- ENTREE de SECOURS -



jeudi 6 octobre 2016

L’angoisse des éoliennes

Santé : les infrasons des éoliennes constitueraient une nuisance pour la santé et le confort de vie des riverains.


Par Michel Gay et Jean-Pierre Riou.
le 6 octobre 2016 


L'angoisse des éoliennes

Les sensations d’angoisse sont récurrentes parmi les symptômes de souffrance des riverains d’éoliennes. La modulation du bruit éolien, liée au rythme du passage des pales devant le mât, semble le principal critère de gène selon le rapport du groupe d’experts INWG. Sa perception dépend de nombreux facteurs dont la distance d’éloignement entre les éoliennes et les habitations.

En état d’alerte

Une étude1 d’Alec Salt montrait en 2006 que la réception des infrasons par le cerveau entraînait un état d’attention et d’alerte physiologique. C’est cette perception qui permet au monde animal de fuir un tremblement de terre, un incendie, la charge d’un troupeau ou l’arrivée d’un orage.

En effet, les infrasons, qui accompagnent les mouvements du sol ou le grondement du ciel se propagent à des dizaines de kilomètres sans qu’aucun obstacle ne puisse les atténuer. Ils entraînent des réactions physiologiques (accélération du cœur, dilatation des pupilles, élévation de la température…) qui permettent de favoriser la fuite, ou l’évanouissement qui est une forme de fuite.

Des riverains exposés

Ces comportements réflexes archaïques pourraient probablement justifier les réveils nocturnes brutaux, accompagnés de suées et de bouffées d’angoisse régulièrement rapportés par les riverains d’éoliennes.

L’origine des sensations d’angoisse ne viendrait donc pas de l’intensité du signal sonore, mais de l’immersion dans un environnement perçu inconsciemment comme hostile. Ces désagréments sont d’autant plus difficiles à gérer que ces vibrations et infrasons semblent provenir de la structure de la maison (qui les amplifie) et même de son propre corps.  Les riverains d’éoliennes évoquent souvent un « avion qui ne se pose jamais » ou des vibrations plus ressenties qu’entendues.

Un avion qui ne se pose jamais

Selon le  Professeur Allan Hedge de l’Université de Cornell : « Les vibrations entre 0,5 et 80 Hertz ont des effets significatifs sur le corps humain. Celles entre 2,5 et 5 Hertz ont une forte résonance dans les vertèbres avec une amplification supérieure à 240 %. Elles peuvent créer un stress chronique et parfois un dommage permanent aux organes. » 

En juillet 2015, dans le cadre du « Programme européen en recherche et métrologie », les principales conclusions des travaux d’un groupe international d’experts sur les effets sanitaires de ces « sons inaudibles » ont été publiées par la revue d’acoustique « The Hearing Review ».

Après avoir procédé à des IRM et Magnétoencéphalographies les chercheurs ont mis en évidence que la perception humaine de sons se situait bien en dessous (une octave complète) de ce qui était admis.

Des sons perçus par le cerveau

Des sons, considérés inaudibles jusqu’alors, sont bien perçus par le cerveau et génèrent des émotions liées à leurs fréquences. Selon l’acousticien responsable du projet (Christian Koch), les éoliennes provoqueraient ces sons « inaudibles » perçus par le cerveau. La modulation d’amplitude de leur signal, lié au passage des pales en exacerbe la perception.

Ces « sons inaudibles » seraient d’autant mieux perçus que le signal sonore audible est faible, comme Alec Salt l’avait mis en évidence dans son étude de 2006.

Les riverains d’éoliennes sont donc d’autant plus gênés que le milieu ambiant est calme. La sensation d’angoisse peut être plus grande à 1000 mètres qu’à 500 mètres du fait qu’à grande distance le cerveau ne perçoit plus que les infrasons débarrassés des autres fréquences qui les masquaient.

Ambrose et Rand en ont d’ailleurs fait le constat radical dans l’étude Mc Pherson en ces termes : « les niveaux sonores audibles étaient inversement corrélés avec les effets sanitaires ressentis ».

Il semble donc que l’anxiété des riverains d’éoliennes soit liée à des critères géologiques, topographiques et, plus encore, à l’absence de bruit résiduel, comme dans les campagnes.

C’est d’ailleurs le sens de la motion du 118ème congrès des médecins allemands qui a attiré l’attention sur les effets potentiels sur la santé des infrasons éoliens dans un rayon de… dix kilomètres.

En tout état de cause, même si à grande distance les bruits audibles disparaissent, les infrasons des éoliennes constituent une nuisance pour la santé et le confort de vie des riverains.

  1 - A. Salt « Responses of the Inner Ear to Infrasound » (2006). ?

http://www.contrepoints.org/2016/10/06/267981-langoisse-des-eoliennes

2 commentaires:

  1. De plus en plus d'aliments de synthèse dans nos assiettes


    Stop OGM
    lun., 03 oct. 2016 13:18 UTCCarte


    -- Commentaire : Viande in vitro, fromages et lait de synthèse, vache, cochon, mouton et saumon transgèniques : ah qu'il semble radieux le futur que ces industriels malades nous préparent. --

    La biologie de synthèse part du principe que l'on peut créer de toutes pièces des organismes vivants, que l'on peut fabriquer la vie, en quelque sorte. A la différence du génie génétique conventionnel qui isole un ou plusieurs gènes dans un organisme donneur pour les transplanter dans un organisme receveur, la biologie de synthèse insère un segment d'ADN entier - une voie métabolique, par exemple - dans un micro-organisme (une levure, entre autres). Véritables usines du vivant, les cellules transformées par la biologie de synthèse sont destinées à nous fournir des produits allant des cosmétiques aux détergents, en passant par les additifs alimentaires.

    Si les applications commerciales de la biologie de synthèse n'en sont qu'à leurs débuts, l'apparition de produits dans les supermarchés est déjà bien réelle, laissant entrevoir ce que la biologie de synthèse est capable de réaliser dans le secteur alimentaire. Un article publié dans la prestigieuse revue scientifique Nature dresse la liste des produits de synthèse qui garniront bientôt les rayons : arômes, édulcorants, huiles, additifs bénéfiques pour la santé (comme l'antioxydant resvératrol), produits végétaliens de toutes sortes (protéines, lait).

    Le premier produit né de la biologie de synthèse a été lancé sur le marché en 2014 : un arôme vanille à base de levure. Les critiques n'ont pas tardé à se faire entendre, notamment aux États-Unis, où un fabricant de crèmes glacées a déclaré ne pas vouloir utiliser cette nouvelle vanilline dans ses produits. De nombreux groupements de défense des consommateurs et de protection de l'environnement demandent une réglementation sévère, doublée d'un étiquetage spécial pour les produits issus de la biologie de synthèse. La possibilité de qualifier les ingrédients de « naturels » doit en outre être interdite.

    (suite en dessous:)

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  2. Malgré les critiques, les entreprises actives dans le domaine de la biologie de synthèse sont euphoriques. En point de mire, les arômes de pamplemousse et d'autres agrumes, qu'elles espèrent tirer de levures manipulées pour les utiliser dans la fabrication de limonades, mais aussi de produits anti-moustiques ou de répulsifs à tiques. L'arôme de safran, l'épice sans doute la plus chère au monde, devrait lui aussi bientôt être produit à partir de levures biosynthétiques.

    Mais pour l'heure, le marché attend l'arrivée d'un édulcorant appelé à concurrencer les autres produits sucrants. Il s'agit d'une variante de la stévia baptisée EverSweet, produite à partir de levures biologiques de synthèse. Cultivée principalement en Amérique du Sud (Brésil, Paraguay, Colombie) et en Asie (Chine), la Stevia rebaudiana ou plante à sucre sert aujourd'hui déjà à fabriquer l'édulcorant E 960, sans génie génétique ni biologie de synthèse. Coca-Cola a déposé en 2007 déjà 24 demandes de brevet basées sur la stévia comme édulcorant. En 2011, l'édulcorant E 960 ou glycoside de stéviol a été autorisé dans toute l'UE, avec des restrictions de quantité et d'utilisation. La Suisse l'a elle aussi autorisé.

    Cet édulcorant a toutefois un arrière-goût légèrement amer, raison pour laquelle il lui est difficile de remplacer complètement le sucre. L'arrivée d'EverSweet pourrait changer la donne. EverSweet est le résultat d'une manipulation consistant à introduire dans la levure une voie métabolique qui lui permet de produire les deux protéines végétales au goût sucré, mais pas les protéines responsables du goût amer. EverSweet doit notamment servir à sucrer les sodas en évitant tout apport de calories et de sucres qui font grossir. On peut s'attendre à ce que l'UE classe cette variante de la stévia comme nouvel aliment, soumis à une procédure d'autorisation particulière.

    Leader du développement commercial de la biologie de synthèse, l'entreprise suisse Evolva est parvenue à modifier la levure de bière de façon à ce qu'elle secrète de la vanilline. Evolva a également produit une levure transgénique qui fournit les principaux composants du safran. La vanilline synthétique se trouve déjà dans les rayons des supermarchés, le safran devrait être prêt à la production sous peu. Associée au groupe Cargill, Evolva produit également les ingrédients principaux du mélange édulcorant stévia. L'autorité sanitaire américaine a considéré EverSweet comme inoffensif. On devrait donc bientôt le retrouver dans les aliments et les boissons.

    https://fr.sott.net/article/29095-De-plus-en-plus-d-aliments-de-synthese-dans-nos-assiettes

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