Pour l'année, le S & P 500 est maintenant en hausse de 9 % et le Nasdaq est désormais près de 11 %. Et les consommateurs américains se préparent à passer plus de 600 milliards de dollars cette saison de Noël. Qui est un montant d'argent qui est plus grand que toute l'économie de la Suède. Alors, comment dans le monde tout le monde peut parler de l'effondrement économique ? Oui, beaucoup concéder, nous avons eu quelques bosses sur la route en 2008, mais les choses ont obtenu à peu près à la normale depuis. Pourquoi se soucier de l'effondrement économique quand il ya tellement de stabilité tout autour de nous ?

    Malheureusement, cette brève période de stabilité que nous avons pu apprécier est juste une illusion.

    Les problèmes fondamentaux qui ont causé la crise financière de 2008 n'a pas été fixée. En fait, la plupart de nos problèmes économiques à long terme ont obtenu encore pire.

    Mais la plupart des Américains ont une telle capacité d'attention ces jours-ci. Dans un monde où nous sommes habitués à tout obtenir instantanément, cycles de nouvelles ne durent que pendant 48 heures et 2008 pourraient ainsi être il y a une éternité.

    Aux États-Unis aujourd'hui, notre système économique est entièrement basée sur la dette.

    Sans dette, très peu d'activité économique qui se passe. Nous avons besoin de prêts hypothécaires pour acheter nos maisons, nous avons besoin de prêts automobiles pour acheter nos véhicules et nous avons besoin de nos cartes de crédit pour faire nos courses au cours de la saison de vacances.

    Alors, où est l'ensemble de cette dette vient-il ?

    Il provient des banques.

    En particulier, le "too big to fail banques" sont au coeur de ce système basé sur la dette.

    Avez-vous un prêt hypothécaire, un prêt auto ou une carte de crédit à partir de l'un de ces "too big to fail" institutions ? Un très grand pourcentage des gens qui vont lire cet article faire.

    Et beaucoup de gens pourraient ne pas aimer entendre cela, mais sans les banques nous ne disposons pas essentiellement une économie.

    Quand faillite de Lehman Brothers en 2008, il est presque abouti à l'effondrement de l'ensemble de notre système. Le marché boursier est effondré et nous avons connu une crise du crédit absolument méchant.

    Malheureusement, ce fut juste un petit aperçu de ce qui est à venir.

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  57. Même si quelques «experts» de premier plan tels que New York Times, Paul Krugman ont déclaré que le «too big to fail» est «plus», la vérité est qu'il est maintenant une crise plus grande que jamais.

    Par rapport à il y a cinq ans, les quatre plus grandes banques du pays sont maintenant presque 40 % de plus. Les numéros suivants proviennent d'un récent article paru dans le Los Angeles Times ...

    Juste avant le début de la crise financière, Wells Fargo & Co. avaient $ 609 000 000 000 actifs. Maintenant, il compte 1,4 billions de dollars. Bank of America Corp avait 1,7 billion de dollars d'actifs. Cela représente une hausse de $ 2,1 trillions.

    Et les actifs de JPMorgan Chase & Co., la plus grande banque du pays, ont grimpé à $ 2,4 trillions de $ 1,8 trillions.
    En même temps que ces banques ont été plus en plus gros, 1.400 petites banques ont complètement disparu de l'industrie bancaire.

    Cela signifie que nous sommes maintenant plus dépendant de ces banques gigantesques que jamais.

    À ce stade, les cinq plus grandes banques représentent 42 % de tous les prêts aux États-Unis, et les six plus grandes banques représentent 67 % de tous les actifs dans notre système financier.

    Si quelqu'un est venu et zappé les banques hors de l'existence, notre économie serait totalement effondrement du jour au lendemain.

    Ainsi, la santé de cette poignée d'institutions bancaires immensément puissants est absolument essentiel à notre économie.

    Malheureusement, ces banques se sont profondément dépendants au jeu.

    Avez-vous des personnes qui ont permis leur vie à être détruits par la toxicomanie qu'ils ne pourraient jamais secouer jamais connu ?

    Eh bien, voilà ce qui se passe à ces banques. Ils ont transformé Wall Street dans le plus grand casino de l'histoire du monde. La plupart du temps, leurs paris payer et ils font beaucoup d'argent.

    Mais comme nous l'avons vu en 2008, quand ils évaluent mal les choses peuvent se désagréger très rapidement.

    Les paris que je suis plus préoccupé sont connus comme des « dérivés ». En substance, ils sont des paris sur ce qui va ou ne se fera pas à l'avenir. Les grandes banques utilisent des algorithmes très élaborés qui sont censés les aider à être du côté des gagnants de ces paris la grande majorité du temps, mais ces algorithmes ne sont pas parfaits. La raison de ces algorithmes ne sont pas parfaits parce qu'ils sont fondés sur des hypothèses, et ces hypothèses proviennent de personnes. Ils pourraient être des gens vraiment intelligents, mais ils ne sont encore que des personnes.

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  58. Si les choses restent relativement stables comme ils ont ces dernières années, les algorithmes ont tendance à travailler très bien.

    Mais si il y a un "événement cygne noir» comme un krach boursier majeur, un effondrement des banques européennes ou asiatiques, un changement historique des taux d'intérêt, une pandémie à virus Ebola, une catastrophe naturelle horrible ou l'explosion d'une EMP massif se déchaîne par la soleil, tout peut être soudainement déséquilibré.

    Acrobat Nik Wallenda a fait les manchettes partout dans le monde pour franchir de grandes distances sur une haute voltige sans filet de sécurité. Eh bien, qui est essentiellement ce que notre "too big to fail" banques font chaque jour. Avec chaque année qui passe, ces banques sont devenues encore plus téméraire, et jusqu'à présent il n'y a pas eu de conséquences graves.

    Mais sans aucun doute, un jour il y aura.

    Que diriez-vous d'un bookmaker qui a pris $ 200,000 dans paris, mais que seulement eu $ 10 000 pour couvrir les paris ?

    Vous auriez certainement appeler que bookmaker un imbécile.

    Mais qui est ce que nos grandes banques font .

    À l'heure actuelle, JPMorgan Chase a plus de 67 milliards de dollars de l'exposition aux dérivés mais il a seulement 2,5 billions de dollars d'actifs.

    À l'heure actuelle, Citibank a près de 60 milliards de dollars de l'exposition aux dérivés mais il a seulement 1,9 billion de dollars d'actifs.

    En ce moment, Goldman Sachs a plus de 54 milliards de dollars de l'exposition aux dérivés mais il a moins d'un billion de dollars d'actifs.

    À l'heure actuelle, Bank of America a plus de 54 milliards de dollars de l'exposition aux dérivés mais il a seulement 2,2 billions de dollars d'actifs.

    À l'heure actuelle, Morgan Stanley a plus de 44 milliards de dollars de l'exposition aux dérivés mais il a moins d'un billion de dollars d'actifs.

    La plupart des gens ne savent absolument pas comment incroyablement vulnérable notre système financier est vraiment.

    La vérité est que ces "too big to fail" les banques pourraient effondrer à tout moment.

    Et quand ils échouent, notre économie va échouer aussi.

    Alors espérons et prions pour que cette brève période de stabilité faux dure aussi longtemps que possible.

    Parce que quand il se termine, l'enfer va se déchaîner.

    http://theeconomiccollapseblog.com/archives/most-people-cannot-even-imagine-that-an-economic-collapse-is-coming

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  59. Il faudrait 6,25 milliards "homme ans » à la rémunération au large passif du gouvernement fédéral: « Une impossibilité mathématique »

    Mac Slavo
    31 octobre 2014
    SHTFplan.com

    Nous entendons souvent des représentants du gouvernement et grand public experts financiers jeter autour des nombres comme 1 milliard ou trillions. Pour la plupart des américains, ces chiffres sont indiscernables. Ils sont incroyablement énorme que nous ne pouvons même pas imaginer ce que 1 milliard de dollars en fait ressemble à, laisser seul ce qu'il faut pour générer ces capitaux. Et 1 billion, ou mieux encore, le $ 17,9 billions qui est notre dette nationale ? Oubliez-le ! C'est autant d'argent que nous parlons des pieux d'argent la taille des gratte-ciels.
    Mais même une visualisation comme ça, il est difficile de comprendre combien il s'agit en fait d'argent.
    Ann Bardnhardt, qui, en 2011 a fermé les portes à son entreprise d'investissement et a invité ses clients à retirer leur argent de tous les marchés car elle dit que l'ensemble du système a été entièrement détruit, va souffler votre esprit dans son plus récent billet de blog.
    Il s'avère que l'argent de la façon dont on nous a enseigné de le comprendre à l'école n'est pas vraiment comment il faut valoriser les économies ou dette. Au lieu de cela, il faut se pencher sur ce que représente cet argent.
    Comment définir la taille des économies ? En dollars ? Nope. Ces systèmes devraient être mesurés en termes d'une unité transcendante, indifférente. Les monnaies sont, par définition, variante, car ils sont en constante évolution par rapport à un autre. Cela inclut le dollar, qui est lui-même mesuré par rapport à un panier de monnaies. Je propose que le PIB devrait être mesuré dans l'unité des heures/homme ou homme ans. 20 $ le salaire moyen d'heure. année de 2000 heures de travail moyen. Parce que le pouvoir d'achat d'une heure moyenne de l'homme ou l'homme année ne devrait pas changer beaucoup à tous. Pensez à ce sujet.
    Ainsi, si nous prenons le dernier PIB abeille-ess pour l'ancien nous de $ 16,8 billions, et si nous utilisons un salaire moyen de $20 par heure ou $ 40 000 par an, on obtient une économie de 840 milliards heures/homme ou homme 420 millions ans.
    Met une rotation différente à ce sujet, hein ? Maintenant, vous voulez vraiment votre esprit soufflé ? Faites ce calcul même avec la dette (maintenant $ 18 billions). Maintenant, faites-le avec le passif non capitalisé de la FEDGOV (conservativement $ 250 billions).
    450 millions années-homme et homme 6,25 milliards années respectivement.
    Source : Notes pour Apres la Guerre partie 2: services bancaires et financiers libéralisme classique
    Ainsi, lorsque nous parlons de billions de dollars d'impôt étant consacré à des banques ou infusés dans l'ombre investissement maisons partout dans le monde, nous en fait pas juste parlons argent volé d'un groupe de personnes qui est distribué à un autre. Ce dont nous parlons est le vol littéral de nos vies – notre temps et énergie.

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  60. Le passif non capitalisé est estimé à $ 250 billions ou comme Barnhardt noté, 6,25 milliards années-homme.
    Pour mettre cela en perspective, il faudra environ 139 millions américains travaillant sans arrêt pendant 45 ans juste pour couvrir le passif non capitalisé du gouvernement à leurs niveaux actuels.
    Il y a actuellement environ 144 millions américains de travail avec environ 100 millions pas dans la population active pour diverses raisons. Donc, juste pour rembourser ces dettes, chaque travail unique américain devra dépenser 45 prochaines années de leur vie en envoyant 100 % de leurs revenus au gouvernement.
    Voilà c'est la gravité d'une situation.
    L'arithmétique est claire : rembourser notre dette nationale et le passif non capitalisé est une impossibilité mathématique. Cela n'arrivera jamais.
    Bardhardt comprend la frustration de nombreux américains qui ont marre d'avoir volé en gros par le gouvernement, ainsi que les chefs d'entreprise de leurs moyens de subsistance qui prétendent qu'ils font un travail de Dieu. Elle a une solution :
    Puisque vous êtes probablement assis il pense que les gens ont besoin d'être exécuté pour ce gâchis, je voudrais jeter une idée pour savoir comment s'y prendre pour la réunion justice pour ces crimes financiers massifs après la guerre. Je voudrais simplement dire que le montant d'un vol doit être converti en années de l'homme, et si l'homme ans-équivalent de ce qui a été volé sont supérieure à la durée de vie moyenne d'un homme, disons 50 ans, alors l'infraction serait un capital offense et exécution serait sur la table. Rien de moins que cela, la conversion d'ans homme informerait au juge ou au jury des directives concernant les conditions d'incarcération.
    Ainsi, juste en tirant un nombre complètement aléatoire dans le ciel, si $ 1,6 milliards et la conversion que pour l'homme ans à un salaire moyen de 40 000 $ par an, soit 40 000 ans de l'homme, qui est égal à exactement douze pieds de corde, qui heureusement, peut être réutilisé un nombre presque illimité de fois.
    Plus de $ 1,6 milliards dans les dépôts de l'actionnaire ont été vaporisé à MF Global sous le œil vigilant de l'ancien gouverneur du New Jersey John Corzine (à gauche). Il a servi d'aucun temps de prison.
    Nous parlons des quantités massives de temps et d'énergie ici qui ont été pillées au peuple américain, ainsi que des dizaines de millions d'autres en Europe et en Asie.
    Comme le souligne Ann Barnhardt dans son poste, le résultat final ne peut venir sous la forme de la guerre généralisée et un effondrement total du système que nous venons de le savoir.

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  61. Nous sommes à l'extrémité de la queue d'un paradigme fondé sur la dette et de fausses promesses. Les numéros sont maintenant tellement incroyablement grands que la trajectoire est irréversible.
    Notre système bancaire, la domination monétaire et l'influence géopolitique sont à un point de rupture, et ceux qui veulent sortir de l'autre côté de la catastrophe à venir doivent faire les derniers préparatifs.
    Le gouvernement américain a war-gamed et a simulé ces scénarios très. Ils savent qu'un effondrement économique massif n'est pas seulement à l'horizon – ça se passe en ce moment. Ils savent aussi que que plus de gens perdent leur emploi, maisons et capacité de mettre les aliments sur la table ils vont venir à la recherche d'une personne à blâmer. Il y aura panique et violence. Il y aura des effusions de sang et de guerre.
    Il s'agit de l'avenir qui attend.

    http://www.shtfplan.com/headline-news/it-will-take-6-25-billion-man-years-to-pay-off-federal-government-liabilities-a-mathematical-impossibility_10312014

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