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jeudi 27 novembre 2014

[Vidéo] « l’histoire inédite du Rwanda », racontée par la BBC mais censurée au Rwanda

27 novembre 2014 The French Saker
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Le 6 avril 1994, deux missiles détruisent l’avion du président rwandais Habyarimana lors de son atterrissage sur l’aéroport de la capitale, Kigali. Cet assassinat est le déclencheur du génocide du Rwanda. Le 1er octobre 2014, la BBC a diffusé un documentaire intitulé Rwanda’s Untold Story (L’Histoire inédite du Rwanda), produit et présenté par Jane Corbin. Les autorités du Rwanda en ont interdit la diffusion. Nous vous invitons à le découvrir.
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L’Histoire inédite du Rwanda (59mn19s)
(anglais sous-titré en français)
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40 commentaires:

  1. [A LIRE ABSOLUMENT !] Une déclaration de première importance de Sergeï Lavrov

    27 novembre 2014
    The French Saker

    Qui est Sergeï Lavrov ? Sorti diplômé en 1972 (il a alors 22 ans) de l’Institut d’État des relations internationales du ministère des Affaires étrangères de l’URSS, il devient la même année ambassadeur de l’URSS au Sri Lanka. Puis, de 1976 à 1981, il travaille au département des organisations internationales du ministère des Affaires étrangères de l’URSS.

    Il est ensuite successivement premier secrétaire, conseiller puis conseiller en chef de la représentation permanente de l’URSS auprès de l’ONU, de 1981 à 1988 ; puis chef adjoint du département des relations économiques internationales du ministère des Affaires étrangères de la Russie de 1988 à 1990 ; enfin, directeur du département des organisations internationales et des problèmes globaux du ministère des Affaires étrangères, de 1990 à 1992.

    De 1992 à 1994, sous la présidence de Boris Eltsine, le voici vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, puis, pendant dix ans, de 1994 à 2004, représentant permanent de la Fédération auprès de l’ONU.

    Finalement, le 9 mars 2004, il a remplacé Igor Ivanov au poste de ministre des Affaires étrangères de la Russie. Depuis lors, il possède le rang d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie, et il est membre permanent du conseil de sécurité russe.

    Sergeï Viktorovitch Lavrov est un diplomate. De formation et de profession. Il l’a été toute sa vie. Il s’exprime comme un diplomate (il « use de diplomatie »). Raison de plus pour prêter attention lorsqu’il arrive que se fassent fortes et directes les paroles (et les mots qui sont derrière les mots) de l’un des hommes clefs de l’ère Poutine, qui est aussi l’un des rares dirigeants à occuper un tel poste depuis le début des présidences du chef du Kremlin.

    Et encore plus lorsque ses paroles font directement suite à celles que le président de la Russie a lui-même prononcées il y a peu devant le club de Valdaï.
    Il est clair que la Russie parle. Et tant pis pour ceux qui n’écoutent pas.

    Le Saker francophone

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  2. Déclaration tout à fait cruciale de Sergeï Viktorovitch Lavrov (A LIRE ABSOLUMENT !)

    Remarque : Enfin, le ministère russe des Affaires étrangères a trouvé le temps, l’énergie et le personnel pour traduire cette déclaration des plus importantes. Ils l’ont même publiée (merci à Jonathan Jarvis de me l’avoir signalée !). Et si l’un d’entre vous détecte une certaine irritation de ma part, vous avez raison : je suis frustré par la façon dont les Russes se montrent incompétents pour tout ce qui concerne l’information du public. Quoi qu’il en soit,

    J’ai mis en caractères gras ce que je considère être les passages les plus importants de la déclaration de Lavrov ce jour-là. Je voudrais juste ajouter ce qui suit :

    1) Lavrov est considéré comme très « modéré » et son langage a toujours été strictement diplomatique. Alors, quand vous lisez Lavrov, imaginez seulement ce que pensent les gens des autres ministères russes.

    2) Lavrov ne fait pas mystère de son point de vue concernant les Etats-Unis et leurs plans pour l’avenir de notre planète. Quand vous lisez ses mots, essayez d’imaginer ce que peut ressentir et penser un « néoconservateur » états-unien et vous comprendrez immédiatement pourquoi les élites américaines éprouvent à la fois de la haine et de la crainte à l’égard de la Russie.

    3) Enfin Lavrov admet ouvertement que la Russie et la Chine ont conclu une alliance stratégique à long terme (prouvant à tous les dénégateurs qui prédisaient que la Chine poignarderait la Russie dans le dos qu’ils avaient tort). Cela seul est, je dirais, le développement stratégique le plus important de la dernière décennie.

    4) Pour terminer, notez le mépris évident que Lavrov a pour un « Occident » pseudo-chrétien qui n’ose pas prendre la parole pour la défense des chrétiens persécutés, qui renie ses propres racines et ne respecte même pas ses propres traditions.

    Amis, ce à quoi nous assistons ici, ce n’est pas une simple déclaration au sujet de la petite Ukraine ou des sanctions, c’est la reconnaissance par Lavrov lui-même d’un « choc des civilisations » fondamental, non pas entre un certain « Occident chrétien » parfaitement imaginaire et l’islam, mais entre la Russie chrétienne et l’Occident post-chrétien.

    La Russie ne voulait pas ce conflit. Elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’empêcher. Mais l’Occident ne lui a laissé d’autre choix que de déclarer maintenant ouvertement sa volonté de combattre et de l’emporter.

    Le Saker

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  3. Allocution prononcée par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la XXIIème Assemblée du Conseil sur la politique étrangère et la défense, à Moscou, le 22 Novembre 2014

    Je suis heureux d’assister à cette Assemblée annuelle du Conseil sur la politique étrangère et la défense (abréviation russe SVOP). C’est toujours pour moi un grand plaisir de rencontrer des gens et se sentir le potentiel intellectuel qui permet au Conseil, à ses dirigeants et ses représentants, de répondre aux évolutions mondiales et de les analyser. Leur analyse est toujours libre de toute hystérie, et les arguments présentés par ses membres sont sérieusement fondés et solides, du fait notamment qu’ils peuvent prendre un peu de recul ; car il est difficile à ceux qui se trouvent pris au milieu même des événements d’adopter un point de vue impartial. Quant à nous, nous sommes inévitablement influencés par les divers développements en cours, ce qui rend vos observations, analyses, discours et suggestions encore plus précieux pour nous.

    Pour autant que je sache, l’Assemblée de cette année mettra l’accent sur les perspectives d’accélération de la croissance intérieure en Russie. Il ne fait aucun doute que les efforts concertés de notre société dans son ensemble pour assurer le développement économique, social et spirituel global, sont une condition préalable pour faire de l’avenir de la Russie quelque chose de durable. Cela dit, en raison de mes obligations professionnelles, il me faut me concentrer sur les questions de politique étrangère, lesquelles sont toujours pertinentes pour l’ordre du jour de l’Assemblée puisque, dans ce monde interconnecté et globalisé, isoler le développement interne du monde extérieur s’avère impossible. Le président de la Russie Vladimir Poutine a fourni une analyse détaillée des développements internationaux lors de la réunion du Club de Valdaï, à Sotchi, ainsi que dans les divers entretiens qu’il a accordés au cours de son voyage en Asie. Pour cette raison, je n’entends pas offrir ici d’observation conceptuelle, dès lors que tout a déjà été dit. Néanmoins, je voudrais partager avec vous quelques considérations fondées sur nos efforts de politique étrangère au jour le jour. Même s’il n’est pas dans mon intention de livrer une vision globale et éclaircie, puisque à ce stade, toutes les prévisions sont provisoires, quel que soit celui qui les fait. En outre, les diplomates cherchent à influencer les développements tels qu’ils se déroulent, non simplement à les contempler.

    Naturellement, je vais commencer avec l’Ukraine. Bien avant que le pays ait été plongé dans la crise, il y avait dans l’air un sentiment que les relations de la Russie avec l’UE et avec l’Occident étaient sur le point d’atteindre leur moment de vérité. Il était clair que nous ne pouvions plus continuer à mettre en veilleuse certaines questions dans nos relations, et qu’il fallait choisir entre un véritable partenariat ou, comme le dit le dicton, en venir à « casser de la vaisselle ». Il va sans dire que la Russie optait pour la première solution, tandis que, malheureusement, nos partenaires occidentaux se contentaient de la dernière, que ce soit consciemment ou non. En fait, ils se sont tous engagés en Ukraine et ils ont soutenu les extrémistes, renonçant ainsi à leurs propres principes d’un changement de régime démocratique. Ce qui en est ressorti, c’était une tentative de jouer au « jeu du dégonflé » [1] avec la Russie, histoire de voir qui cillerait le premier. Comme disent les petits durs, ils voulaient voir la Russie « se déballonner » (je ne puis pas trouver un meilleur mot pour cela), nous forcer à avaler l’humiliation des Russes et de ceux dont la langue maternelle est le russe en Ukraine.

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  4. L’honorable Leslie Gelb, que vous ne connaissez que trop bien, a écrit que l’accord d’association de l’Ukraine avec l’UE n’avait rien à voir avec une quelconque invitation de l’Ukraine à adhérer à l’UE, et qu’il ne visait à court terme qu’à l’empêcher de rejoindre l’Union douanière. C’est là ce qu’en a dit une personne impartiale et objective. Quand ils ont délibérément décidé de s’engager sur la voie de l’escalade en Ukraine, ils ont oublié beaucoup de choses, alors même qu’ils avaient une compréhension claire de la façon dont ces mouvements seraient considérés en Russie. Ils ont oublié les conseils de, disons, Otto von Bismarck, lequel avait dit que dénigrer le grand peuple russe, fort de millions d’âmes, constituerait la plus grande erreur politique que l’on puisse faire.

    Le président Vladimir Poutine a dit l’autre jour que nul dans l’histoire n’a encore réussi à soumettre la Russie à son influence. Ce n’est pas une évaluation, mais un état de fait. Une telle tentative a pourtant été faite, qui visait à étancher la soif d’expansion de l’espace géopolitique sous contrôle occidental, et qui trouvait son origine dans la peur mercantile de perdre les dépouilles de ce que, de l’autre côté de l’Atlantique, ils s’étaient persuadé être la victoire dans la guerre froide.

    Ce que la situation actuelle a de plus, c’est qu’une fois que tout s’est mis en place, le calcul qui sous-tendait les actions de l’Occident s’est trouvé révélé, en dépit de cette volonté que l’on proclamait haut et fort de bâtir une communauté de sécurité, une maison commune européenne. Pour citer (le chanteur auteur-compositeur) Boulat Okoudjava : « Le passé devient de plus en plus clair ». Cette clarté est de plus en plus tangible. Aujourd’hui, notre tâche n’est pas seulement de régler le passé (même si cela doit être fait), mais plus important encore, de penser à l’avenir.

    Les discours au sujet de l’isolement de la Russie ne méritent aucune discussion sérieuse. Je n’ai pas vraiment besoin de m’attarder sur ce point devant le présent auditoire. Bien sûr, il est possible d’endommager notre économie, et ce sont d’ailleurs bien des dommages que l’on cause en ce moment, mais seulement en faisant aussi du mal à ceux qui prennent les mesures correspondantes et, tout aussi important, en détruisant le système des relations économiques internationales, et les principes sur lesquels il est fondé. Précédemment, lorsque des sanctions étaient appliquées (je travaillais à l’époque pour la mission russe auprès de l’ONU), nos partenaires occidentaux, lorsqu’ils discutaient de la République Populaire Démocratique de Corée, de l’Iran ou d’autres Etats, déclaraient qu’il était nécessaire de formuler les restrictions de manière à rester dans des limites humanitaires et à ne pas causer de dommages à la sphère sociale et à l’économie, en ciblant sélectivement la seule élite. Aujourd’hui, c’est tout le contraire : les dirigeants occidentaux déclarent publiquement que les sanctions doivent détruire l’économie et déclencher des protestations populaires. Par conséquent, en ce qui concerne l’approche conceptuelle de l’utilisation de mesures coercitives, l’Occident démontre sans équivoque qu’il ne cherche pas seulement à changer la politique russe (ce qui en soi est illusoire), mais qu’il cherche à changer le régime ; et pratiquement personne ne le nie.

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  5. Le président Vladimir Poutine, en parlant avec des journalistes récemment, a déclaré que l’horizon en fonction duquel les dirigeants occidentaux d’aujourd’hui établissent leurs plans est limité. Et cela constitue en effet un danger que des décisions sur les problèmes clés de l’évolution du monde et de l’humanité dans son ensemble soient prises sur la base de cycles électoraux courts : aux États-Unis, le cycle est de deux ans, et l’on doit à chaque fois imaginer et faire quelque chose pour gagner des voix. C’est le côté négatif du processus démocratique, et nous ne pouvons nous permettre de l’ignorer. Il ne nous est pas possible d’accepter cette logique, lorsque l’on nous dit de démissionner, de nous détendre et d’accepter simplement comme un incontournable que tout le monde ait à souffrir simplement parce qu’il y a des élections aux États-Unis tous les deux ans. Cela n’est pas juste. Nous ne nous y résignerons pas, parce que les enjeux sont trop importants, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme, dans les menaces de prolifération d’armes de destruction de masse ou dans de nombreux conflits sanglants dont l’impact négatif dépasse de loin le cadre des Etats et des régions concernées au premier chef. Le désir de faire quelque chose qui permette d’obtenir des avantages unilatéraux ou de s’attacher l’électorat avant une prochaine élection conduit au chaos et la confusion dans les relations internationales.

    C’est toujours la même rengaine, quotidiennement répétée, que nous entendons nous dire : Washington est conscient de son caractère unique et de son devoir de supporter ce fardeau qui consiste à diriger le reste du monde. Rudyard Kipling a parlé du « fardeau de l’homme blanc ». J’espère que ce n’est pas ce qui pousse les Américains. Le monde d’aujourd’hui n’est pas blanc ou noir, mais multicolore et hétérogène. Si le leadership dans ce monde peut être assuré, ce n’est pas en se persuadant soi-même de sa propre exclusivité et d’un devoir conféré par Dieu d’être responsable de tout le monde, mais seulement par la capacité et l’habileté à former un consensus. Si les partenaires américains appliquaient leur pouvoir de cet objectif, ce serait inestimable, et la Russie les y aiderait activement.

    Jusqu’à présent, toutefois, les ressources administratives américaines n’ont travaillé que dans le cadre de l’OTAN, et encore avec des réserves substantielles, et leurs décrets n’atteignaient pas au-delà de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Une preuve en est les résultats de la tentative des États-Unis de contraindre la communauté internationale à suivre leur ligne de conduite en ce qui concerne les sanctions et les principes anti-russes. J’en ai parlé plus d’une fois déjà et nous avons des preuves suffisantes du fait que les ambassadeurs et les envoyés américains à travers le monde sollicitent des réunions au plus haut niveau pour faire valoir que les pays correspondants sont tenus de sanctionner la Russie avec eux, ou bien d’en subir les conséquences. Cela se fait à l’égard de tous les pays, y compris de nos alliés les plus proches (cela en dit long sur le genre d’analystes dont dispose Washington). Une écrasante majorité des Etats avec lesquels nous avons un dialogue continu sans aucune restriction, et sans isolement, comme vous le voyez, attachent de la valeur au rôle indépendant que joue la Russie dans l’arène internationale. Non parce qu’ils aiment voir quelqu’un contester les Américains, mais parce qu’ils se rendent compte que l’ordre du monde ne sera pas stable si personne n’est autorisé à dire ce qu’il pense (bien qu’en privé, l’écrasante majorité d’entre eux expriment leur opinion, ils ne veulent pas le faire publiquement de peur des représailles de Washington).

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  6. De nombreux analystes raisonnables comprennent qu’il y a un écart grandissant entre les ambitions mondiales de l’administration américaine et le réel potentiel du pays. Le monde change et, comme cela a toujours été le cas dans l’histoire, arrivé à un certain point, l’influence et le pouvoir de l’un atteignent leur apogée, tandis qu’un autre commence à se développer encore plus rapidement et plus efficacement. Il faut étudier l’histoire et partir des réalités. Les sept économies en développement dirigées par les BRICS ont déjà un PIB plus important que le G7 occidental. C’e sont des faits de la vie qu’il faut partir, et non d’un sentiment erroné de sa propre grandeur.

    Il est devenu à la mode de faire valoir que la Russie mène une sorte de « guerre hybride » en Crimée et en Ukraine. C’est là un terme intéressant, mais que j’appliquerais surtout aux États-Unis et à leur stratégie de guerre : il s’agit vraiment d’une guerre hybride, visant non pas tant à vaincre l’ennemi militairement qu’à changer les régimes dans les pays qui poursuivent une politique que Washington n’aime pas. Cette stratégie recourt aux pressions financières et économiques, aux attaques par le moyen de l’information ; elle se sert d’autres intervenants sur le périmètre de l’état visé, lesquels agissent comme des mandataires ; et bien sûr elle fait usage des informations et use de pression idéologique au travers d’organisations non gouvernementales financées par des ressources extérieures. N’est-ce pas là un processus hybride, et non ce que nous appelons la guerre ? Il serait intéressant de discuter du concept de la guerre hybride pour voir qui la mène vraiment, ou s’il s’agit seulement de « petits hommes vêtus de tenues vertes ».

    Apparemment, la boîte à outils de nos partenaires américains est plus grande encore, et ils sont devenus habiles à s’en servir.

    En tentant d’établir leur prééminence à un moment où se font jour de nouveaux centres de pouvoir économique, financier et politique, les Américains provoquent une neutralisation en accord avec la troisième loi de Newton, et ils contribuent à l’émergence de structures, de mécanismes et de mouvements qui cherchent des alternatives aux recettes américaines pour résoudre les problèmes urgents. Je ne parle pas d’anti-américanisme, encore moins de former des coalitions conçues comme des fers de lance dirigés contre les Etats-Unis, mais seulement du désir naturel d’un nombre croissant de pays de sécuriser leurs intérêts vitaux et de le faire de la façon qu’ils pensent juste, non d’après ce qui leur est dicté « depuis l’autre côté de l’étang ». Personne ne va jouer à des jeux anti-américains juste pour contrarier les États-Unis. Nous sommes confrontés à des tentatives et à des faits d’utilisation extra-territoriale de la législation américaine, à l’enlèvement de nos citoyens en dépit des traités conclus avec Washington, traités selon lesquels ces questions doivent être résolues grâce à l’application de la loi et par les organes judiciaires.

    Si l’on en croit leur doctrine de sécurité nationale, les États-Unis auraient le droit d’utiliser la force n’importe où, n’importe quand, sans avoir à solliciter l’approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une coalition contre l’État islamique a ainsi été formée à l’insu du Conseil de sécurité. J’ai demandé au secrétaire d’État John Kerry pourquoi ils n’étaient pas allés devant le Conseil de sécurité des Nations Unies pour cela.

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  7. Il m’a dit que s’ils le faisaient, il leur faudrait en quelque sorte préciser le statut du président syrien Bachar al-Assad. Bien sûr, ils l’auraient dû, parce que la Syrie est un Etat souverain et qu’elle est toujours membre de l’ONU (nul ne l’a exclue en tant que membre). Le secrétaire d’Etat a dit que cela ne convenait pas, parce que les États-Unis sont en lutte contre le terrorisme et que le régime al-Assad est ce qui galvanise le plus les terroristes de partout dans le monde, qu’il agit comme un aimant qui les attire vers cette région pour tenter de renverser le régime syrien.

    Je crois que c’est là une logique perverse. Si nous parlons des précédents (les États-Unis adhèrent au système jurisprudentiel), il est utile de rappeler le processus de désarmement chimique en Syrie, dans lequel le régime Assad était un partenaire tout à fait légitime des États-Unis, de la Russie, de l’OIAC et d’autres. Les Américains maintiennent bien aussi des discussions avec les talibans. Chaque fois qu’ils ont la possibilité de profiter de quelque chose, les États-Unis agissent de façon tout à fait pragmatique. Je ne sais pas pourquoi la position dictée par l’idéologie a pris le dessus cette fois et pourquoi les États-Unis ont choisi de croire qu’Assad ne peut pas être un partenaire. Peut-être ne s’agit-il pas vraiment d’une opération contre l’État islamique, mais plutôt d’une entreprise destinée à ouvrir la voie à un renversement d’al-Assad, sous le couvert d’une opération de lutte contre le terrorisme.

    Récemment, Francis Fukuyama a écrit un livre intitulé « Ordre politique et déclin politique » [2], dans lequel il affirme que l’efficacité de l’administration publique aux États-Unis est en déclin, et que les traditions de gouvernance démocratique se trouvent progressivement remplacées par des méthodes féodales de domination de fief. Cela s’inscrit dans une discussion à propos de quelqu’un qui vit dans une maison de verre et qui jette des pierres.

    Tout cela se passe au milieu des défis et des problèmes croissants du monde moderne. Nous assistons à un « bras de fer » continu en Ukraine. Le trouble se prépare à la frontière sud de l’UE. Je ne pense pas que les problèmes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord disparaîtront par eux-mêmes. L’UE a formé une nouvelle commission. De nouveaux acteurs étrangers ont émergé, qui feront face à un combat sérieux pour savoir où envoyer leurs ressources de base : soit ce sera pour la poursuite de schémas irresponsables en Ukraine, en Moldavie, etc., c’est-à-dire dans leur partenariat oriental (tel que le préconise une minorité agressive dans l’UE), ou bien ils écouteront les pays d’Europe du Sud et se concentreront sur ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée.

    C’est un enjeu majeur pour l’UE.

    Jusqu’à présent, ils ne sont pas guidés par de vrais problèmes, mais plutôt par le désir de se saisir rapidement de ce qu’offre un sol fraîchement retourné. C’est déplorable. Exporter des révolutions – qu’elles soient démocratiques, communistes ou autres – n’apporte jamais rien de bon.

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  8. Les structures d’État, publiques et civilisationnelles sont effectivement en désintégration dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Etant donnée l’énergie destructrice libérée dans le processus, les flammes pourraient atteindre certains Etats situés bien au-delà de cette région. Des terroristes (y compris l’Etat islamique) revendiquent un statut national. De surcroit, ils commencent déjà à créer là-bas des organes quasi-gouvernementaux, qui s’engagent dans le travail administratif.

    Sur cette toile de fond, les minorités, y compris les chrétiens, sont bannis. En Europe, ces questions sont réputées non politiquement correctes. Ils ont honte, lorsque nous les invitons à faire quelque chose ensemble à l’OSCE [3]. Ils se demandent : pourquoi devrions-nous nous concentrer spécifiquement sur les chrétiens ? En quoi est-ce spécial ? L’OSCE a organisé une série de manifestations destinées à garder vivant le souvenir de l’Holocauste et de ses victimes. Il y a quelques années, l’OSCE a commencé à animer divers événements contre l’islamophobie. Nous, nous offrirons une analyse des processus menant à la christianophobie.

    Les 4 et 5 décembre, des réunions ministérielles de l’OSCE auront lieu à Bâle, où nous allons présenter cette proposition. La majorité des États membres de l’UE éludent ce sujet, parce qu’ils ont honte d’en parler. Tout comme ils avaient honte d’inclure dans ce qui était alors le projet de Constitution européenne, élaboré par Valéry Giscard d’Estaing, une phrase indiquant que l’Europe a des racines chrétiennes.

    Si vous ne vous souvenez pas ou ne respectez pas vos propres racines et traditions, comment voulez-vous respecter les traditions et les valeurs des autres personnes ? C’est une logique toute simple. En comparant ce qui se passe maintenant au Moyen-Orient à une période de guerres de religion en Europe, le politologue israélien Avineri a déclaré qu’il est peu probable que la crise actuelle prenne fin avec ce que l’Occident veut dire quand il parle de « réformes démocratiques ».

    Le conflit israélo-arabe est comme éteint. Il est difficile de jouer plusieurs parties à la fois. C’est ce que les Américains tentent d’accomplir, mais cela ne fonctionne pas pour eux. En 2013, il leur a fallu neuf mois avant de comprendre le conflit israélo-palestinien. Je ne vais pas entrer dans les raisons, elles sont connues, mais là aussi ils ont échoué. A présent, ils ont demandé davantage de temps afin d’essayer de parvenir à des progrès avant la fin de 2014, de sorte que les Palestiniens n’aillent pas à l’ONU signer les Statuts de la Cour pénale internationale, etc. Et tout soudain, voilà qu’on apprend que des négociations sur l’Iran sont en cours. Le Département d’Etat américain a laissé tomber la Palestine pour se concentrer sur l’Iran.

    Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry et moi avons accepté de parler de ce sujet dans quelque temps. Il est important de comprendre que l’on ne peut pas garder le problème de l’Etat palestinien en état de congélation profonde pour toujours. L’échec de sa résolution depuis près de 70 ans a été un argument majeur de ceux qui recrutent des extrémistes dans leurs rangs : « Il n’y a pas de justice : il avait été promis de créer deux Etats ; l’Etat juif a été créé, mais ils ne créeront jamais un Etat arabe ». Utilisés sur une rue arabe affamée, ces arguments sonnent tout à fait plausibles, et l’on commence à appeler à un combat pour la justice en recourant à d’autres méthodes.

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  9. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors de la réunion du Club Valdaï à Sotchi, que nous avons besoin d’une nouvelle version de l’interdépendance. C’était une déclaration tout à fait d’actualité. Les grandes puissances doivent retourner à la table des négociations et se mettre d’accord sur un nouveau cadre de discussion qui prenne en compte les intérêts légitimes fondamentaux de toutes les parties clés (je ne peux pas vous dire comment on devrait l’appeler, mais il devrait en tout cas être fondé sur la Charte des Nations Unies) ; elles devraient se mettre d’accord sur des restrictions auto-imposées raisonnables et sur une gestion collective des risques dans un système de relations internationales soutenues par les valeurs démocratiques. Nos partenaires occidentaux font la promotion du respect de la primauté du droit, de la démocratie et de l’opinion des minorités au sein des différents pays, tout en omettant de défendre les mêmes valeurs dans les affaires internationales. Cela laisse à la Russie le rôle de pionnier dans la promotion de la démocratie, de la justice et de la primauté du droit international. Car un nouvel ordre mondial ne peut être que polycentrique, et il devrait refléter la diversité des cultures et des civilisations dans le monde d’aujourd’hui.

    Vous êtes informés de l’engagement de la Russie à garantir l’indivisibilité de la sécurité dans les affaires internationales, et à la maintenir dans le droit international. Je ne m’étendrai pas sur ce point.

    Je tiens à soutenir cet argument que le SVOP a souligné, selon lequel la Russie ne parviendra pas à devenir une grande puissance du 21ème siècle qui connaisse succès et confiance, sans développer ses régions orientales. Sergei Karaganov était parmi les premiers à conceptualiser cette idée, et je suis entièrement d’accord. Amener à un nouveau niveau les relations de la Russie avec les pays de la zone Asie-Pacifique est une priorité absolue. C’est dans cette optique que la Russie a travaillé lors de la réunion de l’APEC à Pékin, et lors du forum du G20. Nous allons continuer à aller dans cette direction au sein du nouvel environnement créé par le lancement prochain de l’Union économique eurasiatique (UEEA), le 1er Janvier 2015.

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  10. Nous avons été traités comme des « sous-hommes ». Depuis plus d’une décennie, la Russie a tenté d’établir des liens de partenariat avec l’OTAN par le biais de l’OTSC [4]. Il ne s’agissait pas seulement, par ces efforts, de faire jouer l’OTAN et l’OTSC « dans la même catégorie ». C’est un fait, l’OTSC est axée sur la capture des trafiquants de drogue et des migrants illégaux aux alentours de la frontière afghane, tandis que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est l’épine dorsale des forces de sécurité internationales qui, entre autres choses, ont été chargées de la lutte contre la menace terroriste et de l’élimination de ses programmes de financement, lesquels impliquent le trafic de drogue. Nous avons tout essayé : nous avons plaidé et exigé des contacts en temps réel, de sorte que lorsque l’OTAN vient à détecter une caravane transportant de la drogue et se trouve dans l’incapacité de l’arrêter, elle nous avertisse à travers la frontière, afin que cette caravane puisse être interceptée par les forces de l’OTSC. Ils ont tout simplement refusé de nous parler. Dans des conversations privées, ceux qui nous veulent du bien à l’OTAN (et c’est réellement dans un sens positif que j’entends cela) nous ont dit que c’était pour des raisons idéologiques que l’alliance ne pouvait considérer l’OTSC comme un partenaire à part entière. Jusqu’à récemment, nous avons constaté la même attitude condescendante et arrogante à l’égard de l’intégration économique eurasiatique. Et ce malgré le fait que les pays qui ont l’intention de se joindre à l’UEEA ont beaucoup plus en commun en termes d’économie, d’histoire et de culture, que de nombreux membres de l’UE. Cette union n’a pas pour but la création de barrières avec qui que ce soit. Nous soulignons toujours à quel point nous souhaitons que cette union soit ouverte. Je crois fermement que cela contribuera de façon significative à la construction d’un pont entre l’Europe et l’Asie Pacifique.

    Je ne peux pas ne pas mentionner ici le partenariat global de la Russie avec la Chine. D’importantes décisions bilatérales ont été prises, ouvrant la voie à une alliance énergétique entre la Russie et la Chine. Mais il y a plus que cela. Nous pouvons à présent même parler d’une alliance émergente en matière de technologie entre les deux pays. Le tandem que la Russie forme avec Pékin est un facteur crucial pour assurer la stabilité internationale et au moins un certain équilibre dans les affaires internationales, ainsi que pour assurer la primauté du droit international. Nous ferons pleinement usage de nos relations avec l’Inde et le Vietnam, qui sont des partenaires stratégiques de la Russie, ainsi qu’avec les pays de l’ASEAN [5]. Nous sommes également ouverts à l’élargissement de la coopération avec le Japon, si nos voisins japonais peuvent considérer leurs intérêts nationaux et cesser de regarder en arrière en direction de certaines puissances de l’étranger.

    Il ne fait aucun doute que l’Union européenne est notre plus important partenaire collectif. Personne n’a l’intention de « se tirer une balle dans le pied » en renonçant à la coopération avec l’Europe, mais il est maintenant clair que la poursuite des affaires courantes telles qu’elles existent n’est plus une option. C’est ce que nos partenaires européens nous disent, mais nous non plus ne voulons pas continuer à faire les choses à l’ancienne. Ils ont cru que la Russie leur devait quelque chose, alors que nous voulons être sur un pied d’égalité avec eux. Pour cette raison, les choses ne seront plus jamais les mêmes. Cela dit, je suis convaincu que nous serons en mesure de surmonter cette période, que les leçons seront apprises et qu’un nouveau fondement de nos relations émergera.

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  11. On entend parler ici et là de l’idée de créer un espace économique et humanitaire unique de Lisbonne à Vladivostok ; cette idée gagne du terrain. Le ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, a dit publiquement (nous-mêmes le disons depuis longtemps) que l’UE et l’UEEA devraient engager le dialogue. La déclaration que le président Vladimir Poutine a faite à Bruxelles en janvier 2014, quand il a proposé une première étape avec le lancement de négociations sur une zone de libre-échange entre l’UE et l’Union douanière à l’horizon de 2020, n’est plus considérée comme quelque chose d’exotique. Tout cela est déjà devenu partie intégrante de la diplomatie et de la politique réelle. Bien que cela reste à ce jour une question de discussions, je crois fermement que nous atteindrons un jour ce que l’on appelle « l’intégration des intégrations ». C’est l’un des principaux sujets que nous voulons promouvoir au sein de l’OSCE lors du Conseil ministériel de Bâle. La Russie est sur le point d’assumer la présidence des BRICS et de l’OSC [6]. Les deux organisations tiendront leurs sommets à Oufa [7]. Ce sont des organisations très prometteuses pour la nouvelle ère qui s’ouvre. Ce ne sont pas des blocs (surtout les BRICS), mais des groupes où les membres partagent les mêmes intérêts, représentant des pays de tous les continents, qui partagent des approches communes concernant l’avenir de l’économie, de la finance et de la politique mondiales.

    Source : http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/11/absolutely-crucial-statement-by-foreign.html
    Traduit par Goklayeh pour vineyardsaker.fr

    Notes :

    [1] : le jeu de celui qui se dégonfle le premier, lorsqu’aucun des joueurs n’accepte d’abandonner, quitte à ce que s’ensuive la pire issue possible ; typiquement lorsque deux automobiles se font face et foncent l’une vers l’autre sur une route ou un pont à voie unique, chacun des deux conducteurs repoussant au maximum le moment de donner le coup de volant de côté qui signifiera qu’il a perdu (le premier qui s’écarte, c’est-à-dire abandonne, perd) ; si aucun des joueurs ne consent à abandonner, c’est la collision frontale assurée.

    [2] : « Ordre politique et déclin politique : de la révolution industrielle à la globalisation démocratique », paru en septembre 2014 (en anglais).

    [3] : L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe : anciennement Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) jusqu’en 1995, l’OSCE est une organisation internationale ayant pour but de favoriser le dialogue et la négociation entre l’Est et l’Ouest. C’est la seule organisation européenne à vocation généraliste ; elle accueille la totalité des États du continent européen, ainsi que ceux qui n’en sont pas, mais qui sont nés de la dissolution de l’Union soviétique.

    [4] : L’Organisation du traité de sécurité collective : organisation à vocation politico-militaire regroupant la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan.

    [5] : L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, également dénommée ANASE : organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est (Philippines, Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Brunei, Viêt Nam, Laos, Birmanie (actuel Myanmar) et Cambodge)

    [6] : L’Organisation de Coopération de Shanghaï : organisation intergouvernementale régionale asiatique créée en 2001 qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan.

    [7] : La capitale de la république de Bachkirie, en Russie. Située juste à l’ouest de l’Oural, à mi-distance de Kazan et de Chelyabinsk, la ville est un centre industriel et culturel, et compte 1.106.635 habitants.

    http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/27/lire-absolument-une-declaration-de-premiere-importance-de-sergei-lavrov/#more-8073

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  12. L'huile s'effondre 4% que l'OPEP laisse inchangée sortie



    27 Novembre, 2014 15:13



    Une «décision unilatérale» a été prise par l'OPEP de ne pas couper la production et de laisser le plafond de production journalière inchangé à 30 millions de barils, en dépit d'une offre excédentaire importante qui a causé les prix du pétrole à tomber plus de 30%.

    "Nous n'envoyons pas, nous essayons simplement d'avoir un juste prix tout signal à personne», a déclaré le Secrétaire général de l'OPEP Abdalla Salem El-Badri journalistes jeudi à Vienne.

    Est prévu que la demande mondiale de pétrole à augmenter en 2015, Salem El-Badri dit.

    «Je ai été dans cette affaire depuis longtemps. Quand j'étais ministre, l'huile était de 15 $ le baril. Donc, le prix actuel peut être qualifié de bon," a déclaré le Secrétaire.

    Brent Crude plongé sur les nouvelles, chute de plus de 3 $ à moins de 75 $ le baril après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a décidé de ne pas couper la production.

    Ministre du pétrole koweïtien Ali Saleh al-Omair, a déclaré qu'il était «heureux» de la décision de ne pas limiter la production.

    "Je parle au nom des ministres, nous n'avons aucun prix cible, nous avons un prix équitable", dit El-Badri.

    Les prix du pétrole ont chuté de plus de 40 dollars le baril depuis la mi-Juin, lorsque le pétrole a culminé à 115 dollars le baril. Les bas prix ont été déclenchés par une offre excédentaire créée par augmentation de la production des États-Unis et le déclin de la demande de la Chine et l'Europe.


    Les ministres du Pétrole des 12 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se sont réunis à Vienne jeudi. La prochaine réunion de l'OPEP aura lieu en Juin 2015.

    Qui gagne ?

    La décision de réduire la production ne était pas partagée par tous. La coupe ne affectera pas négativement producteurs du Golfe - Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït et l'UAE, car ils peuvent maintenir des prix plus bas, car ils ont des milliards enregistrés en fonds de réserve.

    Venezuela, le Nigeria, l'Iran, l'Irak, et l'Equateur se battaient pour réduire la production pour augmenter les prix, que leurs économies ne ont pas les réserves financières des États du Golfe à Météo bas prix du pétrole.

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  13. La faiblesse des prix du pétrole aident grands importateurs comme la Chine et l'Inde parce que les produits pétroliers deviennent moins chers, mais nuisent aux pays exportateurs, car des milliards de chiffre d'affaires sont perdues.

    Les prix du pétrole affectent également les devises, comme le rouble russe, qui, en tandem avec de l'huile, a perdu plus de 30 pour cent depuis Juin.

    Les consommateurs bénéficient de bas prix du pétrole, parce que cela signifie moins cher l'essence dans leurs voitures. Les compagnies aériennes font de plus grands bénéfices de marge comme carburant de jet est moins cher, et les entreprises de transport, comme une société de services de messagerie ou bus, économisent de l'argent sur l'essence.

    Des non-alignés

    Ensemble, l'OPEP représente 40 % de la production mondiale de pétrole. L'Arabie saoudite est le plus grand des 12 exportateurs avec 16 % de la production mondiale. Les États-Unis qui ne est pas membre de l'OPEP pompes à peu près le même montant, et la Russie, pas non plus un membre, produit 14 %.

    Un magnat du pétrole russe a décliné que la décision de l'OPEP était une grève contre le marché américain, qui devient rentable à 70-80 $ le baril.

    "En 2016, lorsque l'OPEP complète cet objectif d'assainissement du marché marginal américain, le prix du pétrole va commencer à croître à nouveau," Leonid Fedun, un membre du conseil de Lukoil, la plus grande compagnie pétrolière privée de Russie, a déclaré à Bloomberg Nouvelles.

    Le boom de schiste a augmenté la production américaine de 60 % depuis 2008, et est à la hauteur à franchir dès la sortie Arabie.

    "Le boom de schiste est sur un pied d'égalité avec le boom dot-com. Les joueurs forts resteront, les faibles disparaîtront ", dit Fedun.

    Plus tôt cette semaine non-membres de l'OPEP Russie et le Mexique ont tenu des réunions avec des membres du cartel de l'énergie, mais pas d'accord de réduire la production a été atteint.

    «La décision de l'OPEP signifie que le problème de l'excès d'huile sur le marché ne sera pas résolu rapidement," le ministère russe des Finances a dit.

    Les autres grands producteurs d'énergie non membres de l'OPEP sont la Chine, le Canada, le Mexique, le Brésil et la Norvège.

    http://rt.com/business/209507-opec-oil-production-cut/

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    1. Que s'est-il donc passé depuis que le baril était - comme le disait l'ex ministre Salem El-Badri - à 15 $/baril ? Il s'est passé que les compagnies pétrolières s'en sont mis plein les poches et que, comme il y a de plus en plus de gens = de plus en plus de véhicules, c'est un peu tout le monde qui s'y est mis à chercher en océans. Oui mais, le prix du pétrole en Arabie Saoudite ou Quatar n'est pas à la même profondeur que les abysses océaniques, d'où des prix orientés à la hausse si l'on exclu qu'il peut y avoir autre chose pour faire avancer les véhicules.

      http://huemaurice5.blogspot.fr/2012/08/vous-avez-dit-voitures-electriques.html

      Donc là, avec des prix bas (si c'est appliqué à toutes les pompes patriotes), peut laisser un espoir de relance et - pourquoi pas - de s'en 'sortir' (sous toutes réserves de morts violentes des Dirigeants). Oui mais, si le carburant est moins cher, le chauffage moins cher, le misérabilisme serait de compenser cette offre qui fait plaisir par de nouvelles taxes & impôts pour empêcher justement le peuple d'être riche un jour. Et... c'est ce qui est en train de se passer où les distributeurs n'appliquent pas exactement cette baisse et donc augmentent leurs marges pour contribuer eux-aussi à ruiner le peuple.

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  14. L'Armée électronique syrienne a piraté des sites de médias mondiaux

    Par La Voix de la Russie

    Plusieurs sites de revues, chaînes de télévision et journaux mondiaux, ainsi que certains autres sites ont été piratés par les hackers de l'Armée électronique syrienne.
    Les usagers tentant d'accéder aux sites étaient accueillis par le message : « Vous avez été piraté par l'Armée électronique syrienne ».
    Les attaques ont été menées notamment contre les sites de Chicago Tribune, Daily Telegraph, Forbes, PC World, OK, London Evening Standard, des chaînes de télévision CNBC et CBC, ainsi que les sites de la NHL et du Toulouse FC.

    http://french.ruvr.ru/news/2014_11_27/LArmee-electronique-syrienne-a-pirate-des-sites-de-medias-mondiaux-8598/

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    1. Cà, c'est de la bibine, de la pisse de chat, du 'petit lait' à côté de ce que fait la 'NSA' !

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  15. «Moralement indéfendable»: UK gouv accusé de liens 'cosy' avec géants de la technologie évitant fiscales

    26 Novembre 2014 15:40

    Le gouvernement britannique a été accusé d'être trop proche de géants de la technologie internationales telles que Google et Facebook, et leur a permis d'éviter des millions en impôt sur les sociétés.

    Plus tôt cette année, le Premier ministre britannique David Cameron a nommé l'ancien directeur européen de Facebook Joanna Shields à la Chambre des Lords, en dépit des critiques que la société a payé zéro impôt sur les sociétés cette année.

    Shields est également devenu conseiller numérique du premier ministre, et aurait été influente dans le développement de l'Est de Londres "Tech City" - la réponse du Royaume-Uni à «Silicon Valley» aux États-Unis.

    Sa nomination a suscité une réponse divisée des députés, avec le député travailliste John Mann disant qu'il a montré "deux doigts pour toutes les entreprises contribuables et les contribuables dans le pays, et ce est un feu vert à l'évasion fiscale."

    Facebook, entre autres géants de la technologie, ont été accusés par des militants de la mise en place des chaînes de filiales dans les pays à faible fiscalité pour éviter d'avoir à payer pour le Trésor britannique, avec de nombreux choix de l'Irlande comme le lieu de gérer leurs finances.

    En Octobre de cette année, Facebook a également sous-payés dans leurs obligations fiscales, après le dépôt de £ 11,6 millions en pertes avant impôts l'an dernier, en dépit de gagner £ 371m du chiffre d'affaires du Royaume-Uni entre 2013 et 14.

    En Septembre, le chancelier George Osborne a dit qu'il allait fermer les paradis fiscaux des entreprises qui, selon lui coûte les britanniques "des centaines de millions de livres chaque année."

    "Certaines entreprises technologiques vont aux longueurs extraordinaires pour payer peu ou pas d'impôt ici," a dit Osborne la Conférence Parti conservateur en Septembre. Le chancelier n'a pas isolé Facebook.

    "Si vous abusez de notre système fiscal, vous abusez de la confiance du peuple britannique. Et mon message à ces entreprises est clair: nous allons mettre un terme à cela ".

    Osborne a également dit qu'il allait sévir contre les entreprises multinationales technologiques qui évitent de payer leurs obligations fiscales complètes Royaume-Uni, citant Google et Microsoft à titre d'exemples.

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  16. Malgré ces avertissements, les sources citées dans la demande de Daily Mail ministres du Parti conservateur "bénéficient d'un accès régulier» pour les dirigeants de Google, certains anciens employés du parti, même prendre un emploi avec l'entreprise.

    Rachel Whetstone, responsable mondial de Google de communications, est dit être un ami proche du Premier ministre, tandis que Naomi Gummer, un ancien conseiller de ministre de la Santé Jeremy Hunt, est maintenant un analyste des politiques publiques chez Google.

    Alors que le gouvernement a signalé qu'il punira entreprises de haute technologie qui constamment évité de payer leur juste part, les militants ont critiqué les politiques proposées.

    "Osborne et Cameron sont heureux de parler durement sur ??l'impôt, mais en réalité leurs plans ne vont après le menu fretin sur les franges tout en donnant le feu vert à des multinationales comme Amazon, Google et Starbucks pour continuer d'éviter des milliards de l'impôt," a déclaré la guerre sur voulons la justice militant Murray Worthy.

    "Alors que le public, les députés et les entreprises envoient un message clair que des fraudeurs doivent être arrêtés d'exploiter le système, le gouvernement serait plutôt agréable à ses amis multinationales. Si l'évasion fiscale est moralement mal, alors ne pas réprimer l'évasion fiscale est moralement indéfendable. "

    http://rt.com/uk/209111-uk-tech-tax-companies/

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  17. Assange accuse Google de collaborer avec les services secrets US

    MOSCOU, 27 novembre - RIA Novosti/La Voix de la Russie

    Google a fourni l'accès aux courriels de ses utilisateurs aux employés de l'Agence nationale de la sécurité (NSA) et du FBI, écrit le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange dans son nouveau livre cité par le quotidien numérique espagnol Publico.
    "D'après M.Assange, Google a autorisé les employés de l'Agence nationale de la sécurité et du FBI à avoir accès à la correspondance électronique de ses clients", indique le journal.
    Selon M.Assange, ce travail est effectué pour le compte du département d'Etat américain. Le fondateur de WikiLeaks est arrivé à ces conclusions après avoir examiné les activités du président exécutif de Google Erick Schmidt et du directeur du think-tank Google Ideas Jared Cohen.
    En juin 2011, le journaliste australien s'est entretenu avec les deux responsables en personne. Dans son livre, Erick Schmidt est présenté non seulement comme un "génie technique", mais également comme le "fondateur et président" d'un centre de recherche qui mène des études pour Washington.
    Pour sa part, Jared Cohen aurait voyagé à travers le monde en vue de "promouvoir les intérêts politiques et militaires américains", écrit M.Assange.

    http://french.ruvr.ru/news/2014_11_27/Assange-accuse-Google-de-collaborer-avec-les-services-secrets-US-9920/

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  18. Drone accidents évités de justesse avec piloté flambée des aéronefs dans l'espace aérien américain - chien de garde

    27 Novembre, 2014 05:41

    Les pilotes et les contrôleurs aériens ont signalé une forte hausse et des quasi-collisions avec des drones dans les six derniers mois, rapporte le Washington Post, citant la Federal Aviation Authority (FAA) des dossiers.

    Depuis le 1er Juin, les drones "sont venus en quelques secondes ou quelques pieds pour s'écraser sur des appareils 25 fois plus gros", les dossiers de la FAA ont montré. . Les pilotes ont également signalé avoir repéré des drones dans l'espace aérien restreint de plus de 175 fois.

    Les données ont été libérés à la suite de nombreux publics: enregistre les demandes formulées par le Washington Post et d'autres organes de presse.

    Des drones entrent en collision près d'hélicoptère NYPD, deux arrêtés plupart des quasi-collisions ont été signalés pendant le décollage et atterrissages à plus fréquentés aéroports internationaux de l'Amérique, avec un grand nombre d'observations concentrées à New York. Les nouvelles révélations soulignent que les drones constituent une plus grande menace que le pensait auparavant.

    Avant que les documents soient rendus publics, la FAA a mentionné une seule quasi-collision autour de Tallahassee, en Floride, qui a eu lieu le 22 Mars et a impliqué un avion de transport régional de US Airways. Selon les dossiers, huit des accidents proches arrivé en Septembre et cinq novembre. Le dernier en date était le 19 Novembre et impliqués "un hélicoptère vie Vol V" qui a été "descente vers l'aéroport Schuylkill County," les dossiers de la FAA montrent.

    Une infirmière a vu "un drone volant vers l'avion« à un taux élevé de fermeture. » Pilot a fait tourner de rive droite, manquant le drone de 50 à 100 pieds ".

    "Le pilote Delta indique que le drone est venu dans les 10 pieds de son aile gauche," l'état des dossiers FAA. Plus tôt en Novembre, le Conseil US National Transportation Safety Board (NTSB ) a jugé que la FAA a le pouvoir d'appliquer ses règles permanentes contre l'utilisation imprudente ou négligente des aéronefs pilotés présumée aux véhicules aériens sans pilote (UAV), ou drones

    http://rt.com/usa/209263-near-collissions-faa-drones/

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  19. Comment le gouvernement vient discrètement de rendre les syndicats obligatoires

    Quand la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle et la démocratie sociale a été promulguée, personne n’a clairement mesuré les changements qu’elle allait apporter à la fiche de paie des salariés. Elle prévoyait en effet, à compter du 1er janvier 2015, la mise en place d’un fonds paritaire pour financer le syndicalisme salarial et patronal. Résultat : 0,014% de votre fiche de paie finance les syndicats.

    Pauvre d'adhérents
    Publié le 27 Novembre 2014


    Peu de salariés avaient jusqu’ici conscience qu’ils finançaient obligatoirement cinq syndicats de salariés (CFDT, CGT, CGC, FO et CFTC) et trois syndicats au moins de patrons (MEDEF, CGPME et UPA, sans compter les fédérations professionnelles). Le mécanisme de financement passait en effet (et entre autres !) par la formation professionnelle dont une partie de la collecte obligatoire servait à faire vivre tout ce beau monde.

    A compter du 1er janvier, ces financements seront centralisés et remplacés par une cotisation unique de 0,014% prise sur le salaire. Elle sera pour moitié utilisée par les syndicats de salariés, et pour une autre moitié par les syndicats d’employeurs.

    Au total, ce seront à peu près 100 millions d’euros qui seront ainsi consacrés à la vie syndicale.

    Au moment (curieusement opportun) où éclate l’affaire des travaux de Thierry Lepaon, j’entends d’ici les récriminations un peu faciles sur la gabegie syndicale, alors que l’austérité s’installe et qu’il faudrait baisser le coût du travail. Et tous ces syndicats qui ne représentent que 8% des salariés, etc.

    J’ai toujours pensé qu’un syndicat, de patrons comme de salariés, ne devait vivre que de ses cotisations, à condition qu’il soit libre de son action.

    En France, le visage du syndicalisme est tout de même un peu différent. Depuis 1945, les syndicats français sont absorbés dans des centaines de milliers de mandats paritaires qui n’ont rien à voir avec l’action syndicale en entreprise. Ce sont des sujétions imposées par l’Etat pour gérer la sécurité sociale, les retraites complémentaires, l’assurance chômage, et des tas de bidules comme des commissions de diplômes d’ingénieurs et autres aberrations dans lesquelles il faudrait donner un bon coup de balai. Tant que ces sujétions existent, il paraît difficile de ne pas financer les organisations syndicales.

    Si, vraiment, le financement des syndicats par une cotisation sur les salaires choque les esprits, ce que je peux comprendre, il faut immédiatement en tirer toutes les conséquences : on supprime le paritarisme, et on renvoie les syndicats à l’action en entreprise.

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  20. Il se trouve que les principaux ennemis de ce choix réformateur radical ne sont pas les syndicats de salariés, mais sont les syndicats de patrons, à commencer par la CGPME. La CGPME a une angoisse : voir les syndicats s’occuper de la représentation des salariés dans les petites et moyennes entreprises. De façon très révélatrice, la CGPME qui trouve toujours que trop de charges pèsent sur les entreprises, a becs et ongles défendu l’existence de ce fonds paritaire.

    Cet attachement de la CGPME a une explication simple : ce syndicat patronal singulièrement dépourvu d’adhérents a un besoin vital des millions de ce fonds paritaire pour continuer à exister.

    Tout le paradoxe est là : la CGPME organise une mobilisation patronale début décembre pour dénoncer les charges qui pèsent sur les entreprises, mais ses dirigeants oublient régulièrement de rappeler qu’ils sont les bénéficiaires directs de ces charges et que, sous aucun prétexte, ils ne voudraient s’en passer.

    Et que dire des interviews où Pierre Gattaz soutient que les syndicats de salariés ne devraient être financés que par leurs adhésions, quand le MEDEF n’est financé qu’aux 2/3 par celles-ci. Le tiers restant, c’est-à-dire 10 millions d’euros, provient du fonds paritaire.

    La démocratie sociale, on ne le dit pas assez, est un royaume d’enfants gâtés. Ceux qui se plaignent le plus sont ceux qui ont le moins intérêt à le changer…

    http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-gouvernement-vient-discretement-rendre-syndicats-obligatoires-eric-verhaeghe-1877058.html

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  21. Le changement climatique des Nations Unies doit avoir beaucoup des objectifs juridiquement contraignants, dit l'UE

    Le temps est compté pour convenir cadre juridique pour les réductions d'émissions, fonctionnaire de l'UE met en garde


    Arthur Neslen , Bruxelles
    Jeudi 27 Novembre 2014 15.20 GMT


    Un accord international sur le réchauffement climatique doit avoir des objectifs juridiquement contraignants, l'Europe fera valoir lors d'un sommet climatique de l'ONU au Pérou la semaine prochaine.

    La conférence de Lima est destiné à fournir la première version d'un accord pour réduire les émissions de carbone et empêcher un changement climatique dangereux, qui devrait être signé lors d'une conférence des Nations Unies à Paris l'année prochaine.

    S'exprimant sous couvert d'anonymat, un fonctionnaire de l'UE supérieur à Bruxelles a déclaré que le bloc n'avait pas abandonné sa position que tout accord sur les réductions d'émissions nécessaires pour être obligatoire.

    «Objectifs d'atténuation juridiquement obligatoires sont certainement quelque chose que l'UE fait pression pour," a dit l'officiel. "Ce est une des clés de notre demande. Nous sommes encore à être convaincu que vous pourriez avoir une base de règles et de certitude suffisante par des approches alternatives. Mais il ne est un secret que certains autres pays sont dans un endroit différent ".

    "Le prototype actuel accord comprend des options dans les options, et dispose d'un large éventail de points de vue de ce qui constitue une force juridique», a déclaré la source. "Nous devons voir Lima apporter plus de convergence, plus d'attention au texte et permet de zoomer dans les très gros problèmes de crunch politiques, que le temps est court."

    Les revendications de grands pays qu'ils ne pouvaient pas imposer des objectifs larges de l'économie étaient "malhonnête" et passible de bloquer le processus de négociation sur la façon dont les engagements doivent être différenciées entre les pays développés et en développement, a ajouté le responsable.

    Les commentaires sont venus comme le président français François Hollande jeudi que le sommet de Paris avait un «devoir de réussir." Il a dit: «Je ai été demandé quand je suis devenu un écologiste" et la réponse était "quand je suis arrivé au pouvoir."

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  22. "Parce que, à un certain moment vous devez laisser votre marque, et la marque nous allons partir ensemble est un accord historique climatique ..."

    Les États-Unis dit qu'il veut mettre une option de «buffet» sur la table à Lima , en se appuyant sur une proposition de la Nouvelle-Zélande qui contiendrait des éléments juridiquement contraignants, mais permettre aux pays de déterminer l'ampleur et le rythme de leurs réductions d'émissions, même si cela remet en se interroger sur l'objectif de maintenir la température se élève en dessous de 2C, le niveau que les pays ont convenu de limiter le réchauffement à.

    À Bruxelles au début du mois, l'envoyé spécial des États-Unis sur le changement climatique, Todd Stern a déclaré aux journalistes que, bien que les négociations sur la question étaient en cours, une «approche hybride» à l'application juridique offert la meilleure chance de parvenir à un accord acceptable pour tous.

    "Les propositions qui impliqueraient, en effet, une sorte de partage de la charge désigné sur la façon dont les réductions devraient être répartis entre les pays du monde a très peu de chances de viabilité politique," at-il dit. «Les pays ne vont pas acheter là-dedans."

    Stern a confirmé qu'une note à la soumission des États-Unis à un sommet sur le climat à Copenhague en 2009 a offert une réduction du gazcarbonique de 42% d'ici 2030 - supérieure à la réduction de 30% en 2025 annoncé par le président Obama en Chine ce mois-ci - mais a ajouté qu'une diminution de 83% en 2050 est resté l'objectif de Washington dans les deux cas.

    L'UE est allée plus loin, exposant un stand pour une baisse juridiquement contraignant de 40% des émissions d'ici 2030 , mais des mesures contre cette production de carbone en 1990, plutôt que 2005 de base préféré des Etats-Unis.

    Comment rendre compte des engagements d'émissions et surveiller, rapporter et vérifier (MRV) leur mise en œuvre a pris une plus grande importance en conséquence.

    "Dispositions de MRV et règles comptables aura une demande de base pour le nouvel accord", a déclaré l'officiel de l'UE. "Sauf si vous avez cela, il sera difficile de valider que nos partenaires apportent leurs engagements, nous devons donc vraiment travailler avec ses partenaires pour veiller à ce que nous pouvons revenir sur une base régulière et de revoir notre effort agrégé."

    Tout en acceptant qu'un accord contraignant pourrait facilement devenir un enjeu de campagne dans les prochaines élections américaines, le fonctionnaire a déclaré que les républicains pourraient être persuadé d'accepter la science du climat montre que si une transition bas carbone était possible.

    http://www.theguardian.com/environment/2014/nov/27/un-climate-change-deal-must-have-legally-binding-targets-says-eu

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    1. Avec pour seul rapport celui de faux scientifiques qui démontrerait que les cycles et les saisons ne font plus partie de la science et que seuls les mensonges en 'crosses de hockey' et "la glace qui peut fondre et pourrait faire monter le niveau de la mer de 70 m" sont valables !!

      Jamais n'ont été questionnés les 34000 scientifiques qui ont signé la pétition contre l'escroquerie d'Al Gore à Kyoto.

      Cet accord au Pérou peut déboucher sur plus de taxes et l'obligation d'accepter un compteur dit 'intelligent' avec sondes dans toutes les pièces pour évaluer et rapporter en temps réel les constatations de relevés de températures afin que s'il y a dépassement du maximum de chaleur autorisée par le gouvernement des pénalités soient à prévoir allant jusqu'à la coupure de ligne s'il y a répétition.

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  23. Décision de l'OPEP va maintenir les prix du pétrole bas et frappé la Russie, l'Iran, États-Unis - experts



    28 Novembre 2014 02:58



    Les responsables russes et des experts ont averti que les prix du pétrole resteront en dessous de 80 dollars le baril pendant un certain temps, après la décision de l'OPEP de ne pas réduire la production. Ça va faire mal les économies de la Russie, l'Iran et le Venezuela - et de porter un coup à la production de pétrole de schiste aux États-Unis.

    OPEP a annoncé jeudi qu'il ne sera pas en train de changer les niveaux de production, laissant le plafond quotidien de production à 30 millions de barils en dépit des préoccupations d'offre excédentaire et les prix du pétrole doux.

    Impact sur le budget de la Russie

    Après la réunion, le ministre russe des Finances Anton Silouanov déclaré que Moscou doit revoir son budget de l'Etat dans les conditions que les prix du pétrole sont susceptibles de rester autour de 80 dollars le baril, et non 100 dollars le baril, pour les prochaines années, RIA Novosti .

    "Nous devons construire nos plans économiques et financiers sur la base de nouvelles conditions macroéconomiques, ce qui à notre avis ne vont pas changer rapidement," a dit Siluanov.

    La chute des prix du pétrole suite à la décision de l'OPEP a confirmé les perspectives du ministère que le budget de la Russie doit être calibré en fonction des prix du pétrole, le chef du département de planification stratégique du ministère russe des Finances, Maksim Oreshkin, a déclaré.

    "Cette situation confirme une nouvelle fois notre position que les projections budgétaires russes doivent être adoptées pour les nouveaux prix du pétrole, qui pourrait rester [à un niveau sensiblement inférieur] pendant une longue période», at-il dit, ajoutant que cela signifie une approche plus sévère des dépenses publiques et l'optimisation possible.

    Pétrole pourrait même tomber en dessous de 70 dollars le baril, ce qui pourrait influer négativement sur la Russie depuis le rouble est étroitement lié au prix du pétrole, analyste de marché chez Alpari, Anna Kokoreva, dit Rosbalt.ru.

    "Les prix du pétrole ont toutes les chances de tomber en dessous de 70 dollars le baril dans un proche avenir. Ce est un mauvais signe pour l'économie russe. Une autre baisse va déclencher une nouvelle vague de la dévaluation du rouble et conduire à une stagnation de la production de pétrole dans le pays, " dit-elle. "À son tour, la baisse de la monnaie nationale va accélérer l'inflation et le Ministère des prévisions du ministère des Finances de valeurs à deux chiffres pourrait devenir une réalité. "

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  24. Pendant ce temps, un représentant de la compagnie pétrolière russe d'Etat Rosneft dit TASS que la "situation actuelle du marché ne nécessite pas des actions inattendues," notant que "rien d'extraordinaire se passe."

    Il a expliqué que Rosneft a une marge de sécurité suffisante, car ses coûts de production sont parmi les plus bas dans le monde - peu plus de 4 $ le baril.

    Hurting Iran, le Venezuela, l'Equateur ... et des États-Unis

    Kokoreva a souligné que le Venezuela, l'Equateur, et l'Iran subiront des pertes importantes, comme tous les trois les budgets des pays dépendent de manière significative sur les revenus du pétrole.

    Plus précisément, les pays comme le Venezuela et l'Iran ne seront pas en mesure de soutenir leurs programmes sociaux gérés par le gouvernement si les prix du pétrole connaissent une forte baisse, associé chez RusEnergy Mikhaïl Krutikhin dit Russkaya Planeta.

    "L'Iran et le Venezuela sont pris de panique en raison de la baisse des prix du pétrole et essaient de les maintenir par tous les moyens possible. Leurs programmes sociaux ne résistera pas aux faibles prix du carburant, " a déclaré Krutikhin.

    Il a ajouté que le Venezuela a besoin de prix du pétrole se situe à 150 $ le baril pour équilibrer son budget, alors que l'Iran a besoin de $ 140.

    Un autre perdant de la situation est des États-Unis, depuis son propre boom de schiste pourrait être freinée par des prix bas. La récompense de schiste diminue avec chaque dollar a frappé au large du prix du baril.

    Pendant ce temps, le seul vainqueur clair, selon les analystes, est l'Arabie saoudite, qui peut encore faire un profit, même avec la baisse des prix.

    "Le gagnant de ce jeu est l'Arabie saoudite, qui se déplace progressivement vers son objectif principal - pour évincer les États-Unis l'huile de schiste du marché, rendre la production des sables bitumineux pour les États-Unis ne vaut pas son temps, et de renforcer sa propre position. Si les projets de schiste se arrêtent en Amérique, la part de l'Arabie saoudite du marché va commencer à croître à nouveau ", a déclaré Kokoreva.

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  25. Faire de la politique est une grande partie de l'OPEP, et US schiste succès est un problème pour les pays du Golfe producteurs, le directeur exécutif de conseillers DV, Patrick Young, dit RT.

    "Il y a toutes sortes de politiques impliqués. OPEP ne manque jamais une astuce pour faire de la politique ", a dit Young. "Il y a un problème avec l'Amérique. Le problème avec l'Amérique, ce est qu'il est produit de plus en plus de pétrole en ce moment et en fait, si l'OPEP comme un cartel suffit de couper la quantité de pétrole qu'il produit, schiste américaine permettrait de combler le fossé ".

    Un magnat du pétrole russe a également averti que la décision de l'OPEP est une grève contre le marché américain, qui devient rentable à 70-80 $ le baril.

    "En 2016, lorsque l'OPEP complète cet objectif d'assainissement du marché marginal américain, le prix du pétrole va commencer à croître à nouveau," Leonid Fedun, un membre du conseil de Lukoil, la plus grande compagnie pétrolière privée de Russie, a déclaré à Bloomberg Nouvelles.

    Suite à la décision de l'OPEP, Brent Crude plongé, chute de plus de 3 $ à moins de 75 $ le baril, tandis que brut a chuté de plus de 4 % à 71 $ le baril.

    Dans l'ensemble, les prix du pétrole ont chuté de plus de 40 dollars le baril depuis la mi-Juin, lorsque le pétrole a culminé à 115 $. Les bas prix ont été déclenchées par une offre excédentaire créée par augmentation de la production des États-Unis et le déclin de la demande mondiale.

    La prochaine réunion de l'OPEP aura lieu en Juin 2015.

    http://rt.com/business/209579-opec-oil-supply-russia/

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  26. Suisse, l'appel français à porter les réserves d'or à la maison après que déplacé Néerlandais 122 tonnes de US


    28 Novembre 2014 05:25


    La crise financière en Europe incite certains pays à rapatrier leurs réserves d'or pour les voûtes nationales. Les Pays-Bas ont déplacé de l'or de New York 5 milliards de dollars, et certains sont appelant à une action similaire de la France, la Suisse et l'Allemagne.

    Un rythme inégalé de l'impression de l'argent par les grandes banques centrales a stimulé des préoccupations dans les pays européens sur la sécurité de leurs réserves d'or à l'étranger.

    La banque centrale néerlandaise - De Nederlandsche Bank - était l'une des dernières à faire le déplacement. La banque a annoncé vendredi dernier qu'elle avait déplacé un cinquième du total de son 612,5 tonnes métriques réserve d'or de New York à Amsterdam au début de Novembre.

    Cela a été fait dans le but de redistribuer le stock d'or en "une manière plus équilibrée», et de renforcer la confiance du public, la banque a expliqué.

    "Avec cet ajustement de la Banque centrale néerlandaise rejoint d'autres banques qui empêchent une plus grande part de leur approvisionnement d'or dans leur propre pays", a indiqué la banque dans un communiqué. "En plus d'une répartition plus équilibrée des réserves d'or ... ce peut également contribuer à un effet positif de confiance avec le public ".

    Les réserves d'or hollandaises sont maintenant répartis comme suit: 31 % à Amsterdam, 31 % à New York, 20 % à Ottawa, au Canada et 18 % à Londres.

    Pendant ce temps, la Suisse a organisé la «Save Our Gold Swiss" référendum, qui aura lieu le 30 Novembre S'il est adoptée, cela forcerait la Banque nationale suisse pour convertir un cinquième de ses actifs en or et rapatrier toutes ses réserves de voûtes le Royaume-Uni et au Canada.

    "L'initiative suisse est simplement une partie d'une bousculade mondiale croissante vers l'or et loin de l'impression en continu d'argent. Mouvements énormes d'or sont en cours en ce moment, " Koos Jansen, un analyste de l'or basée à Amsterdam pour la singapourienne concessionnaire métal précieux BullionStar, a déclaré au Guardian.

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  27. La France a également récemment rejoint dans la tendance, avec le chef du parti d'extrême droite Front national Marine Le Pen appelant sur la banque centrale de rapatrier les réserves d'or du pays.

    Dans une lettre ouverte au gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, Le Pen a également demandé un audit de 2435 tonnes de stocks d'or physique.

    L'Allemagne a essayé et a échoué à adopter une voie similaire au début de 2013 en annonçant un plan pour rapatrier une partie de ses réserves d'or de retour des États-Unis et la France.

    Les efforts ont fait long feu cet été, quand il a été annoncé que l'Allemagne a décidé de laisser de l'or vaut $ 635 000 000 000 dans les coffres des États-Unis.

    Allemagne conserve seulement environ un tiers de son or à la maison. Quarante-cinq pour cent est tenue à New York, 13 % à Londres, 11 % à Paris, et seulement 31 % dans la Bundesbank à Francfort.

    http://rt.com/business/209591-gold-europe-gold-repatriation/

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    1. La disponibilité de l'or en voute en US dépend des réussites dans les guerres ou renversement de chefs d'Etat.

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  28. Ukraine: embaucher des étrangers au gouvernement (Porochenko)

    KIEV, 27 novembre - RIA Novosti/La Voix de la Russie

    Le président ukrainien Piotr Porochenko a proposé jeudi des amendements aux lois qui permettraient d'embaucher des étrangers au gouvernement, rapporte le correspondant de RIA Novosti à Kiev.

    "Mon idée est d'apporter des amendements aux lois qui permettent d'embaucher des étrangers dans la fonction publique, même au gouvernement", a déclaré le chef de l'Etat lors de la première réunion de la Rada suprême (parlement) de la 8e législature.

    Par ailleurs, M.Porochenko est intervenu pour l'élargissement de la catégorie de personnes auxquelles le président pourrait octroyer la citoyenneté ukrainienne dans de très brefs délais.

    "Les démarches résolues de tels étrangers qui seront prêts à accepter la citoyenneté ukrainienne confirmeront la détermination de nos candidats et partenaires potentiels", a estimé le président.

    http://french.ruvr.ru/news/2014_11_27/Ukraine-embaucher-des-etrangers-au-gouvernement-Porochenko-4286/

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    1. On les appellera des 'blackwaters' ! Hahaha ! pour être sûr qu'ils ne soient pro-russes !

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  29. Intempéries dans le sud de la France : un mort et trois disparus

    Par La Voix de la Russie

    Une femme est morte jeudi soir et trois personnes sont portées disparues dans le sud-est de la France où un violent orage a entraîné des inondations, a annoncé le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

    Le corps de la victime a été retrouvé "en dehors de sa voiture" au bord d'une rivière, a précisé le représentant de l'Etat dans le département du Var, Pierre Soubelet.

    "Sa fille n'a pas été retrouvée. Il est probable que l'enfant est décédée", a-t-il ajouté.

    Dans la petite ville de La Londe, dans la même région, des équipes de plongeurs menaient jeudi soir au bord d'un cours d'eau des recherches pour retrouver d'éventuels disparus, après des témoignages rapportant notamment qu'une voiture avait été emportée par les eaux, ont constaté des journalistes de l'AFP.

    La dernière alerte météorologique importante en France remonte à la mi-novembre: cinq personnes circulant en voiture avaient alors péri dans des accidents provoqués par les intempéries.

    http://french.ruvr.ru/news/2014_11_28/Intemperies-dans-le-sud-de-la-France-un-mort-et-trois-disparus-6760/

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    1. Conséquences du non-dragage des cours d'eaux d'évacuation. La pire des escroquerie est qu'ils font des trous (bassins/cuvettes creusés au sol) pour... recueuillir l'eau de pluie ou les débordements des canaux de proximité ! plutôt que de draguer les voies d'eau !! où poussent des arbres ! et où s'amoncellent des alluvions qui poussent le fleuve ou la rivière à déborder à la moindre pluie !

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  30. Le modèle russe est-il une alternative au modèle occidental ?, interview du Saker par le site italien Controinformazione

    28 novembre 2014
    The French Saker

    Préambule

    The Saker (qui renvoie au faucon sacré qui veille sur la vigne) est un analyste russe qui vit aux États-Unis. Son blog, dont la popularité ne cesse de croître (outre la russe et l’anglaise, sont nées aussi les versions française, allemande, serbe et néo-zélandaise), est un des mieux raisonnés et informés sur les questions russes et internationales, et représente un point de référence digne de foi pour tous ceux qui ont envie de comprendre la réalité russe au-delà de la version plutôt faussée fournie par les médias occidentaux.
    Nous avons eu l’idée de recourir à son aide pour mieux comprendre si, et en quoi, la Russie de Poutine représente une alternative au moderne Occident, au-delà de la simple rivalité géopolitique.

    Anacronista
    Le Saker interviewé
    —————
    Anacronista. Le contraste entre la politique extérieure russe et celle des États-Unis est aujourd’hui criant : d’un côté, modération, bon sens et respect des souverainetés ; de l’autre, coups d’État, menaces, sanctions et mensonges. Une telle différence de comportement entre les deux puissances est-elle due à un calcul politique contingent ou bien à une divergence profonde dans la vision de la vie ?

    Saker. La première chose à souligner, c’est que Lavrov et Poutine sont des hommes d’une culture extrêmement élevée, qui viennent d’institutions d’élite : Lavrov du ministère des Affaires étrangères et Poutine de l’ex-Direction des services secrets externes du KGB. Tous deux ont une éducation de très loin supérieure aux diplomates états-uniens modernes. Par le passé, les États-Unis aussi avaient des diplomates d’envergure, comme James Baker ; mais maintenant, ce sont ou de complets idiots (comme Jennifer Psaki) ou des menteurs arrogants (comme Samantha Powers).

    En second lieu, les USA n’ont pas une véritable diplomatie. Après tout, la diplomatie états-unienne consiste en une combinaison de prétentions, promesses, menaces et bombardements, qui ne demandent aucune capacité diplomatique réelle.

    Troisièmement, la Russie a beaucoup souffert du coût de l’empire, que ce soit sous les tsars ou dans la période soviétique. Par conséquent, elle ne veut pas être un empire, ou une superpuissance, ou le gendarme du monde, ou une nation hégémonique. La Russie veut seulement être un pays normal, mais, et c’est important, vraiment souverain. Pour y arriver, la Russie a un petit nombre de règles auxquelles elle croit vraiment :

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  31. Fais de tes ennemis des pays neutres, des neutres des partenaires, de tes partenaires des amis et de tes amis des alliés. Les USA ne parviennent à concevoir que deux catégories : vassaux et ennemis.

    La sécurité est toujours et nécessairement collective. Si ton voisin ne se sent pas en sécurité, tu ne l’es pas non plus. Les USA ne se sentent en sécurité que lorsqu’ils peuvent menacer tout le monde, et en conséquence tout le monde se sent menacé.

    Le droit international est vraiment important pour les Russes. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent un monde multipolaire, et pour cela, il faut qu’on fasse prévaloir les règles du jeu (le droit international). Les USA veulent un monde unipolaire qui, de ce fait, n’a besoin d’aucun droit international.

    Pour la Russie, l’usage de la force militaire représente le dernier recours et un échec de la diplomatie. Pour les USA, l’usage de la force fait partie intégrante de ce que nous appelons diplomatie.

    Nous nous trouvons donc en présence d’un véritable conflit de civilisation. Ce sont deux visions du monde fondamentalement incompatibles, deux modèles de civilisation qui s’excluent mutuellement et qui ne peuvent coexister, encore moins collaborer.

    Anacronista. Quelles différences fondamentales existent, s’il y en a, entre le capitalisme de l’Occident et le capitalisme russe ? La Russie est-elle gouvernée par les marchés ?

    Saker. Non, la Russie a une économie affectée par de profonds dysfonctionnements.

    Premièrement, les taux d’intérêt russes sont si élevés qu’ils inhibent complètement une grande partie du crédit destiné à la création de petites et moyennes entreprises. De fait, les taux d’intérêt en Russie sont plus élevés que le taux de profit de secteurs entiers de l’économie.

    Deuxièmement, chaque année, une énorme quantité d’argent russe quitte le pays pour être versé sur des comptes offshore, puis revenir en Russie sous la forme d’investissements étrangers. Rapprochez cela du fait qu’une grande partie des entreprises russes ont leur siège légal à l’étranger (en général au Royaume-Uni) et vous conclurez immédiatement que le système économico-financier russe tout entier est étudié pour empêcher la Russie de diversifier son économie et de se libérer du besoin de vendre de l’énergie.

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  32. La Russie souffre aussi d’une mauvaise réglementation, elle a un système de taxation absolument pas fiable, des investissements gouvernementaux très limités et des tribunaux corrompus (d’où l’usage de l’arbitrage).

    Il y a des signes clairs que le marché russe est un oligopole, et c’est là un grand facteur d’inhibition du vrai potentiel de la société russe. Certains économistes affirment que l’économie russe tourne aux deux-tiers, ou à la moitié de son véritable potentiel.

    Sur un tout autre plan, j’observe aussi que le vrai capitalisme n’a jamais fait partie de la culture russe, qui est beaucoup plus collective. Le peuple russe ne trouve pas d’inspiration dans des visions du monde qui offrent bien peu au-delà de l’espoir d’auto-enrichissement et de la monétisation de tout. La culture russe a toujours été sociale et la justice sociale est un idéal aujourd’hui encore fort, tandis que l’avidité incontrôlée est vue avec désapprobation.

    Anacronista. Dans les États occidentaux, l’émission et le contrôle de la monnaie sont entre les mains de banques privées comme la Réserve fédérale des États-Unis (FED) et la Banque centrale européenne (BCE). En Russie, comment cela fonctionne-t-il ?

    Saker. En Russie aussi, il y a une Banque centrale comme la FED, mais qui ne peut imprimer des roubles que pour un montant correspondant à l’acquisition de dollars. C’est une idée insensée. Officiellement, la Banque centrale russe a pour mission de préserver la stabilité du rouble, mais en réalité, il semble qu’elle ne se préoccupe que d’inhiber l’inflation, ce qui est une très mauvaise idée, surtout dans des périodes de récession et de sanctions comme aujourd’hui.

    Anacronista. La Russie planifie-t-elle de se réindustrialiser et de construire des infrastructures modernes sur tout son territoire ?

    Saker. En théorie, oui. Il existe des plans pour réindustrialiser et redévelopper la Sibérie, l’Extrême-Orient russe, la Crimée et d’autres régions. De nouveau, en théorie, on travaille sur un programme pour remplacer les importations par des produits développés sur place. On a annoncé de grands programmes d’investissements pour moderniser les infrastructures, en particulier des routes, des aéroports, des chemins de fer… Sur le papier, ces programmes paraissent merveilleux, mais tant que la Banque centrale continuera à étouffer l’économie et que le gouvernement Medvedev continuera à saboter les décisions présidentielles, je ne suis pas très optimiste.

    Anacronista. Quelle est la vision de la Russie en ce qui concerne l’immigration et l’intégration ? Comment gère-t-elle les ethnies qui composent l’immense fédération et les nouvelles arrivées de l’étranger ?

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  33. Saker. Sur cette question, il y a beaucoup de tensions et de désaccords. Historiquement, la Russie a toujours été un État multi-ethnique, grâce aux 180 ethnies différentes qui y ont survécu (faites la comparaison avec les USA !). Même ceux qu’on appelle Russes (près de 80 % de la population) ont presque toujours des racines ethniques très mélangées. Etre russe n’est pas une question ethnique ou raciale. L’Eglise orthodoxe elle aussi tend à classer les personnes sur la base de leurs valeurs et de leur vision du monde, plutôt que sur la base de leurs racines biologiques.

    Il y a toutefois des différences culturelles et religieuses qui créent des tensions : des minorités peu instruites et lourdement criminalisées venant des ex-républiques soviétiques, maintenant indépendantes, et l’islamisme wahhabite, étroitement lié au terrorisme. En réponse à ces problèmes, le Kremlin a introduit trois politiques principales : soutien aux économies locales des régions déprimées, soutien des forces de police locales et soutien à l’Islam traditionnel (qui, dans l’ex-Union Soviétique, n’avait jamais été wahhabite). Il y a aussi des problèmes avec les immigrés chinois, mais ce sont surtout des problèmes locaux, qui ne présentent pas la gravité des problèmes avec les immigrés du Sud (Caucase, Asie Centrale).

    Anacronista. Drogue, crise de la famille, décomposition sociale : dans quelle mesure la Russie est-elle frappée par les maux qui affligent le monde moderne, et comment a-t-elle l’intention de les traiter ?

    Saker. La Russie aussi a tous les problèmes que vous énumérez, y compris la drogue, les familles dysfonctionnelles et la décomposition sociale. La principale différence avec l’Occident est que ces maux ont atteint leur apogée dans les horribles années 90, quand, comme le dit une plaisanterie locle, chaque garçon voulait être un criminel et chaque fille une prostituée (évidemment, ce n’était pas littéralement ainsi, mais il y avait du vrai). Depuis que Poutine est arrivé au pouvoir, ces problèmes ont commencé à décroître, lentement et régulièrement, tandis qu’en Occident ils continuent à empirer, à chaque jour qui passe.

    Le facteur le plus important, c’est que la société russe qui, dans les années 90, voulait imiter l’Occident, a maintenant perdu ses illusions, et éprouve même de la répugnance à l’égard de l’Occident. Par conséquent, c’est le modèle de civilisation occidental tout entier qui est en train d’être rejeté. Beaucoup de Russes en reviennent à leurs racines historiques et religieuses (Eglise orthodoxe et Islam), tandis que d’autres regardent vers un modèle russe de société et de civilisation original. Si, d’un côté, il y a encore une catégorie de gens qui veulent être comme les Européens, le slogan ukrainien L’Ukraine c’est l’Europe n’aurait pas le moindre succès en Russie. A tout le moins, l’hostilité et l’hypocrisie occidentale envers la Russie ont convaincu la grande majorité des Russes que l’Occident n’a rien de bon à offrir. Selon mes estimations, la population philo-occidentale en Russie ne dépasse pas 5 % du total.

    Anacronista. L’éducation classique est de plus en plus négligée dans les écoles occidentales, aliénant ainsi les jeunes de leurs racines et traditions. Quels sont les rapports en Russie entre passé, présent et futur ?

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  34. Saker. Question très intéressante mais aussi très douloureuse. Le passé russe a été très tragique, en particulier au XXe siècle. Mais même avant. Il y a des Russes, comme Alexandre Soljénitsyne, qui affirment que les racines profondes de la Révolution Russe remontent aux réformes de Pierre Ier au XVIIIe siècle. J’ai tendance à être d’accord. La civilisation russe a été plus ou moins opprimée depuis pas moins de 300 ans. Et pourtant, la Russie ne peut pas simplement rejeter 300 ans d’histoire, monter sur une machine à remonter le temps et revenir à la Russie d’Alexeï Mikhaïlovitch [Alexis Ier de Russie (1629-1676), père de Pierre Ier, NdT]. Mais elle ne peut pas non plus appuyer tout ce qui a été fait dans ces trois derniers siècles. Il existe un petit mouvement de national-bolcheviks qui disent pratiquement que tous les tsars étaient bons, et même Lénine, et même Staline, et que, plus ou moins, tout ce qui est russe est merveilleux. Mais cela n’a pas de sens et une telle idéologie n’a pas d’avenir. Toutefois, les Russes sont profondément attachés à leurs racines et ils croient que les personnes sans passé n’ont ni présent ni aucun véritable avenir.

    C’est pourquoi on est actuellement à la recherche d’un critère, une vision du monde, une idéologie unificatrice qui permette aux Russes de distinguer le bien du mal et, si tout va bien, de garder le meilleur. Je crois que personne en Russie ne veut d’une énième révolution ni d’un Maïdan russe. Aussi, plutôt qu’une révolution, ce qui est à l’ordre du jour, c’est une évolution. Mais la Russie a besoin d’une évolution vers des idéaux plus élevés que l’avidité, le profit, la richesse et le confort. Jusqu’ici, on n’a trouvé aucune véritable solution au problème. Si on lit avec attention les déclarations programmatiques de Poutine, il offre une vision approuvée par environ 80 % des Russes : respect de la tradition, respect de la liberté individuelle, solidarité sociale, souveraineté nationale, respect de la famille et la collectivité sociale, recherche de la justice sociale et économique et soutien général aux religions traditionnelles (Eglise orthodoxe, Islam, Judaïsme, Bouddhisme). Ce n’est évidemment qu’un début, mais, personnellement, je trouve que c’est un début raisonnable et salutaire.

    Nous remercions The Saker pour la disponibilité, la clarté et l’objectivité avec lesquelles il expose ses connaissances.

    Interview conduite par Anacronista pour Controinformazione.info
    Traduit par Rosa Llorens pour vineyardsaker.fr
    Source : Intervista a “The Saker”: Il modello russo ‘ alternative a quello occidentale? (controinformazione.info, italien, 24-11-2014)

    http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/28/le-modele-russe-est-il-une-alternative-au-modele-occidental-interview-du-saker-par-le-site-italien-controinformazione/#more-8095

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